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DÉFORMATIONS PATHOLOGIQUES DU THORAX. 53
avait présenté un empyème lequel s'était fait jour à l'extérieur,
j'ai trouvé le côté droit du thorax, siège de l'empyéme guéri,
d'un volume trois fois moindre que le côté gauche; le cœur battait
sur la ligne mamillaire droite, ce qui me permit de conclure
qu'il avait été refoulé jusque là par l'épanchement et y avait
contracté des adhérences.
Le thorax ne subit pas toujours un rétrécissement aussi
considérable que celui que nous avons décrit plus haut, en
cas de résorption tardive d'un épanchement pleural; souvent
en effet diverses portions du poumon redeviennent
perméables "à l'air après la résorption de l'exsudat et il ne
reste atélectasique que dans quelques-uns de ses points;
c'est au niveau de ces derniers points seulement que le
thorax se déprime.
On peut s'attendre à priori à ce que la résorption des gaz à
la suite d'un pneumothorax de longue durée entraine la même
atélectasie du parenchyme pulmonaire que celle qui résulte d'un
épanchement pleurétique de longue durée, suivi de résorption
du liquide; comme, du reste, à tout pneumothorax vient s'ajouter
finalement un pyothorax, d'où résulte la formation d'un pyopneumothorax,
l'atélectasie sera le résultat de l'action simultanée
de l'épanchement gazeux et de l'épanchement liquide, le premier
des deux ne jouant d'ailleurs qu'un rôle secondaire.
Le troisième groupe de déformations thoraciques comprend
les dépressions limitées à des portions plus ou moins
étendues de la poitrine; elles ne diffèrent du rétrécissement
d'un côté du thorax étudié plus haut que par une
moindre intensité et une moindre étendue; elles résultent
des divers processus de rétraction que peuvent subir les
poumons, quelle qu'en soit la cause; en effet, une portion
de poumon devenue imperméable à l'air occupe un moindre
volume qu'une portion où l'air pénètre librement; comme
l'espace vide qui en résulte ne peut être occupé par un