DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

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CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Boiche : c/c 3480. Nantes. — Semaine religieuse c/c 9381, Nantes.
Offices paroissiaux.,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAI XT-C OB EN TI N. — Dernier dimanche
après ta Pentecôte : messes à 7, 8, 9, 10, ll h. (grand'messe) et 12 li. 30.
— Vêpres à 15 h. ^0, prières pour la pu ix. -Bénédiction, — A 10 h. 30,
réunion du Tiers-Ordre à la chn pe I If. — A 18 heures, réunion de la Confrérie
des Trépassés : sein ion breton, vêpres des morts.
Lundi ; à 7 h. 30, services pour ies Trépassés.
rous tes fours : à 18 heures, prieres pour la jwix.
— Ec. n SE DE SAINT-MATHIEC. 28* et dernier dimanche après ia
Pentecôte (24 Sovembre) : messes à 7, 8, 0, 10, ll h. ignmd'messc) et
I3 h. 30. — A 15 li. .*Î0, vêpres, réunion -de PAposloUit ile la prière,
prières publiques pour la paix, benediction du Saint-Sacrement.
Lundi et jours suivants : à 8 h. 30. services pour les Trépassés.
Avis de service^. — Saint-Pol-de-Léon : le jeudi 28 Novembre,
all heures (heure allemande), service pour M. Noel
Mîngant, vicaire, mort pour la France, le 4 Septembre 1940.
— Sainl-Servais : jeudi 28 Novembre, à 10 li. 30 (heure
française), service anniversaire pour M. l'abbé Jean-Louis
Jezegou.
Grande neuvaine de l'Immaculée Conception et chapelet
des enfants, bénis et encouragés par Sa Sainteié Pie XII, le
2 Octobre 1940. — Pratiques essentielles dc la neuvaine :
1° Récitation chaque joui\ d'au moins une dizaine de chapelet
pour la France, suivie de 3 fois l'invocation : « O Marie, conçue
sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
2° Une communion, si possible le jour de la fête ou l'un des
jours de l'Octave.
La neuvaine terminée, les enfants sont invités à continuer
la récitation quotidienne de leur dizaine de chapelet à l'église,
à l'école ou en famille.
BREST. — Allocution de M. le Cu ré-A rch i prêtre de Saint­
Louis, à Ia messe du Saint-Esprit des Tribunaux, le mercredi
23 Octobre.
MESSIEURS,
Bien que cette année, à cause des circonstances, vous
n'ayez pas eu votre cérémonie rituelle de Rentrées des Tribunaux,
vous avez tenu à maintenir la pieuse coutume de la
messe annuelle du Saint-Esprit, et je vous félicite d'être restés
fidèles à cette noble tradition.
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Cette, messe est, ep tout temps, un hommage de votre foi '
à Celui qui est le principe ct l'auteur de toute Justice
Mais aujourd'hui, elle est surtout une prière, qui monte
du fond de vos âmes vers Dieu, pour notre France bienaimée
et douloureuse.
Comment la France, naguère si forte ct si vaillante, cn
est-elle venue à cette extrémité ?
Pour expliquer sn défaite, on a donné des causes d'ordre
moral, militaire ct diplomatique : «Trop peu d'enfants, trop
peu d'armes, trop peu d'alliés», disait Petain. Mais plus
qu'à nos maladresses politiques et à notre faiblesse militaire,
il faut attribuer au desordre moral la cause dc nos
maux. .
Vous, Messieurs, qui sondez les replis du cœur humain,
qui cn connaissez Ies faiblesses, les tares et les vices, vous
pouvez .dire la gravité cles maux qui rongeaient la société
et ruinaient les énergies du pays.
La marée montante du crime, du divorce, de la stérilité
volontaire, du manque de conscience dans les affaires, des
grands scandales qui dénonçaient une corruption installée
au sein même dc nos institutions, n'était-ellc pas un symptôme
alarmant de la décadence de la France ?
Notre grande faute fut de nous laisser peu à peu paganiser.
Affranchie rles contraintes gênantes du devoir, la vie
avait cessé d'apparaître à la masse de nos compatriotes
comme l'accomplissement d'une tâche sacrée. Elle s'était
organisée uniquement pour la jouissance terrestre. Et quand
la guerre vint bousculer ce triste programme d'existence
facile, faite pour le plaisir, l'argent et les capitulations dc
conscience, Ie pays s'est trouvé sans force, sans idéal; sans
esprit de sacrifice, et il s'est effondré.
Et maintenant, faisons confiance à l'avenir. _ *
Malgré les plaies qui ont défiguré son beau visage, la
France reste le pavs aimé de Dieu, fertile en dévouements,
fécond en vertus héroïques. Elle retrouvera sa grandeur en
revenant au Christ et à son Evangile.
Sur les ruines accumulées commence deja le travail dc
reconstruction. Sans la défaite, aurions-nous eu Ie courage
d'entreprendre cette tâche libératrice, cette œuvre de regeneration
spirituelle-qui apparaît à tous les Français comme
la condition première de leur relèvement? _.•_.". .
Notre race avait perdu sa vigueur cn se déchristianisant.
Elle sent aujourd'hui que seule une puissante rééducation
religieuse peut reconstituer ses énergies morales. Elle est
prête à revenir à l'école du Christ pour s'v nourrir d'une
doctrine fortifiante, s'y refaire une ame virile ct se passionner
aux grandes œuvres de dévouement.
Aux jours de deuil succéderont pour la France des Jours
de résurrection el de joie, plus proches peut-être qu'il ne lui
semble. Même s'ils devaient tarder à venir, nous ne cesse-