traité

RESPIRATION BRONCHIQUE. 1811
en même temps, il se peut qu'à tel endroit on entende la
respiration bronchique avec une très-grande netteté, tandis
qu'à tel autre endroit la respiration est faible et indistinctement
bronchique ou vésiculaire. L'intensité de la respiration
bronchique d'une part, sa disparition d'autre part
constituent, à côté des phénomènes de percussion et d'auscultation
concomitants, des signes qui permettent de juger
de la période où est arrivé le processus anatomique morbide
dans les poumons.
Dans les indurations du tissu pulmonaire dues à une
autre cause, par exemple à un processus caséeux, à de
la pneumonie chronique interstitielle suivie de dilatations
des bronches, etc., il peut arriver que dans l'épaisseur du
parenchyme solidifié soient restés des îlots de tissu aéré ; il
en résulte une respiration bronchique souvent aussi intense
qu'en cas d'hépatisation pneumonique. Souvent la respiration
bronchique n'est pas nette, couverte qu'elle est par
des râles. Après des accès de toux répétés, notamment s'ils
sont accompagnés d'expectoration, la respiration bronchique
peut faire son apparition. Mais s'il reste dans l'épaisseur du
tissu induré une portion considérable de parenchyme aéré,
la respiration peut même être vésiculaire. Quelle que soit
la cause de l'induration pulmonaire, les conditions requises
pour la production de la respiration bronchique sont toujours
les mêmes que clans l'hépatisation pneumonique, que
nous avons simplement prise comme modèle de solidification
complète.
En outre la respiration bronchique peut encore se présenter
dans toutes les circonstances qui entraînent l'imperméabilité
du poumon par compression. Cette condition est le
plus souvent et le plus complètement réalisée par l'épanchementpleurétique,
plus rarement par le pneumothorax, etàun
moindre degré par les exsudats considérables du péricarde,
les anévrysmes volumineux de l'aorte, les hypertrophies no-
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