DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon
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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
qu'elle élevait. Du point <strong>de</strong> vue humain <strong>et</strong> religieux universel,<br />
c'est Ie libérateur, le législateur, l'incomparable révélateur <strong>de</strong><br />
vérité qu'elle a sauvé <strong>de</strong> Ia mort. Sans elle, ou si elle avait eu<br />
Ie cœur moins parfaitement maternel, l'enfant n'aurait pas<br />
vécu. Dans la caisse <strong>de</strong> joncs, parmi les roseaux il aurait un<br />
jour cessé <strong>de</strong> pleurer <strong>et</strong> <strong>de</strong> crier. Le courant <strong>du</strong>'fleuve aurait<br />
emporté le p<strong>et</strong>it cadavre. Ni vu, ni connu. Simplement un<br />
Hebreu <strong>de</strong> moins sous le soleil d'Egypte... Mais c'eût été Ie<br />
silence <strong>de</strong> quelle voix ! L'arr<strong>et</strong> <strong>de</strong> quel voyageur' sur les<br />
routes <strong>de</strong> l'histoire ï L'absence, au centre <strong>de</strong> la pensée en<br />
marche, <strong>de</strong> quelle présence lumineuse <strong>et</strong> solennelle !.„<br />
A cause d'elle, il a vécu ; près d'elle, il a grandi. Elle lui<br />
fut sa secon<strong>de</strong> mère, <strong>et</strong> Ia plus vraie. Quand on songe à<br />
quelle <strong>de</strong>stinée Dieu appelait c<strong>et</strong> enfant, quelle tâche unique<br />
il lui réservait, jusqu'à quelle hauteur, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la foule<br />
humaine, il l'élèverait, Ja justice <strong>et</strong> la vérité veulent qu'on<br />
n'oublie pas que, provi<strong>de</strong>ntiellement,-tout cela ne fut un jour<br />
possible que parce qu'un autre jour, longtemps avant exista<br />
une jeune princesse au cœur maternel, Ia fille <strong>du</strong> pharaon.<br />
Tant <strong>de</strong> princesses, le long <strong>de</strong>s siècles, se sont promenées,<br />
avec leurs suivantes, sur les bords <strong>du</strong> Nil. On ne leur doit<br />
aucun merci ; rien dc grand, par elles, n'a survécu à leur<br />
promena<strong>de</strong> matinale. II est dû, le merci, à celle-là, jeune fille<br />
royale <strong>et</strong> maternelle, qui s'arrêta peur regar<strong>de</strong>r la caisse <strong>de</strong><br />
joncs, mystérieusement agitée, dans Ies roseaux. D'avoir eu<br />
pitié <strong>du</strong> joli p<strong>et</strong>it garçon qui pleurait, elle mérite <strong>de</strong> n'être<br />
jamais oubliée par ceux qui, Dieu le voulant ainsi, doivent<br />
â Moïse taut <strong>de</strong> choses...<br />
_^_^__^__ (A suivre.)<br />
Bien protégée! ln soir, dans une chambrée, un jeune<br />
conscrit, socialiste, irréligieux, nérorait contre Ia société<br />
contre Dieu, <strong>et</strong>c.<br />
— Et la Sainte Vierge, lui <strong>de</strong>manda quelqu'un, qu'en<br />
penses-tu ?<br />
Le conscrit prononça un vilain mot. Alors un vieux grognard,<br />
peu pratiquant, que l'on crovait impie, <strong>et</strong> quven ce<br />
moment, semblait dormir, bondit au milieu dc la chambrée<br />
<strong>et</strong> saisissant l'orateur à la gorge, l'étranglait presque eii<br />
disant<br />
c T *? ur ïa socl « Ie ct l° l »t le reste, passe ! Mais pour h<br />
Sainte \ierge, vois-tu. Pierrot, assez ! Je la pre nef s som nu<br />
protection. Je tiens ca <strong>de</strong> ma mère.<br />
Derniéres volontés* Du R. P. Pie <strong>de</strong> Landogne, ca pu<br />
n, mort archevêque dc Cori ni be<br />
Quand vous voudrez voir, à mon heure <strong>de</strong>rniere,<br />
Si 1 instant est venu dc ine fermer les yeux,<br />
En récitant sur moi la suprême prière<br />
Que j'irai, je l'espère, achever dans Ies cieux,<br />
Anus, ne scrutez pas nia prunellé obscurcie<br />
Ni <strong>de</strong> mon souffle éteint l'imperceptible effort<br />
Mais découvrez raon cœur, tracez