DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

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de changé en la Bretagne-Armorique, Marie allait une fois
de plus manifester sa toute-puissance.
Les jolis oiseaux des bois, qui mêlaient leurs trilles harmonieux
aux bcgayements du pastour illettré, les bêtes de la
forêt qui venaient sans crainte unir leur concert de louanges
à celui du dévot inconscient, s'en allèrent, surpris du silence
inaccoutumé des taillis, vides de leur original ami. Les
arbres eux-mêmes ne remuèrent plus leurs raineaux en signe
d'allégresse, les roseaux penchés sur Ja fontaine bruissante
n'agitèrent plus leurs graciles oriflammes, et les petites fleurs
s'étiolèrent, la joie s'étant envolée avec la prière à Marie.
Salaun était mort... En ce soir de Novembre de l'an de grâce
1350, son corps inerte, écroulé au pied du chêne creux qui
lui servait ile refuge, reposait, calme et tranquille, illuminé
d'une clarté invisible pour Ies humains, transfiguré par une
vision d'au delà, plus belle que toutes les magnificences de
la terre.
On vint du village voisin et on l'ensevelit, sans pompe,
au pied mème de l'arbre qui était sa demeure, près du ruisseau
dont les ondes roulaient plus lentement, comme retardées
dans leurs cours par un surnaturel pouvoir.
Or, quelques jours plus tard, sur Ie misérable tertre
inconnu qu'un gazon vigoureux avait déjà recouvert de ses
verdoyantes aigrettes, une fleur merveilleuse germa, grandit.
et au haut dc sa tige flexible, de blancs pétales au suave parfum
resplendirent, qui portaient écrits en lettres d'or ces
mots : Ave Maria. La nouvelle du miracle, vite colportée,
fit accourir une foule dc curieux ; on pria autour du beau
lis épanoui, puis on creusa pieusement le sol à sa base et on
découvrit gue ses racines provenaient de la bouche même
de Salaun l'innocent.
Le peuple cria merveille et tomba à genoux pour remercier
en d'enthousiastes actions de grâce la bienveillance dc
la Reine du ciel, qui manifestait de si éclatante façon la
sainteté de son modeste serviteur,
Le miracle, attesté par une foule de témoins, parvint aux
oreilles du duc Jean IV de Bretagne, qui voulut édifier un
sanctuaire à l'endroit même ou s'était accompli le prodige ;
et ce sanctuaire, bâti sur Ia sépulture du simple d'esprit et
•dédié à Ia Vierge Marie, s'appela la chapelle du «Fou du
Bors». Depuis lors, Ies pèlerins affluèrent en ce lieu, apportant
leurs prières et leurs hommages à Ia divine Madone.
(A suivre.)
CHRONIQUE GENERALE
Union des Œuvres Catholiques de France, Le Secrétariat
de l'Union des Œuvres Catholiques dc France, après
s'être replié à Clermond-Ferrand au mois de Juin, vient de
se dédoubler pour être à même de rendre service dans les
deux zones. %
En zone libre, son Secrétariat, installé à Lyon, a pu faire
reparaître Cœurs Vaillants, Ames Vaillantes.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Pour la zone occupée, l'Union à repris ses activités à Pans,
31, rue dc Fleurus, où ses différente services, ainsi aue
a permanence -Cœurs Vaillants - Ames Vaillantes, restent à
Ia disposition du clergé.
Eloge des familles bretoones, par M. Pierre Caziot,
ministre de l'Agriculture— M. Caziot, Ie distingué agronome
a ecrit récemment : ft • c
«En 1914 dans mon étude sur La valeur de la Terre en
France, je plaçais la Bretagne en tète des Pays de France
non pas en raison de la qualité de son sol, qui, en /dehors
de quelques zones excellentes, comporte des parties très
ordinaires et certaines autres très maigres, mais parce que
Ia race s est maintenue vigoureuse grâce à des traditions
religieuses encore solides.
«On commence à se rendre compte, même dans les milieux
jadis les plus hostiles, que Ia civilisation chrétienne
peut seule empecher le monde de sombrer dans le gouffre
de la barbarie matérialiste que représente chez nous le
communisme.
«Si la situation bretonne était celle de la France tout
entiere, il n y aurait évidemment pas eu la querre... Maintenant
c est un pays de réconfort qui fait comprendre que la
vraie richesse d'un pays, « c'est sa richesse en familles
paysannes fortes, assez nombreuses pour tenir dans les COUDS
durs. » *
Maison Mame, Tours. ------ Nous sommes priés de porter
a Ja connaissance de nos lecteurs Ie sinistre dont la Maison
Mame, de Tours, a été victime au cours des bombardements
de cette ville, les 19 et 20 Juin.
L'ancienne maison française si renommée en particulier
pour ses éditions liturgiques et qui, depuis plus d'un siècle,
n a cesse de répandre dans le monde la pensée catholique
est complètement détruite. Rien n'a pu être sauvé.
u-iT^i 3 , 1113 ! 1 * à son relèv ement- mais privée de sa comptabilité,
elle demande à ses clients, qui auraient envers elle
quelque dette, de bien vouloir lui en adresser le montant par
Î-Vr 11 ! 0 ^ 11 . qui leur convi endra Ie mieux : chèque postal C, C.
(>o()0 Pans, cheque sur Tours, Paris ou autre place, ou .par
tout autre moyen. Elle les remercie beaucoup à l'avance.
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Disparus. — SADOSKY, 69, rue Bobillot, Paris, serait reconnaissant
k camarades pouv, donner rens. sur sergent-chef
SADOSKY, de Ia C. H. R., disparu depuis Ie 12 Mai.
— ON DEMANDE un domestique et une aide-cuisinière
au College de Saint-Pol.
Le Gérant : D. PLOUZENNEC.
QUIMPER. — IMPRIMERIE CORNOUAILLAISE