DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
remontant dans notre histoire, nous irions jusqu'à Charlemagne
et nous rencontrerions les mêmes visages.
Les soldats sont dignes des chefs, et Racine relate pour
l'histoire et pour l'avenir les humbles et sublimes anecdotes :
« Un soldat du régiment des fusiliers, qui travaillait à la
tranchée, y avait posé un gabion ; un coup de canon vint
qui emporta son gabion ; aussitôt il en alla poser à la même
place un autre, qui fut sur-le-champ emporté par un autre
coup de canon. Le soldat, sans rien dire, en prit un troisième
et l'alla poser : un troisième coup de canon emporta ce troisième
gabion. Alors le soldat, rebuté, se tint en repos ; mais
son officier lui commanda de ne point laisser cet endroit
sans gabion. Le soldat dit : «J'irai, mais l'v serai tué !» Il
. y alla, et en posant son quatrième gabion, eut le bras fracassé
d un coup de canon. Il revint, soutenant son bras pendant
avec l'autre bras et se contenta de dire à son officier • « Je
l'avais bien dit ! -> ll fallut lui couper le bras, qui ne tenait
presque à rien. I] souffrit cela sans desserrer les dents et
après l'opération, dit froidement : « Je suis donc hors d'état
de travailler ; c'est maintenant au roi à me nourrir. »
Un dernier trait, un dernier caractère qui s'est imposé à
Racine, si bien que sans le vouloir il y revient dans toutes
ses lettres : « La guerre qu'il voit et qu'il raconte est une
guerre humaine, une guerre courtoise, une guerre française
Les ennemis qui se battent sont des adversaires qui s'esliment
; ils luttent loyalement, non comme des bêtes, mais
comme des hommes qui savent que Ja victoire appartiendra
au plus brave. Plus elle sera dure à conquérir, plus ils estimeront
I adversaire qui Ia leur a disputée. Le combat fini
Hs Ie traitent en homme, j'allais dire en frère. Luxembourg
encore tout bouillant de la bataille, fait prendre des nouvelles
des officiers prisonniers, Ies assure de son estime et
leur envoie des rafraîchissements.
Lisons pieusement ce simple récit des suites d'une bataille
entre Allemands et Francais :
f Le lendemain du combat; M. de Luxembourg a envové
a Tirlemont, ou il etait resté plusieurs officiers ennemis bïesmfi'
ÏÏIFMI * T ie u e SoIms ' * énéraï de l'infanterie,
qui s est fait couper la jambe. M. de Luxembourg, au lieu dc
Mî£2 r -\ nS £ 0rte f en Cet état ' s ' est conte nté de leur parole
et eur a. fait offrir toutes sortes de rafraîchissements. « Quelle
chevTlie^ He ÏÏ2, 1 ^ ^ le C °^ e de SoIms ' cn Palant au
voulfr/ïf^w 0261 ^ V ° US VOUS battez comme des lions, et
JmU I VainCUS COmrae s ' ils elaient vos meilleurs
ii ill IS. B
Les lettres de Racine correspondant de guerre nous ix-rniettent
d'admirer une fois de plus son art et son am V l
Ses onrun e in^rM 'T" 5 °* T S0UVenir n0L ' s n^îile Mais
e es , nL t " * ? W Ç. f***!* » hïs émouvant encore;
ain "i ouï fc Fr ' " T 2* flmé et d ' es Pérance. C'est bien
uLrce^iVlt F ^ n r?lM n * end , ,a I? u f rre pour 'humanité. Et c'est
parce qu elle est fidele a cet déal, la France de Machu- qu'elle
merite de vaincre et qu'elle vaincra. Y^*> H" eue
J. CALVET.
— lol —
Congrès Eucharistique international. — Le 35- Congrès
Eucharistique international devait avoir lieu à Nice, en Seutcinbre
1940.
F
La guerre est venue bouleverser les programmes établis,
mais elle n a nen modifié aux décisions prises. Le Congrès
aura heu a Nice des qu'il se pourra. Il importe donc de se
remettre au travail de préparation.
Pour financer l'œuvre, une émission de bons à lots a été
autorisée par le Gouvernement. Nous recommandons vivement
a tous la souscription à ces bons.
Aveugles chantres et organistes— Bien des paroisses, du
fart de la guerre, sont privées de leurs organistes et de leurs
chantres D ou, pour le clergé restant, un surcroît de labeur
ct pour le culte une grande lacune.
v „Vli nSt " U V OI1 A H ^ 0 5 ll,e , des Aveu « lcs de I» Persagotière à
Nantes, s est spécialisée, récemment, dans la formation des
chantres organistes.
Le seul diocèse de Nantes en possède une quarantaine.
i vwli 11 ? c V- on f d t e 1 la / ersa ^? tièr ^ 30, rue du Frère-Louis,
•A Nantes, se tient a la disposition de MM. les Cures pour tous
renseignements à ce sujet.
F
I .BIBLIOGRAPHIE
_
P. TÊQVI et Fil», Libraires-Editeurs, 82, rue Bonaparte, Paris («•).
MANETE LN DILECTIONE MEA. Reflexion- ascétiques et pastorale,
ffi rUoT(«rX. I,0 io r fr^cs. d< " vifnnen, a,ô,rcs d - cœur
r,i. A o»if!. P iTw/ ,AVir '' docteur