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Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins

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Jean CHALETTE<br />

(Troyes 1581 - Toulouse 1644)<br />

170<br />

Portrait d'un Chanoine<br />

Huile sur toile, H. 0,985; L. 0,845.<br />

Signé et daté " Chalette pinxit 1623 " au<br />

centre à gauche, sous la fenêtre.<br />

Heim Gallery, Londres.<br />

Achat du musée, 1969, subventionné par<br />

la Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France.<br />

inv. 69-5-1.<br />

Bien qu'aucun document ne l'atteste, il s'agit<br />

vraisemblablement <strong>de</strong> rceuvre qui fut présentée<br />

par le Chevalier d'Aufréri aux Salons <strong>de</strong> l'Académie<br />

Royale <strong>de</strong> Toulouse, en 1767 et 1776.<br />

Le personnage représenté n'a pas été i<strong>de</strong>ntifié,<br />

mais on peut penser qu'il s'agit d'un religieux<br />

toulousain qui fit appel à la spécialité <strong>de</strong> portraitiste<br />

du peintre officiel du Capitole.<br />

Contemporain du grand tableau Le Christ en<br />

Croix avec les Capitouls <strong>de</strong> 1622-1623, ce portrait<br />

apporte un témoignage caractéristique <strong>de</strong><br />

l'art <strong>de</strong> Chalette. Si, comme l'a avancé M.A. -<br />

Mousseigne, on peut estimer que, pour nombre<br />

<strong>de</strong> portraits individuels <strong>de</strong> capitouls, Chalette<br />

faisait travailler ses élèves et apprentis, on peut<br />

affirmer, par la fermeté et la vigueur du style<br />

<strong>de</strong> cette oeuvre, que ce portrait est entièrement<br />

<strong>de</strong> la main du peintre. Le repentir formel,<br />

visible sous le glacis <strong>de</strong> la manche droite,<br />

montre l'importance du travail graphique préalable,<br />

mais, aussi, la liberté <strong>de</strong> la composition<br />

<strong>de</strong> l'image picturale en cours d'exécution. On<br />

peut être frappé par l'affirmation <strong>de</strong> la présence<br />

du personnage, situé dans son statut social,<br />

associée, par la vision <strong>de</strong> la scène en espace<br />

particulier représentée dans la partie supérieure<br />

gauche, à la figuration symbolique d'un événement,<br />

sans doute visionnaire, qui a rapport<br />

avec la fonction religieuse et l'espace mental<br />

du personnage portraituré.<br />

Bibi.: Robert MESURET, Les miniatures du Capitole<br />

<strong>de</strong> 1610 à 1710, Toulouse, <strong>Musée</strong> Paul Dupuy,<br />

1956, p. 22, n° XXXIII ; Pierre ROSENBERG, "les<br />

<strong>acquisitions</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> musées <strong>de</strong> province " dans La<br />

Revue du Louvre, n° 4 /5, 1972, p. 304 (repr.)<br />

Robert MESURET, Les Expositions <strong>de</strong> l'Académie<br />

Royale <strong>de</strong> Toulouse <strong>de</strong> 1751 à 1791, Toulouse,<br />

1972, n° 1530 et 2871 (repr.) ; Alain MOUSSEI-<br />

GNE, "A propos du portrait d'un chanoine par Jean<br />

Chalette (1581-1644) " dans La Gazette <strong><strong>de</strong>s</strong> Beaux-<br />

Arts, janvier 1974, pp. 53-61 (repr.) ; Alain MOUS-<br />

SEIGNE, Jean Chalette, Ambroise Fré<strong>de</strong>au, Peintres<br />

à Toulouse au X VII' siècle, Toulouse, <strong>Musée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>Augustins</strong>, 1974, pp. 28-30 et n° 6 (repr.).<br />

Expositions : Salon <strong>de</strong> 1767, Académie Royale <strong>de</strong><br />

Toulouse, n°4 ; Salon <strong>de</strong> 1776, Académie Royale <strong>de</strong><br />

Toulouse, n° 37 ; French portraits in painting and<br />

sculpture, 1465-1800, Heim Gallery, Londres, 1969,<br />

s.n. ; Jean Chalette, Ambroise Fré<strong>de</strong>au, Peintres à<br />

Toulouse au XVII' siècle, Toulouse, <strong>Musée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>Augustins</strong>, 1974-1975, n° 6.<br />

D.M.<br />

Ambroise FREDEAU<br />

(Paris 1589 ? - Toulouse 1673)<br />

171<br />

Le Bienheureux Guillaume <strong>de</strong> Toulouse tourmenté<br />

par les démons<br />

Huile sur toile, H. 1,138; L.0,928.<br />

Signé et daté " F.AMB.in et Pi 1657 "en<br />

bas à droite.<br />

Galerie Marcus, Paris.<br />

Achat du musée, 1973, subventionné par<br />

la Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France.<br />

inv. 74-1-1.<br />

Daté <strong>de</strong> 1657, ce tableau <strong>de</strong> vision hallucinatoire<br />

impressionnante, <strong>de</strong>vait être <strong>de</strong> ceux que<br />

le Frère Fré<strong>de</strong>au peignit, entre 1655 et 1657,<br />

pour l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> réfectoires du couvent <strong><strong>de</strong>s</strong> Augus-<br />

80<br />

tins <strong>de</strong> Toulouse, à une époque où la cécité<br />

naissante commençait à diminuer, voire altérer<br />

son activité créatrice. L'inscription apposée en<br />

haut à droite, "B GUILLAUME DE TOLO-<br />

SE ", nous apprend qu'il s'agit d'un bienheureux,<br />

le notaire Guillelmus <strong>de</strong> Tolosa ou<br />

Natholosa, entré dans l'ordre et qui mourut<br />

dans le couvent <strong>de</strong> Toulouse en 1369. Le Père<br />

Simplicien Saint Martin, Prieur du couvent,<br />

qui avait fait entrer Fré<strong>de</strong>au dans l'ordre en<br />

1640, avait été le biographe du bienheureux, en<br />

s'inspirant d'une chronique <strong>de</strong> Nicolas Bertrand<br />

(1515-1517) et c'est lui qui avait dû établir<br />

le programme iconographique <strong><strong>de</strong>s</strong> tableaux<br />

réalisés par Fré<strong>de</strong>au pour l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> réfectoires.<br />

Malgré l'apparition d'une sorte <strong>de</strong> flou subtil<br />

<strong>de</strong> la matière et <strong>de</strong> la couleur, dû à la cécité<br />

commençante, comme le souligne M. A. Mousseigne,<br />

on reconnaît toutes les caractéristiques<br />

formelles <strong>de</strong> la peinture <strong>de</strong> Fré<strong>de</strong>au : coloris<br />

chauds sur tonalité majeure soutenue, véhémence<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> gestes et <strong><strong>de</strong>s</strong> attitu<strong><strong>de</strong>s</strong> soulignant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

compositions éclatées, association d'espaces<br />

terrestres et visionnaires dans l'imbrication<br />

même du tangible d'ici-bas et <strong>de</strong> l'objet éprouvé,<br />

vécu et imaginé, <strong>de</strong> la vision.<br />

Il y a tout lieu <strong>de</strong> penser que ce tableau fut<br />

celui, déclaré en mauvais état, qui fut remis au<br />

maire <strong>de</strong> Villefranche-<strong>de</strong>-Lauragais, le 19 mai<br />

1803, pour décorer une église. Comme beaucoup<br />

<strong>de</strong> tels dépôts cette oeuvre disparut à une<br />

date inconnue et a reparu dans le commerce<br />

parisien, sous le nom d'Antoine Rivalz, en<br />

1973. D'emblée il nous apparut qu'il ne pouvait<br />

s'agir <strong>de</strong> Rivalz et qu'il fallait s'orienter<br />

vers Fré<strong>de</strong>au, ce que confirmait le déchiffrement<br />

<strong>de</strong> la signature, indéniable.<br />

170<br />

Bibi. : Alain MOUSSEIGNE, Jean Chalette,<br />

Ambroise Fré<strong>de</strong>au, Peintres à Toulouse au XVII'<br />

siècle, Toulouse, <strong>Musée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong>, 1974, pp. 63-<br />

70 et n° 17 (repr.) ; Alain MOUSSEIGNE, "Un<br />

nouveau tableau d'Ambroise Fré<strong>de</strong>au, Le Bienheureux<br />

Guillaume <strong>de</strong> Tolose tourmenté par les<br />

démons" dans La Revue du Louvre, n° 1, 1975.<br />

Exposition : Jean Chalette, Ambroise Fré<strong>de</strong>au, Peintres<br />

à Toulouse au XVII' siècle, Toulouse, <strong>Musée</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong>, 1974-1975, n° 17.<br />

D.M.<br />

Ambroise FREDEAU<br />

(Paris 1589 ? - Toulouse 1673)<br />

172<br />

Saint Augustin reçoit l'habit monastique <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

mains <strong>de</strong> Saint Simplicien<br />

Huile sur toile, H. 2,25; L. 1,69.<br />

Signé et daté " Frfre<strong>de</strong>au... et... 657 " en<br />

bas à gauche.<br />

Refectoire du couvent <strong>de</strong> <strong>Augustins</strong> - Chapelle<br />

Sainte-Anne.<br />

Restitution par les Monuments Historiques,<br />

1979.<br />

inv. 79-5-2.<br />

Peinte pour le couvent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong>, sans<br />

doute pour l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> réfectoires, cette composition<br />

dut être saisie en 1794 mais ne figura<br />

jamais aux inventaires et fut déposée dans la<br />

Chapelle Sainte-Anne, en décembre 1835. Grâce<br />

à la compréhension <strong>de</strong> Monsieur l'Inspecteur<br />

Général Georges Costa, sur la base d'une<br />

politique <strong>de</strong> regroupements justifiés et d'une<br />

étroite collaboration dans les actions à mener

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