traité

82 MODE D'ACTION DES MU6CLESACCESS0IRES DE LA RESPIRATION.
ture dans leur fauteuil, dans une attitude moitié debout.
Mais il arrive souvent que les malades prennent au moins
par moments la position assise, quand même l'obstacle à la
respiration n'est pas très-grand ; c'est ce que l'on observe
surtout dans les maladies du poumon ou des voies aériennes
accompagnées d'une sécrétion séreuse abondante. Dans la
position assise l'expectoration des liquides accumulés dans
la poitrine est plus facile, grâce à la possibilité de contracter
plus énergiquement et avec plus d'ensemble les muscles
expirateurs.
Le siège même de l'obstacle qui gêne la respiration
exerce sur l'altitude du corps une influence soumise à
une certaine loi. Si la gêne réside d'unseid côté du thorax,
comme par exemple en cas d'épanchement pleurétique, le
malade se couche sur le côté atteint. Dans cette position les
muscles du côté sain fonctionnent librement, le poumon sain
peut se dilater avec force et compenser jusqu'à un certain
point la gêne respiratoire ; mais si l'on fait coucher le même
malade sur le côté sain, la dyspnée s'en trouve aussitôt
accrue d'une manière très-notable, attendu que non-seulement
les muscles du côté malade continuent à ne pouvoir
pas se contracter activement, mais encore le liquide épanché
pèse sur le poumon sain qu'il comprime et contribue ainsi
à diminuer la surface respiratoire, et enfin les muscles du
côté sain ne peuvent plus se contracter librement. Au contraire,
au début d'une pleurésie douloureuse uni-latérale,
le malade se couche du côté sain pour ne pas exaspérer
la douleur par le décubitus du côté malade. Pour la même
raison tout endolorissement de l'un des côtés du thorax,
quelle qu'en soit la cause, détermine le malade à se coucher
du côté sain. — Tout ce qui précède ne concerne que les
degrés réellement intenses de gène respiratoire ; quand
celte dernière est modérée, qu'elle soit due à une cause ou
à une autre, l'instinct ne pousse plus le malade à se coucher