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84 RALENTISSEMENT DE LA RESPIRATION.
croupales rétrécissant la glotte, la sortie de l'air trouve également
un obstacle, il s'en suit que l'expiration est prolongée
à son tour; dès lors l'inspiration et l'expiration exigent
pour s'accomplir une certaine durée, et c'est ainsi que le
nombre des mouvements respiratoires tombe au-dessous de
la normale. On observe les mêmes phénomènes dans les
rétrécissements glottiques déterminés sur les animaux par
la section du nerf laryngé inférieur ou récurrent; le nombre
des inspirations diminue, mais les inspirations sont plus
profondes.
L'explication que nous venons de donner du ralentissement de
la respiration est suffisante pour la plupart des cas de rétrécissement
du larynx ; elle s'applique même aux cas où l'expiration
n'éprouve aucune gène, entre autres au rétrécissement inspiratoire,
rare du reste, de la glotte, qui résulte de la paralysie des
muscles crico-arylénoïdiens postérieurs -des deux côtés. Si un
malade dans ces condilions s'efforce de respirer souvent, il n'emploiera
pas pour l'expiration, qui se fait sans obstacle, un temps
égal à celui qu'exige l'inspiration qui est vivement gênée ; en
effet il prolonge l'inspiration aux dépens de l'expiration. Quant à
l'idée d'attribuer le ralentissement de la respiration à la fonction
modératrice du nerf laryngé supérieur, connue par les expériences
de Rosenthal, et qui serait mise en activité par suite de l'irritation
de ce nerf sous l'influence de la cause même du rétrécissement
(Gerhardt), il me semble qu'elle ne peut guère se soutenir
que dans quelques cas particuliers, si toutefois elle est soutenable.
Quant aux cas de la seconde catégorie, ralentissementdes
mouvements respiratoires par complication cérébrale, des
expériences faites sur les animaux en fournissent l'explication.
Personne n'ignore que le centre respiratoire occupe
une étendue restreinte de la moelle allongée dans le voisinage
immédiat des origines des nerfs pneumogastriques.
C'est principalement par l'intermédiaire de ces nerfs que
le centre des impulsions respiratoires est excité et que le