traité

106 RALES PERCEPTIBLES AU TOUCHER.
tion de crachats, tout affaibli qu'il peut être par places isolées,
se trouve renforcé en d'autres points ; ce dernier
phénomène tient à ce que sous l'influence d'un accès de
toux les sécrétions bronchiques s'accumulent fréquemment
dans un espace plus restreint que celui qu'elles occupaient
d'abord. Au contraire, jamais le frémissement pleurétique
n'est modifié par la toux. (L'auscultation présente d'autres
caractères différentiels, comme on le verra plus loin.)
Au point de vue du diagnostic le frémissement bronchique
se traduit par le catarrhe diffus des bronches. — On perçoit déjà
à une certaine distance du malade le bruit qui résulte du frottement
du courant d'air clans les bronches, et des mouvements
imprimés aux sécrétions bronchiques; à la palpation, ce phénomène
constitue le frémissement bronchique et à l'auscultation un
râle. (Voyez le chapitre consacré aux râles.)
Le frémissement bronchique est extrêmement fréquent chez
les enfants atteints de catarrhe des bronches, car chez eux l'expectoration
est impuissante à expulser les sécrétions, qui, dès
lors, s'accumulent dans les bronches. — La palpation permet
jusqu'à un certain point de déterminer si les liquides occupent
plutôt les grosses ou les petites bronches; en effet, le frémissement
bronchique devient intense et dégénère en un vrai ronflement,
si les bronches de fort calibre sont atteintes de préférence ;
l'auscultation seule permet d'arriver à un diagnostic certain.
(Voyez le chapitre : Râles.)
6° Vibrations thoraciques dues a l'agitation des liquides
contenus dans les cavernes pulmonaires.
Il n'est pas rare de percevoir par la palpation du thorax
les mouvements imprimés par la respiration aux sécrétions
liquides accumulées dans les cavernes pulmonaires; mais
ce phénomène ne se présente que si les cavernes sont situées
dans le lobe supérieur du poumon, très-près de sa surface, et
si le thorax est amaigri. Ces bruits présentent un tout autre
caractère que ceux que nous venons d'étudier (n° 5). Ils