tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report

clefs qui ouvraient le véritable Royaume des Cieux.
Mais pour l’instant, l’emploi de paraboles était incontournable pour
ménager et préparer les esprits des Hébreux aux connaissances et à la
culture limitées. Il devait utiliser des propos imagés pour que les Vérités
célestes se frayent un chemin dans les consciences étriquées par des siècles
de mensonges.
Les termes de paradis et d’Hadès issus des autres religions et absorbés
par les Esséniens étaient de bonnes métaphores pour introduire les secrets
de l’humanité, l’ésotérisme enfermé dans ces messages contiendrait
implicitement la véritable nature du Père céleste, des mots génériques que
bon nombre prendraient au pied de la lettre sans en comprendre le sens
caché.
C’était une nécessité pour que seuls les sages comprennent dans un
premier temps, puis les consciences s’ouvrant progressivement au divin,
tout finirait par s’éclairer et les paroles ne seraient plus prises au premier
degré. Alors, Jésus finirait par tout révéler à cette humanité juive.
Deus lui avait confié cette mission. Il savait que le secret avait été trop
longtemps gardé et qu’à cause de cela, des religions mauvaises, occultes et
démentes naissaient et naîtraient encore un peu partout dans le monde.
Plutôt que ce soit le disciple qui aille vers le savoir du temple d’Osiris dans
un devenir d’Initié, le savoir du Temple irait désormais vers le disciple
pour lui divulguer l’ultime vérité par la parole céleste engendrant le salut.
Jésus devait également diffuser un enseignement expressif, clair et
concis pour changer la conduite des Juifs, comme en prêchant l’aumône,
l’amour universel ou le pardon au détriment de la loi du Talion.
Jésus espérait que les Juifs se garderaient de pratiquer cette justice
nouvelle devant les hommes pour se faire remarquer d’eux. Son
enseignement était un enseignement à double tranchant : le fait de se
pavoiser sur ses bonnes actions produisait des liens néfastes, engendrant
non pas l’humble pouvant se libérer du cycle des renaissances mais le
vantard aux désirs sournois de gloire et de reconnaissance par les humains,
s’attachant ainsi aux chaînes des existences terrestres.
Au lieu d’avoir, en récompense, un accès au Royaume des Cieux, on se
retrouvait à renaître dans le bas monde de Gaïa par des désirs de
considération ancrés au plus profond de l’âme.
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Fermant les yeux, le Pape bascula un instant la tête en arrière pour
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