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476 PERCUSSION DES REINS.
Percussion des reins.
La situation profonde du rein, le petit volume et la faible
épaisseur de cet organe, mais surtout la présence dans la
région lombaire du puissant muscle carré des lombes, ne
permettent pas de reconnaître facilement la matité rénale.
Pour percuter les reins, on fait coucher le malade sur le
ventre, on élève au moyen d'un coussin la face antérieure
de l'abdomen de façon à comprimer légèrement ce dernier.
Par ce moyen on réussit à relâcher quelquefois les muscles
lombaires qui, par eux-mêmes, donnent lieu déjà à un son
de percussion très-mat. Si l'on percute avec force l'une et
l'autre région lombaire, on obtient des deux côtés de la colonne
vertébrale un son tympanique obcur; la résonnance
tympanique est due à l'ébranlement vibratoire de l'intestin
dans le voisinage du rein, tandis que l'assourdissement du
son est, causé par le rein lui-même. A en juger par mes propres
essais sur un grand nombre d'individus bien portants,
il n'est pas possible de donner d'indications même approximatives
sur l'étendue delà région correspondant à ce son tympaniquesourd.
Chez les individus bien musclés, la percussion
des reins nedonne aucun résultat; on peuten dire autant des
individus très-gras ou de ceux qui présentent une distension
intestinale notable, une tuméfaction du foie ou de la rate,
ou bien de l'ascite, etc. Vu le grand nombre de difficultés
qu'offre la percussion des reins, cetle méthode d'exploration
ne peut s'appliquer que très-rarement aux affections rénales.
Les hypertrophies considérables des reins en cas de
carcinome, d'hydatides, de kystes (hydronéphrose), donnent
lieu nécessairement à une matité plus forte et plus étendue
de la région lombaire, mais souvent alors ces tumeurs sont
perceptibles à la paroi antérieure de l'abdomen el la per-