Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins
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Cornelis Van POELENBURGH<br />
(? ca.1586 - Utrecht 1667)<br />
Ecole Hollandaise<br />
162<br />
Bacchanale<br />
Huile sur cuivre, H.0,305 ; L.0,370.<br />
Monogrammé " C.P. " en bas au centre<br />
sur un rocher, non daté.<br />
Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />
Achat du musée, 1971.<br />
inv. 71-2-14.<br />
Devant un paysage largement dégagé <strong>de</strong> collines<br />
lointaines, à gauche, avec, à droite, un fort<br />
escarpement boisé, troué d'une grotte où s'engagent<br />
<strong>de</strong>ux personnages, une danse d'humains<br />
avec un satyre, dans la partie inférieure gauche<br />
du tableau. Au centre du groupe dansant, une<br />
femme dénudée, assise dans une posture dansante<br />
et, à ses pieds, <strong>de</strong>vant elle et vu <strong>de</strong> trois<br />
quart dos, un eros qui lui tend les bras. Monogrammé<br />
et indéniable, ce panneau, aux tons<br />
aérés et blonds, est à rapprocher du tableau du<br />
même sujet, mais dans une composition inversée<br />
et avec, en plus, <strong><strong>de</strong>s</strong> ruines romaines,<br />
conservé au <strong>Musée</strong> du Château <strong>de</strong> Norwich<br />
(Norfolk, G.B.). Il montre <strong>de</strong> façon évi<strong>de</strong>nte ce<br />
qu'était le courant romaniste dans la peinture<br />
hollandaise <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux premiers tiers du XVII'<br />
siècle, alors dominée par l'humanisme bourgeois<br />
spécifique que <strong>de</strong>vaient illustrer les maîtres<br />
célébrés par E. Fromentin.<br />
Cette peinture <strong>de</strong> Poelenburgh a largement été<br />
utilisée et interprétée dans la composition que<br />
M. Jean-François Lacalmontie a créée lors <strong>de</strong><br />
sa participation à l'exposition "Empreinte, trace,<br />
volume" au <strong>Musée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong>, durant<br />
l'été 1983, exposition où les artistes avaient été<br />
appelés à travailler à partir du musée et <strong>de</strong> ses<br />
collections.<br />
D.M.<br />
Christian <strong>de</strong> DIETRICH<br />
(Weimar 1712 - Dres<strong>de</strong> 1774)<br />
Ecole Alleman<strong>de</strong>.<br />
163<br />
La Transverbération <strong>de</strong> Sainte Thérèse<br />
Huile sur toile, H.0,75 ; L.0,60.<br />
Non signé, non daté.<br />
Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />
Achat du musée, 1971.<br />
inv. 71-2-16.<br />
Attribution plausible du siècle <strong>de</strong>rnier, mais<br />
qu'aucun document ne certifie. L'iconographie<br />
est celle qui s'est instaurée dès l'appropriation<br />
<strong>de</strong> ce thème, récent, par la peinture, mais on<br />
voit s'y marquer tout particulièrement l'influence<br />
du baroque italien qui caractérise souvent<br />
les oeuvres <strong>de</strong> <strong>de</strong> Dietrich dont les critiques<br />
et les historiens ont justement relevé l'habileté<br />
<strong>de</strong> pasticheur.<br />
D.M.<br />
Anonyme<br />
Fin du XVI' ou début du XVII' siècles<br />
Ecole rhénane ou Ecole Flaman<strong>de</strong><br />
164<br />
Le Jugement Dernier<br />
Huile sur bois, H.0,685 ; L.0,560.<br />
Non signé, non daté.<br />
Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />
Achat du musée, 1971.<br />
inv. 71-2-17.<br />
Traditionnellement donnée comme une œuvre<br />
rhénane <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> la Renaissance, dans la<br />
famille Calvet, cette composition mouvementée<br />
et expressionniste, à l'iconographie théâtralisée,<br />
a été attribuée à l'Ecole Flaman<strong>de</strong> du<br />
XVII siècle par notre collègue Jacques Foucart,<br />
conservateur au Département <strong><strong>de</strong>s</strong> peintures<br />
du <strong>Musée</strong> du Louvre et spécialiste <strong>de</strong> la<br />
peinture flaman<strong>de</strong>.<br />
D.M.<br />
Carlo Francesco NUVOLONE<br />
(Milan 1609-1661)<br />
Ecole Italienne<br />
165<br />
Scène historique dans un temple<br />
Huile sur toile, H. 1,60; L. 2,40.<br />
Non signé, non daté.<br />
Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />
Achat du musée, 1971.<br />
inv. 71-2-11.<br />
Acquise comme une oeuvre anonyme italienne,<br />
cette composition a été attribuée à Carlo Francesco<br />
Nuvolone par M. Michel Laclotte, Inspecteur<br />
Général <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France, Chef<br />
du Département <strong><strong>de</strong>s</strong> peintures du <strong>Musée</strong> du<br />
Louvre et responsable du <strong>Musée</strong> d'Orsay, en<br />
raison du luminisme sombre et étouffé, <strong>de</strong> l'influence<br />
génoise, <strong>de</strong> la facture nourrie et par<br />
comparaison avec les autres oeuvres connues et<br />
sûres <strong>de</strong> ce peintre.<br />
Si la question <strong>de</strong> l'attribution <strong>de</strong> cette oeuvre a<br />
ainsi trouvé sa solution, le motif représenté<br />
reste énigmatique. Le sujet d'un homme peignant<br />
ou écrivant <strong>de</strong>vant un noble personnage<br />
féminin, avec l'allusion possible au thème<br />
marial <strong>de</strong> l'ange et <strong>de</strong> Saint Mathieu, pouvait<br />
orienter vers une représentation d'une scène <strong>de</strong><br />
la vie <strong>de</strong> Judith ou d'Esther, ce thème d'une<br />
princesse dans un temple où un grand prêtre<br />
encense une statue et où un homme peint ou<br />
écrit semblant compatible avec l'histoire <strong>de</strong> ces<br />
<strong>de</strong>ux personnages bibliques. Mais l'iconographie<br />
précise <strong>de</strong> ce tableau ne peut se rapporter<br />
à rien <strong>de</strong> strictement défini dans l'histoire d'Esther<br />
ou <strong>de</strong> Judith.<br />
D.M.<br />
Salvator ROSA<br />
(Arenalia 1615 - Rome 1673)<br />
Ecole Italienne<br />
166<br />
Paysage avec scène <strong>de</strong> brigandage<br />
Huile sur toile, H.0,64 ; L.0,72.<br />
Non signé, non daté.<br />
Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />
Achat du musée, 1971.<br />
inv. 71-2-10.<br />
Paysage dramatique, à la matière <strong>de</strong>nse et<br />
nourrie, à la facture en touches serrées et gestuelles,<br />
dont l'attribution ancienne à Salvator<br />
Rosa semble pouvoir être conservée, bien<br />
qu'aucun document ne la prouve et que <strong>de</strong><br />
nombreuses répliques et copies, voire <strong><strong>de</strong>s</strong> imitations<br />
plus ou moins bonnes <strong><strong>de</strong>s</strong> oeuvres <strong>de</strong><br />
Salvator Rosa, aient circulé au XIX' siècle.<br />
L'acquisition <strong>de</strong> cette oeuvre, indéniablement<br />
italienne du XVII' siècle, permet, en tout cas,<br />
d'éclairer <strong>de</strong> manière intéressante les rapports<br />
entre le paysage dramatique italien et les paysages<br />
flamands et français, comme on peut le<br />
voir dans les oeuvres <strong>de</strong> Brill, Josse II Momper,<br />
Fouquières et autres, déjà entrées en collections<br />
au musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong> et exposées.<br />
D.M.<br />
Giuseppe Maria CRESPI (Réplique <strong>de</strong>)<br />
(Bologne 1665-1747)<br />
Ecole Italienne<br />
167<br />
Autoportrait<br />
Huile sur toile, ovale, H.0,655 ; L.0,535.<br />
Non signé, non daté.<br />
Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />
Achat du musée, 1971.<br />
inv. 71-2-13.<br />
Il est douteux que ce tableau soit <strong>de</strong> la main<br />
même <strong>de</strong> Giuseppe Maria Crespi, mais il s'agit<br />
bien d'une belle réplique, ancienne et d'époque<br />
<strong>de</strong> l'original conservé au <strong>Musée</strong> <strong>de</strong> l'Ermitage à<br />
165<br />
77