24.06.2013 Views

tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report

tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report

tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Il en fut de même la fois où, tombant d’un toit, Zénon son camarade de<br />

jeu mourut. Ce dernier l’aurait irrémédiablement été si Jésus ne lui avait<br />

pas transmis le souffle de la vie, en lui insufflant sa propre respiration et en<br />

massant vigoureusement son cœur.<br />

Dans d’autres circonstances, une petite fille s’était étouffée avec un<br />

morceau de pain. Jésus s’était alors saisi vigoureusement du corps de la<br />

fillette et, comprimant le haut de son ventre, il avait expulsé la fatidique<br />

nourriture obstruant la gorge. Il avait ensuite ordonné à la mère de se<br />

souvenir de ce qu’il avait fait pour que, si cela se réitérait, elle puisse ellemême<br />

reproduire ce geste élémentaire.<br />

Pour les habitants de Nazareth, de l’enfance de Jésus aux évènements<br />

notoires, personne n’en avait percé le mystère factuel et tous avaient<br />

accrédité la main divine de Dieu par l’entremise de son Fils.<br />

À l’époque, sous l’injonction de sa mère et de son Maître grec, Jésus<br />

avait dû garder le secret véritable de ces actes. Par la suite, incarnant le<br />

Christ essénien, les circonstances lui avaient ordonné de ne pas plus<br />

divulguer le secret des nouveaux « miracles » qu’il prodiguait. Il avait été<br />

acculé sur la scène de la comédie et il n’avait pu se permettre de descendre<br />

du piédestal sur lequel il avait été porté. <strong>Le</strong> personnage du Fil de Dieu qu’il<br />

avait incarné lui avait permis de maintenir la folie zélote sous sa coupe et<br />

d’éviter ainsi la guerre civile.<br />

Dans cette période messianique, outre les fantastiques guérisons des<br />

victimes de l’ergotisme, Jésus avait pu mettre sa science de la médecine au<br />

service des gens.<br />

Il se souvint du jour où, à l’entrée d’une ville appelée Naïn, il avait<br />

croisé un cortège funéraire. <strong>Le</strong> peuple avait la triste habitude d’enterrer<br />

trop rapidement ceux que tous croyaient morts alors qu’il en était parfois<br />

tout autre : dans bon nombre de cas, ce n’était qu’une mort apparente, une<br />

léthargie bluffant l’esprit. Souvent l’organisme des malades se mettait à<br />

fonctionner au ralenti, de façon presque infime. Si on n’y prenait pas<br />

garde, on condamnait à une mort certaine un être encore bien vivant en<br />

l’ensevelissant. Quand il en avait la possibilité, Jésus aimait s’assurer que<br />

toute vie avait définitivement quitté le corps des défunts et ce fut ce qu’il<br />

fit à Naïn.<br />

Il s’était approché du cercueil et avait posé sa main sur le cou du garçon<br />

soi-disant décédé. <strong>Le</strong> pouls battait encore faiblement. Discrètement, de son<br />

autre main, Jésus sortit de son manteau une petite fiole de sels pour la<br />

placer sous le nez du garçon. D’une onde énergique, l’odeur excita le<br />

cerveau endormi et, couplée avec l’injonction puissante de Jésus qui<br />

stimula l’ouïe, réactiva la conscience qui s’éveilla.<br />

La foule abasourdie cria au miracle.<br />

175

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!