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Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins

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Léningrad. Cet original, qui fit partie <strong>de</strong> la collection<br />

Baudoin à Paris, avant d'être acquis<br />

par l'Impératrice <strong>de</strong> Russie Catherine II en<br />

1781, était alors considéré comme un autoportrait<br />

<strong>de</strong> Domenico Fetti (1589-1623). Cette<br />

attribution à un peintre sombre et matiériste<br />

italien du début du XVIIe siècle, proche <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

caravagesques, pour erronée qu'elle soit, est<br />

intéressante car elle se fon<strong>de</strong> sur l'une <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

caractéristiques <strong>de</strong> l'art <strong>de</strong> Giuseppe Maria<br />

Crespi, à l'orée du XVIII siècle et cette belle<br />

réplique vient heureusement se placer à proximité<br />

du magnifique tableau Démocrite et Héraclite<br />

que nous conservions déjà. L'attribution à<br />

Giuseppe Maria Crespi du tableau <strong>de</strong> Léningrad<br />

est désormais admise par tous les critiques<br />

et les historiens, mais il est intéressant <strong>de</strong><br />

noter qu'a la fin du XIX' siècle, quand cette<br />

réplique entra dans la collection Calvet, elle<br />

fut, elle aussi, considérée comme une oeuvre <strong>de</strong><br />

la première moitié du XVII' siècle.<br />

Bibi. (pour l'original) : M. LIEBERMANN, Giuseppe<br />

Maria Crespi, Moscou, 1967, pp. 28 et 45<br />

M. LIEBERMANN, Giuseppe Maria Crespi, Dres<strong>de</strong>,<br />

1976, pp. 42-43 ; Le <strong>Musée</strong> <strong>de</strong> l'Ermitage. La<br />

peinture Italienne, Paris, 1981, p. 256.<br />

D.M.<br />

Anonyme<br />

XVIIIe siècle<br />

Ecole Italienne<br />

168<br />

Le Couronnement <strong>de</strong> la Vierge<br />

Huile sur toile, H.0,74 ; L. 0,77.<br />

Non signé, non daté.<br />

Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />

Achat du musée, 1971.<br />

inv. 71-2-12<br />

Sur un thème à l'iconographie traditionnelle, la<br />

Vierge en robe rose enveloppée d'un manteau<br />

bleu, entourée par Dieu le Père à sa gauche et<br />

par le Christ à sa droite, qui la couronnent, au<br />

milieu d'une composition tourmentée <strong>de</strong> nuages<br />

et d'anges dominés par la Colombe du<br />

Saint-Esprit, la scène est traitée en vue ascendante<br />

et plafonnante, dans une matière nourrie<br />

mais plaquée sur la toile, avec un chromatisme<br />

<strong>de</strong> gris colorés bruns, tendu et homogène,<br />

caractéristique <strong>de</strong> certains courants <strong>de</strong> la peinture<br />

italienne du XVIIIe siècle.<br />

D.M.<br />

78<br />

Anonyme<br />

XIX' siècle ?<br />

Ecole Italienne<br />

169<br />

Le retour <strong>de</strong> l'enfant prodigue<br />

Gouache sur papier, H. 0,247; L. 0,298.<br />

Signé " Carabona " en bas.<br />

Ancienne collection Calvet, Toulouse.<br />

Achat du musée, 1971.<br />

inv. 71-2-9.<br />

CEuvre énigmatique car la signature <strong>de</strong> " Carabona<br />

" ne répond à aucun peintre assurément<br />

connu. La nature du papier, la fraîcheur <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

coloris, l'application un peu sèche du graphisme,<br />

font fortement douter que l'on soit en présence<br />

d'une oeuvre du XVIIe siècle, comme on<br />

pourrait le penser à première vue en constatant<br />

le traitement formel et stylistique d'un thème<br />

nettement marqué par l'influence directe et<br />

l'imitation <strong><strong>de</strong>s</strong> caravagesques italiens et nordiques.<br />

Sans doute doit-il s'agir d'une copie assez<br />

tardive, du début du XIX' siècle peut-être, par<br />

un peintre italien du nom <strong>de</strong> Carabona qui n'a<br />

pas laissé d'autres traces connues <strong>de</strong> son existence<br />

et <strong>de</strong> sa production. Malgré ce caractère<br />

douteux <strong>de</strong> l'oeuvre elle est intéressante pour<br />

l'histoire du goût à Toulouse au siècle <strong>de</strong>rnier<br />

pour la peinture étrangère, comme le montre<br />

l'ensemble <strong>de</strong> la collection Calvet, mais comme<br />

le prouverait aussi l'analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> collections<br />

Maury et Ozenne. Mais, étant donné ce caractère<br />

douteux, l'oeuvre n'est pas exposée.<br />

D.M.<br />

168

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