DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon
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CHRONIQUE DU DIOCÈSE<br />
Archives diocésaines <strong>de</strong><br />
Evéché : c/c 3490. Nantes. — Semaine religieuse ; c/c 9381, Nante».<br />
Offices paroissiaux.<br />
<strong>QUIMPER</strong>. — CATHÉDRALE <strong>DE</strong> SAINT-CORENTIN. — 23 e dimanche après<br />
ta Pentecôte (20 Octobre) : messes à 7, 8, 9, 10, ll h. (grand'messe) <strong>et</strong><br />
12 b. 30. — Quêtes pour les Œuvres missionnaires. — Vêpres h 1C h.,<br />
prières <strong>et</strong> procession <strong>du</strong> Rosaire, bénédiction.<br />
Lundi ct mardi : à 7 h, 30, services pour Ies Trépassés.<br />
Tou* les jours : à 18 heures, prières pour la paix.<br />
— EGLISE UB SAINT-MATHIEU. — 23° dimanche après la Pentecôte (20<br />
Octobre) : messes à 7, 8, 9, 10, ll h. (grand'messe) ct 12 h. 30. — A<br />
13 h. 3«i vêpres, réunion <strong>de</strong> la Confrérie <strong>du</strong> Saint-Sacrement, processionprières<br />
<strong>du</strong> Rosaire, <strong>et</strong> prières pour Ia paix, bénédiction.<br />
Lundi <strong>et</strong> jours suivants : à 8 h. 30, service pour les Trépassés.<br />
Tous les soirs : k 18 h, 15, prières <strong>du</strong> Rosaire ct prières pour la paix.<br />
LOTHEY-LANDREMEL. — R<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>s Mères chrétiennes<br />
(25-29 Septembre). — Commençons par la famille», déclarait<br />
récemment le maréchal P<strong>et</strong>ain, en exposant son plan <strong>de</strong><br />
réorganisation <strong>de</strong> Ia France. La famille est, en eff<strong>et</strong>, la cellule<br />
<strong>de</strong> la Société. Mais le centre, le cœur <strong>de</strong> la famille c'est la<br />
mère.: elle entr<strong>et</strong>ient dans les membres lai vie qu'elle leur a<br />
communiquée. — Aussi, pour intensifier encore la vie chrétienne<br />
dans sa paroisse, M. le Recteur -<strong>de</strong> Lothey a convoqué<br />
ses mères <strong>de</strong> famille à <strong>de</strong>s journées <strong>de</strong> récollection. Sur un<br />
programme sagement élaboré, dans une série <strong>de</strong> conférences<br />
adaptées aux circonstances, le P. Le Jollec a mis en relief<br />
le rôle sublime <strong>de</strong> la femme dans Ie plan divin ; il a expliqué<br />
les <strong>de</strong>voirs <strong>de</strong> l'épouse, <strong>de</strong> la mère, <strong>de</strong> la maîtresse <strong>de</strong> maison<br />
; s'il n'a pas caché les épreuves inhérentes à un pareil<br />
état <strong>de</strong> vie — épreuves d'ailleurs si salutaires — il a montré<br />
dans la prière <strong>et</strong> les sacrements la source <strong>de</strong>s énergies divines<br />
qui perm<strong>et</strong>tent à l'âme <strong>de</strong> faire face au <strong>de</strong>voir. — Les mères<br />
<strong>de</strong> famille <strong>de</strong> Lothey ont répon<strong>du</strong> à l'appel <strong>de</strong> leur pasteur :<br />
elles ont écouté avi<strong>de</strong>ment la parole <strong>de</strong> leur conférencier,<br />
elles ont prié avec ferveur, <strong>et</strong> le samedi 28 Septembre, au<br />
nombre <strong>de</strong> 144 — sur une population <strong>de</strong> 700 habitants —<br />
elles recevaient dans leur cœur le Dieu <strong>de</strong> toute consolation.<br />
Le <strong>de</strong>rnier dimanche <strong>de</strong> Septembre, a lieu le pardon <strong>de</strong><br />
Landremel, la solennité <strong>de</strong> saint Fiacre, titulaire <strong>de</strong> la nouvelle<br />
église paroissiale. Le sermon a été donné par M. l'Aumônier<br />
<strong>du</strong> pensionnat Saint-Louis à Châteaulin. Avec tout<br />
le talent qu'on lui connaît, avec une vigueur tout apostolique,<br />
M. l'abbé Batany a exhorté ses auditeurs à marcher sur les<br />
traces <strong>de</strong> leur saint patron. Plus que jamais, nos cultivateurs<br />
<strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
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ont à prendre modèle sur saint Fiacre. On le représente le<br />
pied posé sur la bêche <strong>et</strong> la tradition raconte que Dieu bénissait<br />
son travail <strong>de</strong> façon miraculeuse. A Lothey, on ne craint<br />
pas le labeur : que Dieu le bénisse <strong>et</strong> en conserve les fruits !<br />
— Aux vêpres <strong>et</strong> à la procession, l'assistance était encore<br />
plus nombreuse qu'à la grand'messe : elle offrait un caractère<br />
particulièrement émouvant. Les mères <strong>de</strong> famille qui,<br />
pour pouvoir communier à nouveau, avaient assisté à la première<br />
messe, accouraient aux vêpres, non pas seules, mais<br />
accompagnées <strong>de</strong> leurs enfants : elles venaient, dans c<strong>et</strong>te<br />
après-midi <strong>de</strong> la Saint-Michel, recomman<strong>de</strong>r à saint Fiacre<br />
<strong>et</strong> à la Vierge Marie <strong>et</strong> présenter au divin Maître Ieur chers<br />
«p<strong>et</strong>its», espoir <strong>de</strong> la France <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'Eglise- futurs citoyens<br />
<strong>du</strong> Ciel.<br />
CHRONIQUE GENERALE<br />
Le Rosaire, prière machinale. — D'être une prière machinale,<br />
mécanique, routinière <strong>et</strong> servile, c'est <strong>de</strong> quoi parfois<br />
l'on accuse le Rosaire ; <strong>et</strong> si la façon dont quelques-uns le<br />
récitent donne prétexte à ces jugements il n'en est pas moins<br />
vrai que ces jugements mêmes, qui se flattent d'être éclairés,<br />
reposent au contraire sur une conception étrçite <strong>et</strong> formaliste<br />
<strong>de</strong> la prière.<br />
Qu'est-ce donc que la prière oarfaite ? Ce sont <strong>de</strong>s paroles.<br />
brèves ou longues, s'achevant en un long silence <strong>du</strong>rant<br />
lequel Dieu remplit la pensée. Ce qui rend les mystiques<br />
enviables, c'est l'indicible silence succédant, chez eux, aux<br />
paroles que, comme tous les chrétiens, ils articulent.<br />
Les mots sont <strong>de</strong>s béquilles à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>squelles l'âme tente<br />
<strong>de</strong> s'élever, insensiblement, vers ce que j'appellerais l'état <strong>de</strong><br />
prière, couronnement <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> prière.<br />
Les mots ne peuvent enfermer ni tous les hommages, ni<br />
toute la gratitu<strong>de</strong>, ni tout Ie repentir que nous <strong>de</strong>vons à Dieu;<br />
dans leurs aspirations, il y a <strong>de</strong> l'impuissance.<br />
La prière tend à dépasser les mots ; elle n'accepte leurs<br />
rigi<strong>de</strong>s contours que pour s'en éva<strong>de</strong>r. Ces mots qui se murmurent,<br />
qui s'attar<strong>de</strong>nt, qui se répètent, sur <strong>de</strong>s lèvres priantes,<br />
font barrière entre l'âme qui prie <strong>et</strong> les préoccupations<br />
extérieures ; mais l'âme qui prie ne leur perm<strong>et</strong> pas, à ces<br />
pauvres mots humains, naturellement étriqués <strong>et</strong> imparfaits,<br />
<strong>de</strong> faire barrière entre elle <strong>et</strong> Dieu. Par <strong>de</strong>là les mots, elle<br />
veut, si j'ose dire, penser Dieu sans leur secours ; à l'abri <strong>de</strong><br />
Ieur protection, elle tend aux intuitions qui se passent d'eux.<br />
Mais voilà précisément ce que tente le Rosaire ; en<br />
essayant <strong>de</strong> définir <strong>et</strong> <strong>de</strong> mesurer l'élan <strong>de</strong> la prière, c'est<br />
le Rosaire que nous avons défini.<br />
Les Ave, dont l'un remplace l'autre, disent toujours la<br />
même chose, <strong>et</strong> ce rythme exalte l'âme dans une atmosphère<br />
<strong>de</strong> prière, Il est scandé, ce rythme, par l'achevement <strong>de</strong><br />
chaque dizaine : <strong>et</strong> chaque fois, c'est pour l'âme qui prie,