Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins
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Bibi.: Anne MAISONNIER, Alberto Magnelli,<br />
l'oeuvre peint, catalogue raisonné, Paris, 1975,<br />
nO 430, p.110.<br />
Expositions : Seconda Quadriennale d'Arte Nazionale,<br />
Rome, 1935 ; Alberto Magnelli, Essen,<br />
Museum Folkwang, 1964, n° 24 ; Alberto Magnelli,<br />
Toulouse, Centre Culturel Municipal, 1972. D.M.<br />
Louis LATAPIE<br />
(Toulouse 1891 - Paris 1972)<br />
232<br />
Le nègre au cigare<br />
Huile sur toile, H.0,81 ; L.0,54.<br />
Signé " Latapie " en bas à gauche, non<br />
daté (vers 1921).<br />
Collection Françoise Tournirer, Carennac.<br />
Achat du musée, 1969.<br />
inv. 69-4-1.<br />
Louis Latapie, toulousain d'origine et qui fut le<br />
beau-frère <strong>de</strong> Bissière, eut une longue et fécon<strong>de</strong><br />
pério<strong>de</strong> cubiste, avant <strong>de</strong> s'orienter vers une<br />
figuration comparable, toutes choses égales<br />
par ailleurs, à celle <strong>de</strong> Derain, pendant l'entre<strong>de</strong>ux-guerres,<br />
ce dont témoigne la gran<strong>de</strong> composition<br />
"La danse sur la montagne ou la<br />
comédie tragique ", <strong>de</strong> 1936, que l'artiste avait<br />
offert au <strong>Musée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong> en 1968. Par la<br />
suite Latapie s'est adonné à une abstraction<br />
géométrisante et poétique haute en couleurs.<br />
Le Cubisme étant totalement absent <strong>de</strong> nos<br />
collections, il a paru intéressant, pour représenter<br />
la création <strong>de</strong> Louis Latapie, toulousain<br />
100<br />
jusque là ignoré par sa ville, d'acquérir cette<br />
oeuvre caractéristique <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> l'artiste<br />
au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années vingt : le thème du<br />
nègre <strong>de</strong> cabaret est cher aux cubistes et aux<br />
artistes <strong><strong>de</strong>s</strong> "années folles " et la figuration,<br />
stylisée géométriquement et traitée en a-plats<br />
<strong>de</strong> couleurs vives, correspond à l'évolution du<br />
Cubisme figuratif <strong>de</strong> Gleizes, Metzinger, Lothe<br />
et Latapie à cette époque.<br />
D.M.<br />
François DESNOYER<br />
(Montauban 1894 - Saint-Cyprien 1972)<br />
233<br />
Les bords <strong>de</strong> la Garonne à Toulouse<br />
Huile sur toile, H. 0,39; L.0,46.<br />
Signé " DESNOYER " en bas à droite,<br />
non daté (1936).<br />
Legs Rulhe en cours <strong>de</strong> régularisation.<br />
François Desnoyer attribuait au paysage toulousain<br />
dont ce petit tableau est l'esquisse, une<br />
valeur démonstrative toute particulière pour<br />
faire comprendre sa conception du Cubisme<br />
comme construction par plaques chromatiques<br />
réparties sur le champ <strong>de</strong> l'image afin d'en<br />
épanneler la vision figurative. Dans les propos<br />
<strong>de</strong> l'artiste rapportés par Souza Desnoyer, son<br />
épouse, ce paysage était précisément pris<br />
comme exemple <strong>de</strong> son interprétation personnelle<br />
du Cubisme. Il y a vingt ans, au cours<br />
d'une discussion que nous avions eue à Sète,<br />
François Desnoyer m'avait montré la photographie<br />
<strong>de</strong> ce paysage, en me rappelant les<br />
séances <strong>de</strong> travail qu'il avait eues, sur les bords<br />
<strong>de</strong> la Garonne et <strong>de</strong> la Garonnette, avec Marc<br />
Saint-Saens et Raymond Espinasse et j'ai eu le<br />
plaisir <strong>de</strong> retrouver l'esquisse <strong>de</strong> ce paysage<br />
chez Madame Rulhe. Le paysage représente<br />
l'usine entre la Garonne et la Garonnette et la<br />
pointe méridionale <strong>de</strong> la prairie <strong><strong>de</strong>s</strong> filtres.<br />
Sans doute Desnoyer a-t-il peint ce tableau au<br />
cours d'un bref séjour à Toulouse en 1936,<br />
date indiquée par Madame Rulhe et confirmée<br />
par Souza Desnoyer.<br />
231 ^ Bibi. : SOUZA, Desnoyer, sa vie, ses amis, ses voyages,<br />
Montfermeil, 1977, p.232 (repr.).<br />
D.M.<br />
234