Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins

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Auguste SEYSSES
(Toulouse 1862-?)
Ours
Statuette en bronze. H. 0,165; L. 0,285;
P. 0,110.
Signé A" Seysses à l'avant droit du socle,
monogrammé avec le numéro 3 à l'arrière
gauche du socle. Cachet du fondeur
LOA TTI cire perdue, sur la tranche.
Don de Madame Rulhe, en cours de régularisation.
S'inscrivant dans la lignée de Barye et Frémiet,
Auguste Seysses excella dans la représentation
d'animaux. On peut citer de lui, Ces Éléphants
d'Afrique, composition en marbre, bronze et
ivoire (1901), le Combat d'un lion et d'un
couple de Centaures (1901).
Cet ours, d'une facture sobre et relativement
stylisée peut être daté des dix premières années
du XXe siècle.
B.A.
153
Théodore RIVIÈRE
(Toulouse 1857-Paris 1920)
CEdipe et l'exode
Groupe en plâtre. H. 2,350; diamètre :
1,420.
Provient de l'atelier de l'artiste, acheté en
1970 à Madame Andriot, fille du sculpteur.
Inv. 70-3-1.
Composition très saisissante de Théodore
Rivière illustrant le départ d'CEdipe de la ville
de Thèbes. Ce dernier, après avoir été reconnu
coupable du meurtre de son père se perce les
yeux en guise de châtiment et s'exile accompagné
de sa fille.
Le personnage, sous les traits de l'artiste dramatique
Mounet-Sully, est traité de manière
très puissante, la tête renversée vers l'arrière,
exprimant de violents signes de souffrance. Il
tient contre lui sa fille Antigone, tandis qu'un
enfant s'aggripe à sa tunique.
B.A.
154
Théodore RIVIÈRE
(Toulouse 1857-Paris 1920)
Les deux douleurs
Groupe en plâtre. H. 1,970; L. 1,150;
P. 0,790.
70
Provient de l'atelier de l'artiste, donné en
1969 par Madame Andriot, fille du sculpteur.
La douleur grave et contenue d'une mère et la
souffrance intense d'une jeune femme pleurant
le fils et le mari disparus, sont exprimées d'une
manière remarquable par cette oeuvre pathétique
de Théodore Rivière. Toutes deux sont
longuement vêtues, la tête recouverte d'un châle
en signe de deuil, la plus jeune cherchant le
réconfort auprès de la plus âgée.
Le marbre, présenté au Salon de 1903, se trouve
actuellement au musée du Louvre, une
réplique se trouve au cimetière de Nice.
B.A.
155
Henri-Raphaél MONCASSIN
(Toulouse 1883-?)
Buste du Docteur Raymond Groc
Plâtre patiné. H. 0,485; L. 0,220;
P. 0,195.?
156
Don de Monsieur Moncassin, fils de l'artiste,
en 1983. En cours de régularisation.
Non exposé, en cours de restauration.
Robert FACHARD
(Paris 1921-^)
B.A.
Sculpture pour une fontaine
Pierre de Bourgogne. H. 2,50; L. 1,20;
P. 1,20.
Non signé, non daté (1981).
Inv. 81-4-1.
Formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris et à
l'atelier de la Grande Chaumière, Robert
Fachard, après avoir bénéficié de l'enseignement
de Henri Laurens, fonda, à Toulouse,
avec ses amis Marfaing et Igon, le groupe Présence
qui fut l'un des ferments du renouvellement
de la création plastique dans notre Ville.
Cette oeuvre a été commandée spécialement à
Robert Fachard pour la fontaine du Petit
Cloître de 1626 du Musée des Augustins, en
1980, et a été mise en place pour l'inauguration
du Couvent et du Musée restaurés le 10 octobre
1981. C'est un assemblage rythmique de
trois éléments géométriques complexes dont les
formes associent, en plan et en élévation, les
courbes des arcatures du cloître et les lignes et
Plans orthogonaux de la structure architecturale
d'accueil. Le propos du sculpteur a donc été
de traiter l'intégration d'une forme abstraite
CEuvres du XXe siècle
inventée à un espace construit ancien et prestigieux
sans se soumettre à l'imitation et à la
répétition et en appliquant un contrepoint de
formes contemporaines avec le patrimoine
ancien, propos qui avait déjà été celui de la
présentation des sculptures romanes, dans la
Salle Basse du bâtiment de Viollet-le-Duc, où
l'architecte Pierre Debeaux, ami de Fachard, a
également mis en œuvre le principe de cette
confrontation de l'héritage et de la poétique
contemporaine.
Bibi.: FACHARD (S.), MARTINAND (C.), LE
BOURDONNEC (P.), MILLET (J.), Eaux et Fontaines
dans la Ville, Paris 1982, p.112.
D.M.
157
Dynamique de deux formes
Laiton. H. 0,18; L .0,22; P. 0,17.
Non signé, non daté (1981).
Don de l'auteur, 1981.
Inv. 1702.
Alors que dans le travail de la pierre, Robert
Fachard étudie, dans la tradition héritée de
l'art roman, la logique de la combinaison des
masses meublant et animant l'espace qu'elles
habitent, dans le maniement du métal, l'un de
ses matériaux de prédilection, il analyse la
dynamique du développement des lignes vecteurs
du mouvement et des surfaces créant l'enveloppe
intérieure d'un espace à volumes vides
animés qui forment la structure organique de
Pceuvre. Dans cette sculpture, en particulier,
Fachard privilégie le mouvement de clôture
dynamique de deux enveloppes sur ellesmêmes,
dans le rapport angulaire et spatial de
deux oves se liant et se séparant tout-à-la fois.
D.M.
Outre ces acquisitions faites directement par le
Musée, nous avons bénéficié de l'action du
Centre Culturel Municipal et de son Responsable
des Arts Plastiques, M. Yvan Erpeldinger
: à l'occasion des différentes expositions
qui y ont été organisées, il a été procédé à des
achats qui, après procédure de régularisations,
viendront enrichir les collections du Musée des
Augustins. L'ensemble de ces acquisitions du
Centre Culturel, sculptures et peintures (cf.
n" 274 et ss. ci-dessous) fera l'objet d'une
exposition particulière et nous nous contentons,
ici, d'en donner mention :
158
R. MONIN, Sculpture (inv. 81-6-4).
159
M. BOILEAU, Sculpture (inv. 81-6-1).