DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon
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ct la région où vous con<strong>du</strong>isait, Madame la Comtesse, la divine<br />
Provi<strong>de</strong>nce.<br />
Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la noblesse <strong>du</strong> sang, votre époux, comme vous,<br />
plaçait celle dc Ia foi. Dieu était pour vous <strong>de</strong>ux le Père vers<br />
lequel ii fallait sans cesse tendre ; ct manières dc penser <strong>et</strong> habitu<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> vie, tout était réglé suivant les prescriptions <strong>de</strong> sa loi <strong>et</strong><br />
les ordonnances <strong>de</strong> son Eglise. Vous imprimiez ainsi à toute votre<br />
existence ce cach<strong>et</strong> d'unité si rare à notre époque.<br />
Heureuses lvs maisons où, unis d'esprit ct <strong>de</strong> cœur, les époux,<br />
se soutenant <strong>et</strong> s'enlraînant Tun Fautre, marchent d'un pas toujours<br />
égal, sans jamais s'arrêter, sans jamais dévier, dans la voie<br />
<strong>du</strong> <strong>de</strong>voir <strong>et</strong> <strong>de</strong> la vertu I Une paix profon<strong>de</strong> y règne.<br />
Heureuses les maisons où les enfants qui sont beaucoup plus<br />
attentifs aux choses qu'on ne le suppose <strong>et</strong> imitent d'instinct ce<br />
qu'ils voient faire, ne saisissent aucune antinomie entre Ia con<strong>du</strong>ite<br />
<strong>de</strong> leurs parents <strong>et</strong> les principes qui ieur ont été inculqués au<br />
catéchisme <strong>et</strong> à l'école ! Les saines traditions s*y conservent.<br />
Le bonheur domestique ne suffit pas cependant à remplir Ie<br />
cœur <strong>du</strong> chrétien. Membre <strong>de</strong> Ia gran<strong>de</strong> famille humaine, il se doit<br />
k elle ; <strong>et</strong> nul, si favorisé qu'il soit <strong>de</strong>s avantages <strong>de</strong> la naissance<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong> la fortune, n*a Ie droit <strong>de</strong> se soustraire au service<br />
<strong>de</strong> ses semblables. Plus on a reçu, plus on doit donner : on là<br />
toujours compris au château <strong>de</strong> Kernévez, ct un jour on y vit un<br />
jeune homme <strong>de</strong>vant qui s'ouvrait dans Ie mon<strong>de</strong> le plus bel avenir,<br />
quitter tout pour aller cn Extrême-Orient évangéliser les païens,<br />
ses frères ; <strong>et</strong> seule l'obéissance <strong>du</strong>e à ses supérieurs empêchera<br />
Monseigneur <strong>de</strong> Guébriant <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ourner finir sa vie au milieu <strong>de</strong><br />
son cher peuple <strong>de</strong> Chine.<br />
L'apostolat missionnaire est l'apanage <strong>de</strong> quelques-uns ; le<br />
dévouement doit être Ia loi <strong>de</strong> tous ; vous en faites, Madame la<br />
Comtesse, la règle <strong>de</strong> votre vie. Discrètement vous vous informez<br />
<strong>de</strong>s misères qui vous environnent, <strong>et</strong> charitablement vous leur<br />
venez en ai<strong>de</strong>, <strong>et</strong> peu <strong>de</strong> familles sont entourées comme la vôtre <strong>de</strong><br />
reconnaissance <strong>et</strong> <strong>de</strong> vénération. Des écoles chrétiennes sont bâties,<br />
agrandies, renouvelées ; un cercle catholique d'ouvriers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
œuvres multiples sont fondées à Saint-PoI-<strong>de</strong>-<strong>Léon</strong> pour subvenir<br />
aux besoins si divers <strong>de</strong>s âmes. Vous vous intéressez à Ieur marche,<br />
vous leur donnez votre précieux appui <strong>et</strong> Ies portes <strong>de</strong> votre spl-enditla<br />
ii n T* » i-'Ani