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Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins

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Aussi paradoxal que cela paraisse, malgré l'importance <strong>de</strong><br />

la peinture toulousaine dans les collections anciennes du<br />

musée, elle était cependant le parent pauvre, jusqu'à la <strong>de</strong>rnière<br />

guerre, dans ce musée qui passait pourtant pour particulièrement<br />

attaché à sa territorialité. Si <strong><strong>de</strong>s</strong> peintres<br />

comme Rivalz, Tournier et Roques, étaient assez bien<br />

représentés, encore que même cette représentation appelait<br />

un nécessaire enrichissement, il n'en allait pas <strong>de</strong> même<br />

pour Chalette, les <strong>de</strong> Troy, Despax et Valenciennes. Mon<br />

prédécesseur, M. Paul Mesplé, par achats, obtention <strong>de</strong><br />

dépôts <strong>de</strong> la Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France, entama une<br />

action systématique en ce domaine et il nous appartenait<br />

<strong>de</strong> la poursuivre, sachant, cependant, combien nous serions<br />

tributaires <strong>de</strong> la générosité <strong><strong>de</strong>s</strong> amateurs, <strong><strong>de</strong>s</strong> disponibilités<br />

du marché et combien notre action risquait d'être limitée<br />

dans ses moyens, étant donnés les efforts considérables que<br />

nous <strong>de</strong>mandions par ailleurs à la Ville et à l'Etat pour la<br />

restauration du couvent et le réaménagement du musée.<br />

Mais cette volonté <strong>de</strong> poursuivre l'action entreprise par<br />

M. Paul Mesplé répondait aux voeux <strong>de</strong> la Ville et allait<br />

dans le sens <strong>de</strong> l'orientation générale <strong>de</strong> l'ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

musées <strong>de</strong> province. Les sacrifices consentis par la Ville <strong>de</strong><br />

Toulouse ont été gran<strong>de</strong>ment secondés, grâce à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> l'Inspection Générale<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s Classés et Contrôlés, non seulement par<br />

l'octroi <strong>de</strong> subventions, mais aussi par l'ai<strong>de</strong> technique et<br />

scientifique <strong>de</strong> nos collègues <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Musée</strong>s Nationaux et <strong>de</strong><br />

l'Inspection Générale, toujours en éveil sur le marché parisien<br />

<strong>de</strong> l'art, à la douane et dans la collecte <strong>de</strong> toutes les<br />

informations susceptibles <strong>de</strong> nous ai<strong>de</strong>r.<br />

La peinture à Toulouse<br />

du XVII' au XIX' siècle<br />

Si un effort tout particulier a été fait en ce qui concerne les<br />

XVII et XVIII' siècles, afin <strong>de</strong> combler certaines <strong><strong>de</strong>s</strong> lacunes<br />

les plus criantes, une attention soutenue a été portée au<br />

XIX' siècle, curieusement mal représenté, malgré la réputation<br />

qu'avait le <strong>Musée</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Augustins</strong> d'être l'un <strong><strong>de</strong>s</strong> temples<br />

<strong>de</strong> l'art du "temps <strong><strong>de</strong>s</strong> pompiers ". Cela tenait au fait<br />

que l'essentiel <strong>de</strong> notre collection <strong>de</strong> peintures du XIX' siècle<br />

provenait d'<strong>acquisitions</strong> faites à l'occasion <strong><strong>de</strong>s</strong> Salons<br />

annuels parisiens, avec une propension à solliciter <strong><strong>de</strong>s</strong> pouvoirs<br />

publics centraux l'envoi d'oeuvres <strong>de</strong> maîtres officiellement<br />

reconnus et, éventuellement, d'ceuvres d'artistes<br />

toulousains ayant conquis à Paris la renommée académique<br />

qui honorait la Ville. La Ville attendait tout du pouvoir<br />

central, ou presque et ne manifesta jamais l'intention<br />

<strong>de</strong> suivre et <strong>de</strong> soutenir la production <strong>de</strong> ses artistes dans<br />

sa réalité : Fauré, Béringuier, Gélibert, Serres, Diffre, pour<br />

ne citer qu'eux, étaient presque totalement absents <strong>de</strong> nos<br />

collections et nous nous sommes même rendu compte, à<br />

l'occasion <strong><strong>de</strong>s</strong> achats que nous avons pu faire ou <strong><strong>de</strong>s</strong> dons<br />

que nous avons reçus, que la plupart <strong>de</strong> ces artistes étaient<br />

oubliés et méconnus et notre politique d'<strong>acquisitions</strong> nous<br />

met maintenant en <strong>de</strong>meure d'abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la façon la plus<br />

systématique et la plus complète l'étu<strong>de</strong> au XIX' siècle à<br />

Toulouse. Il se trouve que cette obligation, née <strong>de</strong> notre<br />

propre action, se trouve renforcée par le projet magnifique<br />

et enthousiasmant du futur <strong>Musée</strong> d'Orsay, <strong>Musée</strong> du<br />

XIX' siècle, d'inaugurer sa politique d'expositions, fin<br />

1987 ou début 1988, par une gran<strong>de</strong> manifestation sur<br />

Toulouse au XIX' siècle, qui sera également présentée<br />

dans notre Ville.<br />

D.M.<br />

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