Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins
Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins
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peut imaginer qu'il se tenait près du sépulcre<br />
vi<strong>de</strong> du Christ. Vers lui se dirigeaient les trois<br />
saintes femmes dont les statues sont cataloguées<br />
ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous.<br />
102<br />
Sainte femme<br />
Pierre calcaire blanche. H. 0 ,980 ;<br />
L. 0,350; P. 0,225.<br />
Inv. 77-7-8.<br />
Cette statue mutilée a perdu sa tête et ses bras<br />
ont été presque entièrement détruits. Un point<br />
<strong>de</strong> contact sûr a malgré tout permis <strong>de</strong> remettre<br />
en place la main droite qui tient le pied d'un<br />
vase à parfum.<br />
103<br />
Sainte femme<br />
Pierre calcaire blanche. H. 0,960<br />
L. 0,365; P. 0,240.<br />
Inv. 77-7-10.<br />
La tête, les poignets et les mains <strong>de</strong> cette statue<br />
ont été brisés et ont disparu. La main gauche<br />
tenait certainement un vase à parfum dont un<br />
point d'attache a subsisté contre le bord du<br />
manteau. Une ceinture au noeud très ouvert et<br />
aux extrémités pendantes serre la robe à la taille.<br />
104<br />
Sainte femme<br />
Pierre calcaire blanche. H. 0,950;<br />
L. 0,340; P. 0,260,<br />
Inv. 77-7-9.<br />
La tête et la main droite n'existent plus. La<br />
gauche porte le pied d'un vase à parfum. Une<br />
agrafe ornée d'un motif floral retient le manteau<br />
Sur la poitrine. Le bas et le terrain <strong>de</strong> la<br />
statue ayant été détruits, il a été nécessaire <strong>de</strong><br />
réaliser un support afin <strong>de</strong> redonner sa stabilité<br />
à l'oeuvre.<br />
99- 100<br />
L'unité stylistique <strong>de</strong> cet ensemble <strong>de</strong> sculptures<br />
est très gran<strong>de</strong>. La tunique <strong>de</strong> l'ange et les<br />
robes <strong><strong>de</strong>s</strong> saintes femmes collent souvent aux<br />
membres dont l'anatomie est ainsi partiellement<br />
révélée. Les recouvrements successifs<br />
d'étoffe à la taille et aux hanches, les mouvements<br />
<strong>de</strong> torsion <strong>de</strong> la draperie, la multiplication<br />
<strong>de</strong> petits plis verticaux sur les poitrines, le<br />
noeud <strong>de</strong> ceinture évoqué plus haut, marquent<br />
aussi le style <strong>de</strong> ces oeuvres. Tous ces éléments<br />
suggèrent le début du XVI' siècle.<br />
Très joufflu, le visage <strong>de</strong> l'ange fait penser aux<br />
putti <strong>de</strong> la sculpture du XVI' siècle toulousain.<br />
Les yeux et l'organisation en masses retournées<br />
<strong>de</strong> boucles serrées <strong>de</strong> sa chevelure évoquent<br />
encore le mon<strong>de</strong> gothique qui survit aussi dans<br />
les caractères <strong>de</strong> l'inscription. Mais les <strong>de</strong>ux<br />
mèches qui jaillissent plus librement au som-<br />
met du front appartiennent déjà aux procédés<br />
<strong>de</strong> la Renaissance. Les ailes, soigneusement<br />
détaillées donnent à cet ange <strong>de</strong> proportions un<br />
peu ramassées une ampleur et un mouvement<br />
que les retombées calmes et un peu molles du<br />
vêtement ne sauraient lui conférer. L'oeuvre est<br />
très significative du passage progressif <strong>de</strong> la<br />
sculpture gothique vers celle <strong>de</strong> la Renaissance.<br />
Le groupe est exposé <strong>de</strong> façon provisoire dans<br />
la chapelle du Sépulcre <strong>de</strong> l'église <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong>.<br />
Des travaux <strong>de</strong> restauration sont encore<br />
nécessaires pour arriver à une présentation<br />
définitive. Derrière le socle actuel, existe un<br />
enfeu dans lequel subsistent <strong><strong>de</strong>s</strong> vestiges très<br />
dégradés d'une peinture murale dont la composition<br />
pourrait s'adapter à nos quatre sculptures.<br />
Ces oeuvres auraient-elles été créées pour<br />
ce lieu et en correspondance avec le vocable du<br />
Sépulcre donné à la chapelle ? En juger est<br />
aujourd'hui difficile. Le couvent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong><br />
possédait à la veille <strong>de</strong> la Révolution tout un<br />
décor sculpté. Le musée s'installant dès 1794<br />
dans son église, le mélange put alors se faire <strong>de</strong><br />
ce qui était déjà dans le couvent et <strong><strong>de</strong>s</strong> oeuvres<br />
extérieures qu'on y accumula, sans toujours en<br />
noter précisément les provenances comme semblent<br />
le prouver les lacunes <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers inventaires<br />
et catalogues <strong><strong>de</strong>s</strong> collections.<br />
Bibi. : D. MILHAU, Découvertes archéologiques au<br />
monastère <strong><strong>de</strong>s</strong> ermites <strong>de</strong> saint Augustin à Toulouse<br />
et données nouvelles sur l'histoire du couvent, dans<br />
Mémoires <strong>de</strong> la société archéologique du Midi <strong>de</strong> la<br />
France, t. XLI, Toulouse 1977, p. 57-60.<br />
D.C.<br />
101-102-103-104<br />
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