DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon
DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon
DE QUIMPER ET DE LÉON - Diocèse de Quimper et du Léon
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
- ot)<br />
Offices <strong>de</strong> la semaine<br />
Dimanche, 18 Février. — 2* dimanche <strong>du</strong> Carême. Semidouble.<br />
Viol<strong>et</strong>. — A vêpres, S. P.<br />
Lundi, ll». — De la férie, Simple. Viol<strong>et</strong>.<br />
Martii, 20. — De hi férie. Simple. Viol<strong>et</strong>.<br />
Mercredi. 21. — De Ja férie, Simple, Viol<strong>et</strong>.<br />
Jeudi, 22. — Le Ch.iire <strong>de</strong> S. Pierre^à Antioche. Double majeur.<br />
Blanc. "N<br />
Vendredi, 23. — S. Pierre Damien, Évéque, Confesseur <strong>et</strong><br />
Docteur <strong>de</strong> l'Eglise. Double. Blanc.<br />
Samedi, 24. -— Vigile dc S. Mathias, Apôtre. De la ferie. Viol<strong>et</strong>.<br />
Dimanche, 2ô. — 3 e dimanche <strong>du</strong> Carême. Semi-double.<br />
Viol<strong>et</strong>. — Vêpres <strong>de</strong> S. Mathias, mémoire dn 3* dimanche.<br />
Ordre <strong>de</strong> l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :<br />
Plourin-Ploudalmezeau 17-19 Février<br />
Kergloff --J-- 22 —<br />
Gourlizon ^"?1 —<br />
Le Drennec 25-2 —<br />
PARTIE OFFICIELLE<br />
OOMJV<strong>ET</strong>JJtflOATlON» -OJEC I^-U-VËCHA<br />
I, L<strong>et</strong>tre pastorale <strong>de</strong> S. E. Mgt l'Evêque <strong>de</strong><br />
<strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Léon</strong>, publiant r Euvy clique <strong>du</strong><br />
Pape Pie XII, <strong>et</strong> Man<strong>de</strong>ment pour le Carême <strong>de</strong><br />
l'an <strong>de</strong> grâce 1940 (suite).<br />
HL — Parmi les activités privées qne 1 Etat aux prétentions<br />
absolutistes a tendance à neutraliser, voire même à<br />
anéantir, le Souverain Pontife fait nne place à part à la vie<br />
<strong>de</strong> la Famille.<br />
L'Eglise a toujours manifesté Ie plus vif intérêt à la<br />
Famille. <strong>Léon</strong> XIII lui a consacré l'Encyclique Arcanum,<br />
Pie XI l'Encyclique Casti connubii. Quoi d'étonnant ? La<br />
famille n'est-elle pas Ia première <strong>et</strong> essentielle cellule <strong>de</strong> la<br />
société ? On l'a dit <strong>et</strong> on lieut le répéter : tant valent les<br />
familles d'un pays, tant vaut ce pays lui-même. Sans quitter<br />
la France, ia démonstration serait aisée à fournir. Qui ne<br />
sait combien, <strong>de</strong>puis plus d'un siècle, l'institution familiale<br />
a été chez nous battue en brèche ? C'est l'indivi<strong>du</strong>alisme <strong>du</strong><br />
XVIII* siècle, avec l'indépendance <strong>et</strong> la recherche <strong>de</strong>s satisfactions<br />
personnelles ; c'est le libéralisme économique <strong>et</strong><br />
doctrinal dont les ravages ne se comptent plus ; au dix-neuvième<br />
siècle, les hommes ont voulu se passer <strong>de</strong> Dieu. Les<br />
résultats ont été ceux que l'Esprit divin avait prévus <strong>et</strong><br />
• -*•<br />
Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
- 5* -<br />
prédits. Sous nos yeux, le Foyer familial se désagrège.<br />
Ebranlé par les assauts <strong>de</strong> l'union libre qui le supprime, <strong>du</strong>"<br />
mariage purement civil qui le découronné, <strong>et</strong> <strong>du</strong> divorce qui<br />
le disloque, il craque <strong>de</strong> toutes parts. Tellement il est vrai<br />
que la famille ne peut pas se passer <strong>de</strong> la religion. C'est bien<br />
ce que pensaient les païens eux-mêmes, plus près <strong>de</strong> la vérité<br />
sur ce point que nos mo<strong>de</strong>rnes laïcisateurs. Dans toute l'antiquité,<br />
barbare ou civilisée, chest les Hindous comme chez les<br />
(Irecs, la famille était regardée comme une institution d'origine<br />
divine <strong>et</strong> obtenait en conséquence le respect <strong>de</strong>s peuples.<br />
N'est-ce pas la solidité <strong>de</strong> la famille qui fonda la force <strong>de</strong><br />
l'Ancienne Rome, <strong>et</strong> n'est-ce pas l'affaiblissement progressif<br />
<strong>du</strong> foyer domestique qui prépara sa déca<strong>de</strong>nce ? On pourrait<br />
établir plus d'un rapprochement entre l'évolution <strong>de</strong> la Rome<br />
antique <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> la France contemporaine dans le domaine<br />
familial, avec c<strong>et</strong>te différence qu*à Rome elle se prolongea<br />
sur plusieurs siècles, tandis que chez nous elle -se précipite<br />
rapi<strong>de</strong>ment. Ah i si nos hommes politiques tenaient compte<br />
<strong>de</strong>s leçons que donne l'histoire avec tant d'éclat, ils verraient<br />
bien vite combien on a fait fausse route lorsqu'on a laïcisé<br />
la famille française, encore si prospère à la fin <strong>de</strong> l'ancien<br />
régime, sinon dans les classes fortunées qui subissaient déjà<br />
l'in Hu en ce <strong>du</strong> scepticisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> la facilité <strong>de</strong> mœurs, <strong>du</strong><br />
moins dans Ies campagnes, restées jusque-là foncièremeat<br />
saines. II faut à nos foyers comme à nos temples une pierre<br />
d'angle capable <strong>de</strong> résister à tous les assauts <strong>et</strong> <strong>de</strong> supporter<br />
l'édifice. Et c<strong>et</strong>te pierre angulaire, l'Esprït-Saint l'a nommée :<br />
le Christ. C'est par le Christ que la famille, a été fondée <strong>et</strong><br />
qu'elle a vécue. C'est par Ie Christ qu'elle r<strong>et</strong>rouvera sa ferm<strong>et</strong>é,<br />
sa gran<strong>de</strong>ur <strong>et</strong> sa gloire.<br />
Dans l'Encyclique Summi Pontif icatus, Pie XH est amené<br />
à parler cie la famille en réfutant Ies doctrines <strong>de</strong> l'Etat totalitaire.<br />
Aussi signale-MI le «risque», que la famille court<br />
en semblable régime, d'être, avec son bien-être <strong>et</strong> son accroissement.<br />
« considérée exclusivement sous l'angle <strong>de</strong> la puissance<br />
nationale ». Et immédiatement il proteste : « L'homme<br />
<strong>et</strong> Ia famille sont par nature antérieurs à l'Etat. Le Créateur<br />
leur a donné à l'un <strong>et</strong> à l'autre <strong>de</strong>s forces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s droits <strong>et</strong><br />
leur a assigné une mission correspondant à <strong>de</strong>s exigences<br />
naturelles certaines, T»<br />
Le Souverain Pontife gémit <strong>de</strong> voir l'Etat, alors qu'il<br />
<strong>de</strong>vrait, selon l'ordre <strong>de</strong>s choses <strong>et</strong> <strong>de</strong> son nropre interêt,<br />
protéger <strong>et</strong> favoriser la famille, trop souvent la méconnaître<br />
<strong>et</strong> dans bien <strong>de</strong>s cas même contribuer à son affaiblissement.<br />
«Nous avons sous les yeux en douloureuse évi<strong>de</strong>nce, s'écri<strong>et</strong>-il,<br />
Ies périls qui, nous en avons peur, pourront dériver,<br />
pour c<strong>et</strong>te génération <strong>et</strong> pour les générations futures, <strong>de</strong> la<br />
méconnaissance, <strong>de</strong> la diminution <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'abolition progressive<br />
<strong>de</strong>s droits propres <strong>de</strong> la famille. Aussi nous dressonsnous<br />
connue le ferme défenseur <strong>de</strong> ces droits, en pleine<br />
conscience <strong>du</strong> <strong>de</strong>voir que nous impose Notre ministère<br />
apostolique, s<br />
t Les difficultés <strong>de</strong> notre époque, aussi bien extérieures<br />
qu'intérieures, matérielles ou spirituelles, les multiples