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130 HAUTEUR DU SON DE PERCUSSION.
complètement hépatisées, tandis que les parties antérieures
sont restées perméables, on observe un son d'une gravité
anormale dans la région sous-claviculaire.
La cause de cette modification du son est la même que
dans le cas d'exsudat pleurétique : c'est la diminution de
tension des portions du poumon non infiltrées et restées
accessibles à l'air (marchant presque de pair avec l'augmentation
de volume du parenchyme infiltré).
Cet abaissement delà hauteur du son n'existe pas cependant
dans tous les cas indiqués ici, parce que la rétraction
des portions perméables du poumon n'atteint pas toujours le
degré précisément favorable à la production du phénomène.
Ce dernier n est évidemment que de courte durée dans les
pneumonies; il disparaît également très-rapidement en cas
d'exsudat pleurétique, dès que celui-ci fait de notables progrès;
même dans certains cas d'épanchement pleurétique
ne progressant pas, je l'ai vu ne persister que peu de jours
et dans l'un d'eux à peine un jour. De plus, au début de la
résorption d'épanchements très-considérables, quand le
poumon jusque-là comprimé commence à se dilater de nouveau,
le son de percussion peut devenir anormalement grave
dans la région sous-claviculaire, comme je l'ai observé
plusieurs fois.
3° Enfin dans le catarrhe diffus des bronches, dans la
pneumonie et dans la pleurésie double, on voit souvent le
son de percussion gagner en hauteur dans la région sousclaviculaire
pendant l'inspiration et redevenir plus grave
pendant l'expiration. Ce fait s'explique par l'augmentation
de la tension du parenchyme pulmonaire pendant Y inspiration,
et non par l'accroissement et la diminution successifs
du volume d'air à l'inspiration et à l'expiration; en
effet nous avons vu plus haut que le volume d'air n'exerce
aucune influence sur le son de percussion dans les conditions
normales. Mais si la quantité d'air s'est abaissée dans
h