traité

POULS VEINEUX. 311
dire un obstacle à la parfaite déplètion de la veine jugulaire
(peut-être même un arrêt momentané de la circulation veineuse),
et par suite une stase-veineuse.
Ce reflux de sang dans la veine cave supérieure et ses
ramifications sous l'influence de la contraction de l'oreillette
droite, joint à l'impossibilité où se trouve au même moment
la veine jugulaire de se vider de son contenu, entraîne
un gonflement de cette dernière et lui communique
un mouvement. Comme ce mouvement ne cesse pas instantanément,
comme de plus chaque expiration a pour résultat
de gonfler et d'ébranler à son tour la veine, il s'ensuit
que dans tous les cas où la circulation pulmonaire éprouve
une gêne considérable la veine jugulaire se trouve soumise
à un mouvement presque continu, ondulatoire en un mot.
Le mouvement ondulatoire des veines du cou, qui parfois se
propage aux moindres ramifications de la veine jugulaire, ne
peut se manifester que dans le cas où les veines continuent à
être distendues par le sang, même au moment le plus favorable
à leur déplètion, c'est-à-dire lors de l'inspiration. — On peut.
observer encore un gonflement expiratoire (non pas une ondulation)
des veines superficielles du bras, mais seulement dans
les accès de toux violents. — De toutes les maladies qui s'accompagnent
de congestions veineuses, c'est l'emphysème pulmonaire
intense et le rétrécissement considérable de l'orifice auriculo-ventriculaire
gauche qui déterminent le plus, souvent et de
la manière la plus nette le phénomène ondulatoire des veines
de la région cervicale.
Pouls veineux.
Le pouls veineux consiste en un soulèvement perceptible
à la vue et au toucher de la veine jugulaire interne, soulèvement
rhythinique, synchrone avec la systole cardiaque ou
la précédant quelquefois de peu (présystolique); le phénomène
est surtout bien accentué dans-le décubitus dorsal