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Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins

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Jean-François FAURE<br />

(Toulouse 1750- 1829)<br />

182<br />

La Conversion <strong>de</strong> Saint Paul<br />

Huile sur toile, H. 2,90; L. 2,00.<br />

Signé et daté " J.F. Fauré 1791 "en bas à<br />

gauche.<br />

Collection <strong>de</strong> M. Chalo, Toulouse.<br />

Achat du musée, 1982.<br />

inv. 82-5-1.<br />

Jean-François Fauré était très mal représenté<br />

dans nos collections, une telle acquisition s'imposait<br />

donc. Outre son intérêt pictural propre,<br />

avec la continuation du style imitatif et baroquisant<br />

<strong>de</strong> Despax dans une composition dont<br />

l'iconographie et l'organisation graphique et<br />

plastique s'inspirent délibérément <strong>de</strong> modèles<br />

remontant à la première moitié et au milieu du<br />

XVIII' siècle, ce tableau, daté et signé <strong>de</strong> 1791,<br />

présente un témoignage rare <strong>de</strong> la permanence<br />

<strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong> la peinture religieuse dans la<br />

première phase <strong>de</strong> la Révolution : sans doute<br />

s'agit-il <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> d'un noble, peut-être<br />

du milieu parlementaire, qui tenait à maintenir<br />

l'expression <strong>de</strong> sa foi et sa monstration, fût-ce<br />

dans la chapelle privée <strong>de</strong> sa rési<strong>de</strong>nce, alors<br />

que s'annonçaient les atteintes <strong>de</strong> plus en plus<br />

fondamentales à la religion catholique. Cette<br />

oeuvre, en très mauvais état et en cours <strong>de</strong> restauration,<br />

n'a pas pu être exposée.<br />

D.M.<br />

Louis Germain d'AUBUISSON<br />

(Toulouse ? - 1829)<br />

183<br />

Alexandre domptant Bucéphale<br />

Huile sur toile, H. 4,00; L. 6,00.<br />

Signé et daté " d'Aubuisson. Salon <strong>de</strong><br />

1822 " en cursive en bas.<br />

Collection <strong>de</strong> Bertier-Pinsaguel et<br />

Laurencin-Beaufort.<br />

Vente publique, Toulouse, 28 février 1977.<br />

Achat du musée, 1977, subventionné par<br />

la Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France.<br />

inv. 77-2-1.<br />

Jeune artiste d'origine toulousaine, formé dans<br />

l'atelier <strong>de</strong> J.L. David dont il fut, un temps, le<br />

massier, Louis Germain d'Aubuisson, a<strong>de</strong>pte<br />

<strong>de</strong> l'esthétique néo-classique et historiciste <strong>de</strong><br />

son époque, voulut se manifester et se distinguer<br />

avec éclat par un grand tableau à thème<br />

politique d'actualité, symbolisé par un sujet<br />

mythologique, au Salon <strong>de</strong> 1822, le Salon où<br />

Delacroix affirmait sa propre personnalité avec<br />

la barque <strong>de</strong> Dante et <strong>de</strong> Virgile, la distance<br />

entre l'oeuvre du toulousain et celle <strong>de</strong> Delacroix<br />

montrant bien le clivage qui se produisait<br />

alors dans la peinture française. L'illustration<br />

monumentale <strong>de</strong> l'histoire du jeune Alexandre<br />

domptant le cheval Bucéphale, visait à représenter<br />

et symboliser, dans sa gloire et sa force,<br />

l'heureuse advenue <strong>de</strong> la Restauration, puisque<br />

la figure d'Alexandre est un portrait idéalisé <strong>de</strong><br />

Louis XVIII et que Bucéphale incarne la Révolution<br />

et l'Empire terrassés par le Roi revenu.<br />

Ce tableau fit un semblant <strong>de</strong> scandale, mais<br />

plus politique et idéologique qu'artistique. Le<br />

peintre espérait, sans doute, que les pouvoirs<br />

publics lui achèteraient le tableau. Ne voyant<br />

rien venir, il tenta sa chance, trois ans plus<br />

tard, à Toulouse, en exposant spécialement son<br />

tableau au <strong>Musée</strong> pendant dix jours <strong>de</strong> 1825,<br />

sans avoir plus <strong>de</strong> succès auprès <strong>de</strong> la municipalité<br />

qui invoqua le manque d'argent pour ne<br />

pas acquérir l'oeuvre. Après la mort prématurée<br />

<strong>de</strong> Louis Germain d'Aubuisson, alors professeur<br />

à l'Ecole <strong><strong>de</strong>s</strong> Arts <strong>de</strong> Toulouse, en<br />

1829, son fils, militaire impécunieux, essaya, à<br />

nouveau et par <strong>de</strong>ux fois, <strong>de</strong> faire acheter ce<br />

tableau par la Ville, comptant sur l'appui d'un<br />

sien cousin membre du Conseil Municipal,<br />

mais les mêmes raisons d'économies entraînèrent<br />

les mêmes effets et la gran<strong>de</strong> composition<br />

<strong>de</strong>meura en place dans la cage d'escalier du<br />

château <strong>de</strong> Pinsaguel où le peintre l'avait installée<br />

pour remercier ses amis <strong>de</strong> Bertier <strong>de</strong><br />

l'hospitalité qu'ils lui avaient donnée. Pour<br />

procé<strong>de</strong>r à cette installation, le peintre n'avait<br />

pas hésité à couper largement sa toile dans sa<br />

partie gauche. Lors <strong>de</strong> la vente publique du<br />

tableau en février 1977 le musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong><br />

s'est porté acquéreur, avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Direction<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France, en raison <strong>de</strong> l'importance<br />

historique <strong>de</strong> cette oeuvre, pleine <strong>de</strong><br />

mouvement et <strong>de</strong> drame, malgré sa rai<strong>de</strong>ur graphique<br />

et comme témoignage exceptionnel du<br />

néo-classicisme tardif à Toulouse. Les dimensions<br />

et l'état <strong>de</strong> cette peinture, en cours <strong>de</strong> restauration,<br />

n'ont pas permis son exposition.<br />

Bibi.: Le Flâneur (Paul Mesplé), "un important<br />

tableau toulousains entre au musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong>"<br />

dans L'Auto, n° 427, avril 1977, pp. 90-91. D.M.<br />

183<br />

Anonyme<br />

(Toulouse, début du XIX' siècle)<br />

184<br />

Portrait d'une Jeune femme<br />

Huile sur toile, H. 0,58; L. 0,49.<br />

Non signé, non daté.<br />

Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />

Achat du musée, 1971.<br />

inv. 71-2-6.<br />

184<br />

Beau portait en buste, <strong>de</strong> face, d'une jeune<br />

femme à l'air un peu emprunté, campagnard,<br />

dans ses plus beaux atours et couverte <strong>de</strong> tous<br />

ses bijoux. La tête est couverte d'une coiffe en<br />

voile tenue par un ruban rose et un fichu <strong>de</strong><br />

fine lingerie moussante est croisé sur la poitrine<br />

et serré à la ceinture. La jeune femme porte<br />

aux oreilles <strong><strong>de</strong>s</strong> pen<strong>de</strong>ntifs d'or en goutte d'eau<br />

à perlettes et un collier fait d'une chaînette<br />

d'or, avec un coeur en or serti d'une perle et<br />

porté en sautoir et une colombe en or à trois<br />

perles, en pen<strong>de</strong>ntif, la tête en bas. La facture<br />

est fine et légère et peut faire penser à certains<br />

beaux portraits féminins <strong>de</strong> Roques déjà<br />

conservés au musée ou même au style <strong><strong>de</strong>s</strong> portraits<br />

<strong>de</strong> Lassave (cf. ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous n° 211 et ss.)<br />

que nous avons acquis récemment. Mais ce<br />

type <strong>de</strong> portrait, qui poursuit une tradition née<br />

au XVIII siècle et absorbe les acquis davidiens,<br />

est assez généralement répandu en France,<br />

dans le premier tiers du XIX' siècle, pour<br />

qu'il soit difficile <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une attribution.<br />

Jean Blaise WILLEMSENS<br />

(Toulouse 1806 - 1859)<br />

185<br />

D.M.<br />

Déposition <strong>de</strong> Croix<br />

Huile sur toile, H. 0,72; L. 0,91.<br />

Signé et daté" Willemsens 1841 "en bas à<br />

gauche.<br />

Collection du Chanoine Bezombes, Toulouse.<br />

Achat du musée, 1970.<br />

inv. 70-7-1.<br />

Artiste toulousain mal connu, Willemsens était<br />

représenté au musée par sa gran<strong>de</strong> composition<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Inondés <strong>de</strong> Tounis et par un beau portrait<br />

<strong>de</strong> joaillier acquis par M. Mesplé, tableaux où<br />

l'on constate ce que l'on pourrait appeler un<br />

vérisme néo-classique. Malgré le style fort<br />

convenu <strong>de</strong> cette peinture religieuse, il a semblé<br />

intéressant, justement, <strong>de</strong> conserver un témoignage<br />

<strong>de</strong> la participation <strong>de</strong> Willemsens au<br />

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