tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report
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ainsi qu’un rocher au bord d’un lac : le rocher du lièvre.<br />
– Terribilis est locus iste, murmura Tom en considérant une autre série<br />
de photos.<br />
C’était ce qu’il était écrit sur la façade de l’église de Rennes-le-Château.<br />
Cette locution latine comportait 22 lettres, un nombre que l’on retrouvait<br />
un peu partout dans les œuvres de Saunière : les entrées de la lumineuse<br />
tour de verre de l’Orangeraie et de la tour de pierre Magdala étaient<br />
accessibles par un belvédère central aux 22 marches réparties sur deux<br />
escaliers. <strong>Le</strong>s deux tours possédaient également leur propre escalier<br />
intérieur de 22 marches. Si celui de l’Orangeraie s’enfonçait dans les affres<br />
de la terre, celui de Magdala s’élevait vers le ciel où les 22 créneaux de sa<br />
tour contemplaient, les nuits claires, le paradisiaque firmament étoilé.<br />
Comment ne pas voir dans ces derniers détails, dans ces deux tours, la<br />
croyance de Jésus lui-même ? La tour de verre de l’Orangerie représentait<br />
l’être lumineux Jésus s’en allant en « enfer » par métaphore de son escalier<br />
descendant et Judas, l’être sombre à l’âme de pierre, s’élevait vers le<br />
firmament et son paradis par l’escalier montant de la tour Magdala.<br />
– Deux, murmura Tom.<br />
Ce chiffre révélait la véritable histoire qui s’était déroulée à l’époque<br />
car il y avait eu deux Christs : Jésus échappant à son sort et Judas mourant<br />
à sa place sur la croix. Saunière l’avait symbolisé au-dessus de l’autel de<br />
son église en faisant mettre deux enfants Jésus identiques, des jumeaux<br />
parfaits, l’un dans les bras de la statue de la Vierge Marie et l’autre dans<br />
ceux de Joseph.<br />
Tom considéra le plan de sol de la tour de l’Orangeraie.<br />
Dans cette dernière, Saunière y expérimentait toutes sortes de plantes<br />
rares ayant besoin de chaleur pour croître : ainsi, Saunière avait dû y<br />
planter du seigle pour cultiver de l’ergot. Avait-il cherché à reproduire le<br />
remède assyrien qui avait permis à Jésus de guérir les Démoniaques ?<br />
Possible, mais Saunière avait plutôt dû le faire dans le but d’envoyer des<br />
excroissances noires au pape de l’époque pour le faire chanter un peu plus.<br />
Au vu du plan, cette tour de l’Orangeraie ainsi que la tour Magdala<br />
s’inscrivaient parfaitement dans un échiquier imaginaire, invisible et<br />
immense, un échiquier que l’on retrouvait également sur le carrelage de<br />
l’église de Saunière. Ce dernier avait donc mis en scène deux tours sur un<br />
échiquier.<br />
La raison ?<br />
Jésus était le roi des Juifs. On pouvait d’ailleurs voir de nombreuses<br />
étoiles de David dans les églises de la région où avait sévi la clique des<br />
curés maîtres chanteurs. Jésus était donc ce roi et, au jeu d’échecs, quand<br />
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