traité

390 MUKMURES AORTIQUES.
De même en excitant l'activité cardiaque il est possible
de renforcer le murmure présystolique ou de provoquer la
production d'un murmure diastolique qui s'entendra avanl
la présystole. En d'autres termes on fait naître un murmure
qui occupe toute la diastole, mais qui, grâce au renforcement
régulier du murmure présystolique, se manifeste également
par deux phases successives.
Comme la sténose dé l'orifice mitral est presque régulièrement
compliquée d'une insuffisance delà valvule mitrale,
le murmure diastolique et présystolique passe sans transition
au murmure résultant de l'insuffisance valvulaire ; ce
dernier coïncide souvent avec un ton systolique bref, plus
ou moins sourd, si une portion de la valvule possède encore
la faculté de vibrer.
Parfois tout murmure diastolique ou présystolique fait défaut
dans la sténose de l'orifice auriculo-ventriculaire gauche, si le
cœur n'est pas soumis à une excitation anormale; à sa place on
peut entendre un ton diastolique dédoublé qui se transforme en
murmure dès que l'action du cœur s'exagère (voyez p. 371 et
suiv.). Ordinairement on entend à côté du murmure diastolique
ou présystolique le ton diastolique artériel propagé à la pointe
du cœur.
La longue durée de la diastole, qui résulte, en cas de sténose
mitrale, de la lente réplétion du ventricule, explique la durée
prolongée du murmure diastolique relativement à la brièveté du
ton systolique ou encore à celle du murmure systolique, si là
sténose mitrale est compliquée d'insuffisance.
2» Murmures aortiques.
Les murmures qui prennent naissance kl'orifice aortique,
aux valvules aortiques et au delà dans l'aorte ascendante se
propagent le mieux (de même que les tons aortiques) dans
la direction du courant sanguin d'où il résulte qu'on les entend
souvent avec une grande netteté dans le deuxième es-