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LARYNGITE AIGUË.
lité et l'épaississemeut; d'ordinaire le tissu sous-muqueux prend
une certaine part à l'inflammation.
Le catarrhe peut occuper avec une intensité plus ou moins
o-rande toutes les parties du larynx, ou bien il n'en envahit que
des parties isolées, par exemple l'épiglotte, les cartilages arytênoïdes
ou les cordes vocales. On pourrait donc parler dans ce
dernier cas d'une épiglottite, d'une arylénoïdite et d'une chordite.
L'inflammation de l'épiglotte se traduit tantôt par de la rougeur
seulement (la face postérieure est plus souvent atteinte que
la face antérieure), tantôt par de la rougeur accompagnée d'un
épaississement notable.— On observe très-souvent des inflammations
de la paroi postérieure du larynx et de la muqueuse qui
recouvre les cartilages arytênoïdes. Ces derniers se présentent
alors sous forme de tumeurs saillantes d'une coloration rouge foncé
dépassant le volume d'un pois ou d'uu haricot ; en même temps
leur mobilité à l'inspiration et à- l'expiration peut être diminuée.
Mais de toutes les parties du larynx ce sont les cordes vocales
inférieures qui offrent les altérations les plus frappantes, quand
elles sont enflammées ; blanches et brillantes comme des tendons
à l'état normal, elles présentent à l'état d'inflammation les nuances
les plus variées depuis le rose jusqu'au rouge foncé et cette
coloration est répandue soit uniformément soit irrégulièrement à
leur surface. Généralement les deux cordes vocales sont atteintes
à la fois, rarement une seule d'entre elles est enflammée. Quand
l'inflammation est faible tout se borne à l'injection vasculaire,
dans les formes intenses vient s'y ajouter l'épaississemeut. Dans
ces derniers cas la mobilité des cordes vocales est également un
peu amoindrie, grâce à l'affaiblissement de l'action musculaire.
On observe quelquefois dans la laryngite aiguë la desquamation
du revêtement épithélial de la muqueuse, et la formation
d'ulcérations catarrhales superficielles, notamment sur les bords
de l'épiglotte, sur les replis ary-épiglottiques et sur les cordes
vocales inférieures. — En général les parties enflammées sont
recouvertes de sécrétions muqueuses qui souvent s'étirent en
fis vitreux sous l'influence des mouvements respiratoires; ce
phénomène s observe surtout dans l'intervalle des cordes vocales.