DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Avis de service. — 1" Plouvien : le jeudi 7 Novembre, à
12 heures, service anniversaire .pour M. Gabriel Le Borgne.
ancien vicaire-instituteur à Gouesnou ;
2° Gouesnou : le dimanche 10 Novembre, à 9 b. 30, service
pour le nième M. G. Le Borgne.
Fournitures scolaires aux élèves indigents des écoles
libres. — Le Préfet de la Sarthe (i), à Messieurs les Maires
du département.
Le Mans, le 17 Septembre 1940.
Il m'a été signalé que des municipalités se refusent à
accorder des fournitures scolaires gratuites à des élèves indigents,
sous le prétexte que ces enfants fréquentent des écoles
libres.
A celte occasion, je crois devoir rappeler à MM. les Maires
les règles à appliquer en matière d'allocations ou de subventions
scolaires, quand ces dépenses sont supportées par Ies
budgets communaux.
En principe, les écoles publiques peuvent seules être entretenues
par les municipalités et il en est ainsi alors mème
que les communes auraient reçu des libéralités spécialement
affectées aux institutions privées.
Cette interdiction résulte d'une jurisprudence très ferme
du Conseil d'Etat qui, dans l'état actuel de la législation
conserve son autorité.
Mais cette défense ne s'étend nullement aux allocations
pour secours à attribuer en nature ou en argent par les
maires aux enfants pauvres fréquentant Ies écoles libres, ni
aux fournitures scolaires distribuées dans les mêmes conditions.
La jurisprudence de la Haute Juridiction administrative
est fixée à cet égard. (Conseil d'Etat; 20 Février 18-91,
G Août 1891, 28 Janvier 1900.)
Les municipalités ont, dès lors, toute latitude pour répondre,
dans un esprit d'équité, aux demandes qui leur sont
présentées : elles sauront, j'en suis certain, répudier toute
préoccupation partisane.
Pour l'examen de ces demandes, vous vous inspirerez
uniquement des sentiments de justice et d'altruisme commandés
plus encore par Ies malheurs de Ia Patrie.
Le Prefet, signé : M. GEORGE.
La Prière pour les prisonniers. — L'une des œuvres rie
miséricorde corporelle, encouragée par l'Eglise, consisU'
dans Ia visite et le soin des prisonniers. Prions beaucoup
pour nos prisonniers.
La liturgie nous y invite et nous propose mème des formules.
Dans Ies grandes oraisons du Vendredi-Saint, parmi
toutes les intentions que l'Eglise recommande à Dieu, les
prisonniers ne sont pas oubliés. Et après avoir énuméré quelques
autre--, intentions, elle résume ses v-eeux dans cette belle
formule, si pleine d'actualité :
fl) Aujourd'hui préfet du Finistère.
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«Diet: tout puissant et éternel, consolation des affligés et
jt>rce de ceux qui souffrent, laissez parvenir jusqu'à vous les
prières de ceux qui vous implorent dans leurs diverses afflictions,
afin qu'ils aient lu joie d'éprouver, dans leurs besoins
I a ss i stanc e de votre miséricorde. »
Le Missel-contient des prières encore plus explicites en
faveur -des prisonniers. Elies se trouvent parmi les Oraiiones
ad diversa, sous le numéro 32. Le diocèse du Mans, depuis
quelques semaines, les utilise comme oraisons i ni p ér ées,
En dehors de ces prières liturgiques, la charité de l'Eglise
s'est exercée de mille manières, au cours des siècles, en
faveur des prisonniers. II serait trop long d'én u m ér er ici
toutes les initiatives prises sous son influence maternelle en
ce domaine.
Le Pape saint Grégoire ïe Grand, au moment des incursions
de Lombards, s'attendrit sur Ie sort des prisonniers et
leur procura Ia liberté en payant leur rançon. U s'intéressait
si vivement à cette bonne œuvre et Ja trouvait si conforme
à l'esprit de Jésus-ChrLst qu'il engagea les évéques de
Fano et de Messine à y contribuer en vendant les vases
sacrés de leurs églises,
Ce fut surtout au moyen âge que s'organisa Ia charité en
faveur des captifs. A cette époque deux grands ordres religieux
surgirent qui se vouèrent spécialement à cet apostolat.
Le premier en date fut VOrdre hospitalier de la Sainte+Trinit?
et des Captifs, ou plus communément appelé des Trin itaires.
Il prit naissance en France. Saint Félix de Valois (1127-
1212) en fut Ie promoteur.
Avec un autre ermite, originaire de Provence, Jean de
Matha, il s'établit à Cerfroi, qui fut la première maison de
l'Ordre,
A la veille de la Révolution, cet ordre comptait encore en
France plus de 200 maisons. Le chiffre des rançons fournies
par lui s'élevait alors à 900.000. Aujourd'hui les Trinitaires.
au nombre de près de 700 répandus à travers le monde
entier, s'ils connaissent quelque répit dans l'apostolat qui
fut à l'origine de leur ordre, se dépensent à soulager les
misères modernes, tant matérielles que spirituelles.
Quelques années après qu'ils prirent naissance, un autre
ordre religieux surgissait, poursuivant le mème but : celui
de Notre-Dame de la Merci, dont l'Eglise célèbre la fête le 24
Septembre.
Dès 1235, le pape Grégoire IX approuvait cette fondation,
ont le personnel, recruté surtout dans la noblesse espagnole,
se composait de chevaliers, de prêtres et de frères ; aux trois
vœux habituels de religion, on ajouta celui de s'offrir à prendre
la place d'un esclave dont le salut éternel paraîtrait en
[langer, Au xvi" siècle, à l'instigation de Christophe Colomb.
es Mercédaires prirent à leur compte l'évangélisation des
)aïens du Nouveau Monde, Bien qu'aujourd'hui encore ils
mient très répandus dans l'Amérique latine, nous les trouons
dans le monde entier, au nombre de 1.700 religieux
ii vi ses en huit provinces.
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