traité

PNECMATOMÉTRIE. 93
échelle et le mercure monte à ce niveau dans les deux branches. —
L'exploration manométrique peut se pratiquer par la bouche ou
par une des narines; bien entendu le nez et la bouche doivent
être hermétiquement fermés pendant l'opération. Pendant Y inspiration
(pression iuspiratoire ou négative) le mercure monte
dans la branche b et baisse dans la branche a; pendant
l'expiration c'est l'inverse qui arrive; les oscillations de la colonne
mercurielle s'évaluent au moyen des échelles graduées en
millimètres (il va de soi que la valeur lue sur l'échelle devra
être doublée, parce que le mercure s'abaisse dans l'une des
branches et s'élève dans l'autre de la même quantité à partir du
zéro).
Les valeurs numériques correspondant aux deux phases de la
respiration ont été trouvées très-variables pour les personnes
saines, mais, conformément aux résultats déjà obtenus par Donders
et Yalentin, la pression expiratoire a été reconnue pour
être supérieure ou du moins pas inférieure en valeur absolue à
la pression inspiratoire négative; la respiration n'étant point
forcée, comme il convient dans les expériences de cette nature,
la différence en faveur de la première comporte environ 5-30 millimètres.
La valeur numérique correspondant à une inspiration
profonde oscille chez des hommes adultes bien portants entre
70 et 100 millimètres; pour une expiration profonde elle est de
80 à 120 millimètres; chez la femme on a trouvé pour l'inspiration
profonde 30 à 80 millimètres, pour l'expiration 40 à 90 millimètres.
Les maladies des organes respiratoires se manifestent au manomètre
de trois manières différentes : ou bien la pression expiratoire
seule diminue, la puissance d'inspiration restant à peu
près normale, ou bien la force de l'inspiration devient moindre,
la pression expiratoire restant à peu près normale; ou enfin les
deux pressions s'abaissent simultanément. La pression subit une
diminution absolue dans les cas où elle tombe au-dessous des
valeurs minima indiquées plus haut; mais chez les personnes
vigoureuses on prend les valeurs moyennes comme point de comparaison
pour apprécier les écarts pathologiques. Cependant et
avant tout la comparaison des valeurs manométriques de l'inspiration
et de l'expiration est capable de donner une mesure
relative utile à cette appréciation. Les recherches faites par Waldenbur"'
jusqu'à ce jour démontrent que dans l'emphysème pulmonaire
la pression expiratoire s'abaisse bien au-dessous de la