DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

— 172 —
Archives
18 heures, mc sse pou t if loa le chantée par Mgr Cogneu u, évéque auxiliaire
de Qaliqper, qui présidera aussi les ceremonies dc l'après-midi. —
Vêpres à 15 heures et procession du Saint-Sacrement, — Au retour de la
procession, Acte de réparation au Sacre Cœur, bénédiction.
Lundi ct jours sui uan ts : à 7 h. 30, service pour les Trépassés.
!«-" vendredi, 7 Juin : le Saint-Sacrement sera expofé de 8 Ji. 30 à
17 heures. A 17 heures, prières pour la France et bénédiction.
Les autres jours de la semaine : à 20 heures, prieres pour Ia France.
L. F. A. C. — Etant données les circonstances, le pèlerinage
de toute la Bretagne à Sainte-Anne d'Auray, annoncé
pour le 3 Juin, est remis à une autre date.
Une journée de prières à Saint-Corentin (23 Mai). — Elle
remplaçait la journée de croisade eucharistique de Pont-
Croix, décommandée au dernier moment. Les enfants de
Quimper et de la banlieue remplissaient ti cathédrale, au
nombre de 2.000.
A la messe de 8 heures, il fut distribué 800 communions.
Ce fut une messe dialoguée, avec M. le Curé au micro, et les
enfants dans la nef.
Dans l'après-midi, l'assistance fut la plus dense, et on
peut -dire la plus fervente, pour l'heure d'adoration.
Le soir, les enfants sont revenus pour la procession du
Saint-Sacrement, et ont escorté le bon Dieu porté par M. le
Curé autour de la cathédrale, avec leurs drapeaux et fanions.
Grand pardon de N.-D, de Rumengol. — 50.000 pèlerins
implorent la Vierge de Rumengol — Tandis que la bataille
fait rage, les épouses et les mères sont venues en foule
recommander leurs chers absents à Ia Madone de Rumengol.
Durant trois jours, ce fut un spectacle touchant de voir ce
défilé ininterrompu de pèlerins : hommes, femmes, jeunes
gens, qui arrivaient à pied des coins les plus recules du
Léon, de la Cornouaille et du Tréguier. La tendresse maternelle
ne recule devant aucune fatigue : « Je suis venue en
pèlerinage, dit l'une de ces femmes admirablesf pour mes
cinq fils et mes trois gendres mobilisés. »
Au plus fort du combat, que de soldats bretons se sont
souvenus de N.-D. de Rumengol. Comme l'a si bien dit, vendredi,
M. Talec, recteur de Saint-Eloi, un enfant peut-il
oublier sa Mère ?
La journée de samedi voit déjà plusieurs milliers de pèlerins
réunis dans une même ferveur autour de la statue miraculeuse.
L'heure est grave et la prière monte plus pressante
vers le ciel' C'est en effet à la prière que nous convie M. le
chanoine Tanguy, du Chapitre cathédral : « Devant l'envahisseur,
recourons aux saints de la patrie, et particulièrement
à Marie, Reine de France ; c'est le mot d'ordre qu'elle
a donné à Pontmain : « Mais... priez mes enfants ! »
Avec quelle piété toute cette foule prend part au chant,
dirigé par MM. Salaun et Séité, et invoque la Vierge de Tout
Remède pendant ia procession des Miracles.
Au cours de la nuit les pèlerins,ne cessent d'affluer, et,
de Quimper et Léon
I -----
I lorsqu'à 2 heures du matin M. le Recteur commence la pre-
I mière messe, l'église est comble.
Tous s'approchent de Ja Sainte Table après avoir recu le
pardon de leurs fautes. Huit confesseurs se tiennent constamment
à la disposition des pèlerins, et l'on peut évaluer
à plusieurs milliers le nombre des communions distribuées
au cours des messes qui se succèdent d'heure en heure.
Toute la matinée, les routes qui aboutissent à la petite
cité mari a le déversent des Ilots de pèlerins, et- lorsque les
cloches carillonnent pour annoncer l'heure de la grand'
messe, une foule immense envahit le champ du Couronnement.
Un groupe de scouts, de Brest, dégage l'allée centrale, et
stfus la direction de M. Ie Recteur de Rumengol et de M. Guermeur,
aumônier à Brest, le cortège de NN. SS. les Evéques
se rend à l'oratoire de la Vierge, aux accents de Ia « Lyre
Lesnevienne ».
Monseigneur Duparc tient chapelle pontificale, entouré
de MM. les vicaires généraux Joncour et Messager ; Mgr Cogneau
est assisté de M, le chanoine Perrot, secrétaire général
de l'Evèché, et de M. Béd éi c, curé-doyen du Faou. La grand'
messe est chantée par M. le chanoine Tanguy, assisté, comme
diacre, dc M. Gélébart, professeur à Saïpt-Pol-de-Léon, et,
comme sous-diacre, du Rév. Père Célestin, de l'abbaye de
Kerbénéat. M. Berthou, professeur à Saint-Yves, remplit les
fonctions de maître des cérémonies.
A l'Evangile, dans un discours émouvant, M. Bourles,
curé de Plougastel-Daoulas, communique à l'-auditoire sa
confiance en la victoire finale : « Marie, Reine du Ciel et
notre Mère'entendra nos supplications», et il convie les pèlerins,
vivement impressionnés, à s'associer au vœu fait par
les Evêques de France d'ériger une nouvelle basilique à.
Lourdes.
A l'heure des vêpres, Ia foule se masse une seconde fois
devant l'oratoire de Notre-Dame. D'une voix vibrante. M. Ie
rhanqine Chapalain, curé de Lambezellec, lance un cri d'alarme
: « La guerre fera de grands vides dans les rangs du
clergé, Que toutes le& familles chrétiennes du diocèse travaillent
au recrutement sacerdotal : l'avenir de la France y
est engagé. »
La procession se déroule, majestueuse et grave, dans un
éblouissement de lumière, tandis aue NN. SS. les Evêques
bénissent sans arrêt la foule recueillie et priante.
Une dernière prière à Ia Vierge de Tout Remède, et chacun
regagne sa demeure, réconforté par cette vision du Ciel.
Nécrologie. — M. l'Abbé HAMON, Aumônier des Frères
de Landerneau, ancien Professeur de NotreDame de Bon-
Secours, — Une attaque soudaine (l'une maladie qui le minait
sourdement a enlevé M, Hamon à sa tâche d'aumônier ct à
l'affection dc tous ceux qui l'ont connu.
M. Hamon était né à Sainl-Pierre-Qnilbignon en 1881,
dans un quartier qui devait faire partie de la paroisse de
Kerbonne.