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(CAS) Bulletin - Tribunal Arbitral du Sport / TAS

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d’arbitrage de la CCI prévoit quant à lui que les<br />

motifs de ces décisions ne sont pas communiqués<br />

aux parties 34 . Le règlement d’arbitrage de la AAA<br />

dispose expressément que la décision de récusation<br />

d’un arbitre est discrétionnaire 35 . Enfi n, selon les<br />

dispositions de l’article R34, alinéa 2, <strong>du</strong> Code <strong>du</strong><br />

<strong>TAS</strong>, les décisions de récusation ren<strong>du</strong>es par le Bureau<br />

<strong>du</strong> Conseil international de l’arbitrage en matière de<br />

sport ou <strong>du</strong> Conseil lui-même peuvent être publiées.<br />

Le <strong>TAS</strong> prévoit la non publication des sentences<br />

arbitrales ordinaires, hormis accord contraire des<br />

parties ou si le Président de la Chambre arbitrale<br />

ordinaire <strong>du</strong> <strong>TAS</strong> le décide (article R43 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong><br />

<strong>TAS</strong>) 36 . La CCI, pour sa part publie un certain nombre<br />

de sentences ou d’extraits de sentences ren<strong>du</strong>es sous<br />

son égide. Alors que l’on pourrait considérer que la<br />

CCI présente plus de sécurité juridique pour les parties<br />

avec une meilleure connaissance de sa jurisprudence,<br />

il est important de rappeler que les arbitres <strong>du</strong> <strong>TAS</strong><br />

doivent avoir une formation juridique complète, une<br />

compétence reconnue en matière de droit <strong>du</strong> sport<br />

et/ou d’arbitrage international 37 . En outre, le fait que<br />

les arbitres <strong>du</strong> <strong>TAS</strong> fi gurent sur une liste obligatoire<br />

leur permet d’avoir une excellente connaissance de la<br />

jurisprudence <strong>du</strong> <strong>TAS</strong> 38 . On relèvera utilement que<br />

le principe est que les sentences ren<strong>du</strong>es en matière<br />

d’appel sont publiées (article R59 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>).<br />

Ces procé<strong>du</strong>res sont quantitativement importantes,<br />

de nombreuses instances arbitrales ou disciplinaires<br />

de fédérations sportives prévoient en effet un appel<br />

devant le <strong>TAS</strong>. Ainsi, saisis de litiges ordinaires de<br />

nature sportive, les arbitres <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>, tout comme<br />

les parties et leurs conseils, pourront se référer à<br />

la jurisprudence ren<strong>du</strong>e en la matière par d’autres<br />

formations arbitrales qui avaient été saisies dans le<br />

cade de procé<strong>du</strong>res d’appel.<br />

En outre, avant la signature de la sentence arbitrale<br />

par les arbitres, celle-ci doit être transmise au<br />

Secrétaire général <strong>du</strong> <strong>TAS</strong> qui peut attirer l’attention<br />

de la formation arbitrale sur des questions de principe<br />

fondamentales (article R46 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>). Ce<br />

dernier “ contrôle ” de la sentence avant notifi cation<br />

permet d’éviter des risques de contradiction entre<br />

deux ou plusieurs sentences ou un changement non<br />

motivé dans la jurisprudence préétablie <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>.<br />

Il est important de préciser ici que le “ contrôle ”<br />

<strong>du</strong> Secrétaire général <strong>du</strong> <strong>TAS</strong> ne vise en aucun cas<br />

34. Article 11.4 <strong>du</strong> règlement d’arbitrage de la CCI.<br />

35. Article 9 <strong>du</strong> règlement d’arbitrage de la AAA.<br />

36. Le même principe est reconnu par la LCIA (article 30.3 <strong>du</strong> règlement<br />

d’arbitrage), la AAA (article 27.4 <strong>du</strong> règlement d’arbitrage) et la CNUDCI<br />

(article 34.5 <strong>du</strong> règlement d’arbitrage).<br />

37. Article S14 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>.<br />

38. Sur la volonté de créer une véritable lex sportiva, voir par exemple Frank<br />

Latty, La lex sportiva Recherches sur le droit transnational, (Martins Nijhoff Publishers)<br />

2007.<br />

à “ modifi er ” la sentence. Il revient aux formations<br />

arbitrales de juger les affaires portées devant elles<br />

et de prendre ou non en considération les questions<br />

de principe fondamentales portées à leur attention.<br />

Une disposition similaire existe dans le règlement<br />

d’arbitrage de la CCI en son article 33, à la différence<br />

près que le “ contrôle ” est effectué par la Cour, ce<br />

qui peut prendre plusieurs semaines, tandis que cette<br />

<strong>du</strong>rée n’est que de quelques jours au <strong>TAS</strong>.<br />

Enfi n, aux termes de l’article R47, alinéa 2, <strong>du</strong> Code<br />

<strong>du</strong> <strong>TAS</strong>, “ il peut être fait appel au <strong>TAS</strong> d’une sentence<br />

ren<strong>du</strong>e par le <strong>TAS</strong> agissant en qualité de tribunal de première<br />

instance, si un tel appel est expressément prévu par les règles<br />

applicables à la procé<strong>du</strong>re de première instance ”. Les parties<br />

peuvent donc prévoir un second degré de juridiction<br />

au sein même <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>. Une telle procé<strong>du</strong>re dite d’appel<br />

sera soumise aux règles spécifi ques de la procé<strong>du</strong>re<br />

d’appel <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>TAS</strong>. Sans entrer dans les détails,<br />

il est utile d’indiquer qu’une telle procé<strong>du</strong>re est<br />

extrêmement rapide puisque l’article R59, alinéa 5, <strong>du</strong><br />

Code <strong>du</strong> <strong>TAS</strong> prévoit que le dispositif de la sentence<br />

doit être communiqué aux parties dans un délai de 3<br />

mois suivant la transmission <strong>du</strong> dossier à la formation<br />

arbitrale.<br />

D. Une procé<strong>du</strong>re peu coûteuse<br />

De manière sommaire et purement descriptive, il<br />

sera fait ici mention ici des fourchettes générales<br />

appliquées par le <strong>TAS</strong> et par les autres institutions<br />

d’arbitrage examinées.<br />

Le règlement d’arbitrage de la CCI prévoit que les frais<br />

administratifs varient entre USD 3’000 et 113’215 en<br />

fonction <strong>du</strong> montant en litige. Pour ce qui est des<br />

honoraires des arbitres, ils varient entre USD 3’000<br />

et 9’010 pour un litige n’excédant pas USD 50’000<br />

jusqu’à une tranche entre USD 50’000 et 200’000<br />

pour un litige excédant USD 500’000’000.<br />

Le règlement d’arbitrage de la LCIA prévoit quant<br />

à lui un taux horaire pour les frais administratifs<br />

variant entre GBP 100 et 200. Les honoraires des<br />

arbitres sont en principe entre GBP 150 et 350 de<br />

l’heure.<br />

La AAA prévoit des frais administratifs variant entre<br />

USD 200 et 6’000 en fonction <strong>du</strong> montant en litige et<br />

des honoraires pour les arbitres fi xés par la formation<br />

arbitrale 39 .<br />

Le règlement d’arbitrage CNUDCI ne prévoit pas<br />

de barème particulier et dispose simplement que les<br />

39. Article 31 <strong>du</strong> règlement d’arbitrage de la AAA.<br />

Articles et commentaires / Articles and commentaries<br />

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