DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon

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rions d'y croire. Lorsqu'ils seront venus, nous ne regretterons
pas d'avoir travers^ cette longue période d'attente avec
une foi obstinée au' cœur, et nous nous réjouirons de ce que
nos lannes n'auront pas été stériles et que le sang de nos
morts n'aura pas coulé en vain.
Cette confiance, qui est notre soutien ét notre force dans
1 épreuve présente, s'appuie elle-même sur l'Auguste Victime
que je viens d'immoler pour vous et pour la France sur
laute!. C'est de Lui, «le Christ qui aime Jes Francs», que
nous attendons le salut. Demandons-Lui, par nos prières et
nos sacrifices, dc hater l'aube de ce jour glorieux où la
France, revenue fidele à sa vocation chrétienne, retrouvera
avec sa grandeur, son rang parmi les grandes nations du
monde.
Encore au sujet de S. Charles de Blois, — M. d'Arnentrc,
L Histoire de Bretagne, 1588, p. 493, raconte ainsi, d'après
Froissart, la mort de Charles de Blois (2 versions) :
Si n'accordent pas les chroniques sur ceste mort * car
aucunes rapportent qu'il fut abatu au combat, et tué par un
Anglais : lequel Ie prenant par son bacinet, luy donna de la
dague dedans la gorge, et le laissa mort, et disent encore,
que I Anglais forcena pour auoir mis la main en ce personnage,
qu'ils disaient auoir été sainct honime, et portant Ia
bere chacun iour avec grande piété et religion : pour le respect
de laquelle il fut depuis canonisé par ie Pape Urbain (i)
à la poursuite, et crédit du Duc d'Anjou, qui avait épousé sa
fille, et plus disent, que cehi>\ qui le tua, ne peut jamais
guerir, qu'il ne fust mené à Guingamp, à la sépulture du
deffunct, faire son oraison. Autres disent (2), qu'il fut prius
prisonnier, et amené devers Ie Comte : auquel il reprocha
quelques fascheuses paroles, ot de l'honneur de sa mère
pour avoir été femme du Hoy d'Ecosse lors qu'elle l'avait
conceu, dont le Comte irrité, fist signe à un nommé de
1 Esnerac, Gentilhomme de Guerrande, lequel lui donna de
Ia hache en la teste, et le tua
A Lourdes. - Tous Ies anciens pèlerins de Notre-Dame
de Lourdes seront heureux d'apprendre que la Grotte des
Apparitions, dévolue par la loi dite de Séparation à la muninpalite
de la villo, vient d'étre rendue, par le Gouvernement
du maréchal Petain, à son légitime propriétaire, Monseigneur
1 Eveque cie Tarbes et de Lourdes.
(1) M. rt'Argentré co n fond Je Pape Urbain avec Grégoire XL
(2) M. A de la Borderie, Histoire de Bretagne, tome III, p. 591,'réfulicette
«feconde version., ct dément quc Jean d* Lesnerac ait tué Charles
tic Illois fait prisonnier, sur l'ordre et en présence du comte de Moulion
mats bleu sur le champ de bataille, ci à la ttu du combat, *
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CHRONIQUE GENERALE
Une Vocation. — R faut parfois peu de chose IT,,
« * £ Décembre, Albert de Aan ècrîl^Î! S ^ ^ e i ^
Dehors, un froid sec, un vent violent ; du coin de l'ave
nue, sur fe tro loir désert, les pas (l'un petit ramoneur 1 a
douze ans. ll chante sa mélopée. - " u " Mir - " a
à se
1
A c b hauffe e r MUn ' ' ^ ^ ** h Chemin ^ n invite
— Allons, tiens ne va pas plus loin ; voici quarante sous
(une fortune pour le pauvre petit) ; nous sommes quittes
Et 1 enfant descend l'escalier. ' '
De Mun pense : « Nous sommes quittes ? Savoir Vovons
Cet enfant, qui est venu là... chez moi... je serais quitte env ^s
Im, je serais quitte envers Dieu, qui me l'envoie peut-être
simp ement parce que je lui ai payé quatre fois Ie prix de
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son travail?»
De Mun rouvre la fenêtre et rappelle l'enfant... Il
roge.l'inter­
Cest un orphelin II a travaillé de bonne heure, loin d'un
village loin d'une eglise. Il n'a pu suivre le catéchisme
De Mun s occupe de
premiere communion.
l'enfant, l'instruit, le prépare a sa
Treize ans après, il communiait à la première messe du
petit Savoyard.
Si Albert de Mun n'avait pas ouvert sa fenêtre, ce soir-là...
Il faut parfois peu de chose pour trouver l'élu de Dieu
Un geste... Un effort. Se lever du coin de son feu, pour ouvrir
une tenetre.
Ce geste, cet effort, n'en serons-nous pas capables ?
Nous voulons des prêtres. Nous prions. Nous versons notre
ofïrandc a Ia dizainiere. Et nous sommes quittes..
Nous sommes quittes ? Savoir... Le bon Dieu nous demande
peut-être un effort personnel. Cet enfant qui passe
près de nous, qui sait s'il ne dépend pas de nous aue l'aune!
dc Dieu lui soit révélé?
Laisserons-nous passer l'occasion de dire les mots révélateurs,
de faire les gestes qui appellent l'ouvrier dans Ie
champ du Père ?
Ce petit que nous rencontrons, s'il attendait de nous la
parole que Dieu lui réserve, et que notre êgoïsme paresseux
va tenir enclose ?
Dieu appelle toujours. Mais il attend peut-être quelqu'un,
quelqu'un qui révèle sa voix, qui Ia rende sensible.
Dieu nous fait l'honneur d'avoir besoin de nous, dans ce
travail de la vocation, qui est son œuvre, et Ia nôtre.
Sachons faire un geste généreux : payer, même, quatre
fois, ce qui est dû...
Mais ne croyons pas, pour autant, être quittes avec Lui.
Il exige sans doute davantage : Ie don de soi, la charité active
qui se penche sur une âme pour en saisir Ie secret, et pour
lui faire connaître le secret divin. G. CH.
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