tome 3 - Le Rapport Ponce Pilate-The Pontius Pilate Report
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avait aucun recours à part la prière et on pouvait parler de sorcellerie au<br />
lieu de maladie pour imposer la volonté chrétienne. L’Église fit même<br />
empoisonner des cités s’opposant à sa conception divine.<br />
La folie du pouvoir sur les consciences était terrible.<br />
La connaissance parfaite transmise par Jésus lui-même fut aussi<br />
pilonnée par l’Église. La censure s’attaqua aux écrits légués par le fer de<br />
lance secret du gnosticisme en ignorant que celui-ci était également l’un<br />
des chefs de l’Église primitive.<br />
Dans un ultime entretien, avant qu’il ne soit incarcéré à Jérusalem dans<br />
une geôle par <strong>Pilate</strong>, Jésus dévoila une grande partie des Vérités célestes à<br />
Pierre. Quand ce dernier le rencontra, Pierre était déjà en proie à une<br />
grande perturbation intérieure : il ne comprenait pas pourquoi le Saint-<br />
Esprit l’avait quitté. Certes, il continuait à guérir des hommes et des<br />
femmes encore empoisonnés par l’ergot grâce à l’Onction divine.<br />
Cependant, malgré toute sa foi, il ne parvenait plus à reproduire de<br />
miracles sur des infirmes de naissance, comme il avait cru pouvoir le faire<br />
au Temple lorsque <strong>Pilate</strong> avait habilement substitué un sbire à la place d’un<br />
impotent bien connu des citadins.<br />
Dans cette période de doute, par cette révélation des véritables lois qui<br />
régissaient l’Univers et qui émanaient de la bouche même du Fils de Dieu,<br />
le trouble de Pierre fut encore plus grand. Il réalisa alors que Jésus était<br />
venu sur terre pour révéler la nature mauvaise de son Père et de sa création.<br />
Il subodorait que quelque chose s’était passé entre le Fils et le Père dans le<br />
firmament, et que la promesse de la rédemption n’était peut-être plus<br />
d’actualité. Pierre s’interrogeait : Jésus était-il venu véritablement pour<br />
racheter les péchés de l’humanité ? Pierre n’avait plus de certitude à ce<br />
sujet parce que Jésus était resté vague, lui demandant même de continuer à<br />
prêcher le « Saint-Esprit » aux hommes. Pierre essaya de percer le fin fond<br />
du mystère Dieu-Deus, s’attelant à en déterminer les desseins. Ses<br />
déductions et ses croyances fusionnèrent avec l’essence de mythologies<br />
orientales pour en véhiculer des images conceptuelles précises. En secret, il<br />
initialisa le gnosticisme, exposant le possible d’un salut individuel par un<br />
parcours initiatique mystique, révélant également que le « Saint-Esprit »<br />
n’était pas si saint, pas aussi parfait que l’affirmait l’Église primitive.<br />
Celle-ci s’évertuait à prodiguer sa conception du salut pour tous par le<br />
baptême alors que la gnose, dans son ésotérisme, la réservait aux seuls<br />
initiés. Cette différence fondamentale œuvra en faveur du christianisme ou<br />
de l’islam plus tard, parce que le salut par une simple adhésion était plus<br />
fédérateur qu’une démarche personnelle et initiatique alambiquée. C’était<br />
également la raison pour laquelle ces religions monothéistes s’étaient<br />
propagées de manière aussi fulgurante par rapport à d’autres religions<br />
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