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DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

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- m -<br />

Pour ses obsèques à Trébabu <strong>et</strong> à Plouénan, son lieu <strong>de</strong><br />

repos auprès <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux frères ' pr<strong>et</strong>res, où le con<strong>du</strong>isit un<br />

croupe <strong>de</strong> paroissiens, aux prières <strong>de</strong> l'Eglise s'associèrent<br />

<strong>de</strong> nombreux confrères <strong>et</strong> fidèles, rendant témoignage au<br />

tact fraternel <strong>et</strong> à Ja discrète bonté qui marquèrent toute<br />

sa vie,<br />

— M. l'Abbé LAZARE, ancien Recteur <strong>de</strong> Commalia, Chap<strong>et</strong>ain<br />

<strong>de</strong> ia Miséricor<strong>de</strong> à Lan<strong>de</strong>rneau. — Henri-Guillaume-<br />

Frédéric Lazare est né à BnesL le 10 Avril Î8C4, <strong>et</strong> fut baptisé<br />

le même jour à N.-!), <strong>du</strong> Mont-Cannel ; il eut un frère qui<br />

mourut jeune à 17 ans, ct il laisse une sœur : leur père était<br />

chef ouvrier à l'arsenal, homme d'ordre qui notait scrupuleusement<br />

sur un cahier les faits intéressant la famille. Ils<br />

perdirent leur mère toute jeune, en 1806, elle n'avait que<br />

22 ans.<br />

Le 2 Octobre 1871, Henri entra à l'école <strong>de</strong>s Frères ; son<br />

père se remaria, <strong>et</strong> la famille'vint habiter sur Ie Champ-<strong>de</strong>-<br />

Bataille, rue <strong>de</strong> la Rampe. Il fit donc sa première communion<br />

u Saint-Louis, le 26 Mai 1875 ; en 1877, il entra au P<strong>et</strong>it Séminaire<br />

<strong>de</strong> Pont-Croix <strong>et</strong>, en 1884, au Grand Séminaire <strong>de</strong><br />

<strong>Quimper</strong>. Ordonné prètre le 10 Août 1888, il fut d'abord<br />

précepteur à Trébabu, chez M. <strong>de</strong> Kergariou ; puis Ie 20 Janvier<br />

1889, il fut nommé vicaire à l'IIc-<strong>de</strong>-Batz. II v resta<br />

jusqu'en 1896 <strong>et</strong> <strong>de</strong>vint vicaire à Lanmeur. En 1907, il fut<br />

nommé recteur <strong>de</strong> Saint-Eloi <strong>et</strong>, en 1910, <strong>de</strong> Commana, où<br />

U tut pendant 23 ans un pasteur plein <strong>de</strong> zèle <strong>et</strong> très vénéré.<br />

Les fatigues <strong>du</strong> ministère pendant ln guerre avaient épuisé<br />

sa santé : il <strong>de</strong>manda <strong>et</strong> obtint Ie poste' <strong>de</strong> chapelain <strong>de</strong> la<br />

Misericor<strong>de</strong> a Lan<strong>de</strong>rneau. Il s'y fit, comme partout, <strong>de</strong> nombreux<br />

amis, parmi ses confrères qui aimaient son enjouement,<br />

<strong>et</strong> dans le voisinage <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce, par son affabilité<br />

<strong>et</strong> sa complaisance.<br />

II croyait pouvoir tenir contre la rigueur <strong>de</strong> l'hiver ; niais<br />

H fut vite terrasse par une congestion grippale. En pleine<br />

connaissance, <strong>et</strong> avec une gran<strong>de</strong> piété, il recut les <strong>de</strong>rniers<br />

sacrements <strong>et</strong> fit généreusement Ie sacrifice <strong>de</strong> sa vie II est<br />

mort au matin <strong>du</strong> 16 Février.<br />

A ses obsèques, présidées par M. le vicaire général Joncour<br />

assistaient une trentaine <strong>de</strong> prêtres, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s paroissiens <strong>de</strong>s<br />

paroisses ou il avait exercé le saint ministère. II repose dans<br />

le caveau <strong>de</strong> sa famille au cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Brest.<br />

CHRONIQUE GENERALE<br />

Vi^ CU | 1 i e ,f i ^f înt J ° Se,ïh ; T % ê * la ^votion à la Sainte<br />

\ierge, la <strong>de</strong>votion a saint Joseph est assurément la plus<br />

populaire ; elle en a tous les titres! Chef <strong>de</strong> kl Sainte Fami k!<br />

Joseph est Ia gloire <strong>et</strong> le modèle <strong>de</strong>s pères ; époux <strong>de</strong> Mar e'<br />

le modèle <strong>de</strong>s époux ; époux virgfàal, le protecteur <strong>de</strong>s<br />

vierges ; humble ouvrier, lé modèle <strong>de</strong>s travailleur?- Ame<br />

7<br />

S t ^ S ^ ^ ^ yonlemplative; mort entre Jésus <strong>et</strong><br />

-Mane, le patron <strong>de</strong> la bonne mort.<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

- 93 -<br />

Ainsi, <strong>de</strong> l'enfance à la vieillesse, <strong>du</strong> berceau à Ia tombe,<br />

Ies chrétiens lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt secours, lumière, consolation.<br />

Or, plus que jamais, nous avons besoin <strong>de</strong> recourir à ce<br />

grand Saint.<br />

Des maux profonds travaillent notre temps ct altèrent les<br />

sources <strong>de</strong> la vic publique <strong>et</strong> privée,<br />

(Vest d'n boni le dégoût <strong>de</strong>s humbles <strong>de</strong>voirs, <strong>de</strong>- Ia Vie<br />

obscure <strong>et</strong> laborieuse tracée <strong>de</strong>vant nous par Ie droit, divin.<br />

Nul n'est content dc là Proville nce. (Vest une lièvre <strong>de</strong> déclassement,<br />

<strong>de</strong>puis le jeune ouvrier qui rougit <strong>du</strong> métier <strong>de</strong><br />

son père, jusqu'à l'ambitieux rêveur qui convoite <strong>de</strong> se faire<br />

un pié<strong>de</strong>stal avec <strong>de</strong>s ruines.<br />

Et ce mal immense est le fils (l'un vice plus intime <strong>et</strong> plus<br />

profond encore : la rage <strong>de</strong> jouir ! Plus d'énergie, plus <strong>de</strong><br />

nobles <strong>et</strong> généreuses passions dans les âmes. Le dévouement,<br />

Ie sacrifice, le travail fécond, l'abnégation, source <strong>de</strong> l'héroïsme,<br />

ne sont plus compris. Qui lui rendra sa vigueur ?<br />

Orgueil <strong>et</strong> sensualisme, voilà la double gangrène qui ronge<br />

<strong>et</strong> démolit le inon<strong>de</strong>. Qui le guérira ?<br />

C'est en face <strong>de</strong> ces grands maux que la divine bonté a<br />

révélé dans une lumière plus vive, la belle <strong>et</strong> douce figure <strong>de</strong><br />

saint Joseph, l'idéal <strong>de</strong> Ia vie mo<strong>de</strong>ste, ordonnée, laborieuse ;<br />

l'idéal <strong>de</strong> l'obeissance à Dieu, <strong>du</strong> contentement dans le <strong>de</strong>voir,<br />

<strong>de</strong> Ia joie dans le sacrifice, <strong>du</strong> bonheur dans le dévouement.<br />

Voilà, vraiment, le modèle qu'il faut à notre société mala<strong>de</strong>.<br />

C'est l'homme juste, l'homme pauvre, maïs riche <strong>de</strong><br />

cœur, l'homme obscur <strong>et</strong> vaillant, l'homme <strong>de</strong> la "foi <strong>et</strong> <strong>du</strong><br />

travail, <strong>de</strong> la prière <strong>et</strong> <strong>de</strong> la famille, dont Ie noble exemple<br />

peut nous rendre ce que nous avons, per<strong>du</strong>.<br />

Allons donc à saint Joseph, soyons ses d é vol s ; contemplons<br />

celle figure mo<strong>de</strong>ste <strong>et</strong> gran<strong>de</strong> à la fois, belle <strong>et</strong> singulièrement<br />

éloquente ; réalisons surtout en nous, <strong>et</strong> autour <strong>de</strong><br />

nous, ces vertus fécon<strong>de</strong>s qui répon<strong>de</strong>nt rie façon si parfaite<br />

aux besoins pressants <strong>de</strong>s âmes <strong>et</strong> <strong>de</strong> la société actuelle.<br />

Le Prêtre aux Armées. — DIX-SEPT MILLE SOIXANTE-DIX-<br />

SEPT pr<strong>et</strong>res séculiers ou religieux ; ils sont dix-sept mille<br />

soixante-dix-sept — plus <strong>du</strong> tiers <strong>de</strong> l'effectif sacerdotal —<br />

qui ont dépouillé la soutane ou la robe pour l'uni forme<strong>et</strong><br />

ont répon<strong>du</strong> délibérément à l'appel <strong>de</strong> la France, à l'appel<br />

<strong>de</strong> la vieille Chrétienté en péril. Et nous ne comptons pas la<br />

nombreuse jeunesse séminariste, espoir <strong>du</strong> clergé.<br />

D'aucuns peuvent s'étonner <strong>de</strong> \ek voir si militaires, si<br />

fermes, si résolus sous Ieur équipement guerrier.<br />

Il y a d'abord en eux, comme en tous autres, lé Francais<br />

séculaire, le Français pacifique <strong>et</strong> terrien qui a toujours su<br />

faire un magnifique soldat lorsque la patrie était en danger ;<br />

le Français <strong>de</strong> Ia France contemporaine, cinq fois envahie<br />

<strong>de</strong>puis un siècle. Ne sont-ils pas-en outre, les héritiers <strong>et</strong> les<br />

fils spirituels <strong>de</strong>s antiques <strong>et</strong> mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong>fensores civitatis ?<br />

Qu'on Ie reconnaisse. Notre clergé, citadin ou rural, notoire<br />

ou obscur, a toujours incarné en lui, associé à l'amour<br />

<strong>de</strong>' Dieu, l'amour <strong>de</strong> la France. Son patriotisme n'a jamais<br />

I

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