Bilan des acquisitions de 1984 - Musée des Augustins

Franz FLORIS (attribué à)
(Anvers 1516-1570)
Ecole Flamande
160
Vierge du rosaire
Huile sur bois, H. 0,64; L. 0,49.
Non signé, non daté.
Ancienne collection Calvet, Toulouse.
Achat du musée, 1971.
inv. 71-2-15.
L'attribution ancienne, que nous conservons
dans l'attente d'une étude approfondie, est douteuse.
Dans un ovale central, la Vierge à l'Enfant,
dans les cieux, entourée de quatre anges
dont l'un faisant offrande de fleurs. Autour, sur
l'ensemble floral et la guirlande de roses, sur
un fond ocre clair, dans quinze médaillons
ronds, traités comme des miniatures, les scènes
de la vie de la Vierge et de la vie du Christ
l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la
Présentation au temple, Jésus parmi les docteurs,
le Christ au Mont des Oliviers, la Flagellation,
Jésus consolé, le Portement de Croix, la
Crucifixion, la Résurrection, l'Ascension, la
Descente de l'Esprit Saint, l'Assomption de la
Vierge, le Couronnement de la Vierge. D.M.
Simon de VOSS
(Anvers 1603-1676)
Ecole Flamande
161
David et Abigaél
Huile sur cuivre, H. 0,695; L. 0,864.
Signé et daté " SDVOSS.F.1655 "en bas
à gauche.
Collection de M. Ciutat, Toulouse.
Achat du musée, 1969.
inv. 69-3-1.
76
160
161
1.1111111„ David, descendu de cheval, s'adresse à Abigaël,
appuyée au sol de sa main droite, la main
gauche sur la poitrine, dans une attitude de
révérence respectueuse et craintive, agenouillée
devant le monceau de butin qui forme nature
morte au premier plan. Derrière elle, les femmes
et les porteurs de butin, et, sur la partie
gauche du tableau, les soldats dont un vu de
dos, au premier plan, avec un chien pelotonné
à ses pieds, derrière lui. La composition s'inspire
des exemples donnés par les peintures historiques
de Van Dyck et on peut comparer
cette œuvre avec la réplique de l' Ulysse reconnu
à la cour de Lycomède, déjà conservée au
musée et exposée dans la même salle. Quant au
style et à la facture, italianisme et romanisme
se mêlent au rubénisme et on peut voir une inspiration
iconographique et stylistique directe
de Rubens dans le groupe formé, dans la partie
droite du tableau, par le porteur avec son fardeau
sur le dos et les têtes des chameaux.
On a pu penser, un temps, que la signature
était apocryphe et qu'il fallait plutôt attribuer
cette oeuvre à Marten de Voss. Mais cette
signature est bonne et, malgré l'affectation
romaniste appuyée, on peut confronter cette
composition avec les autres oeuvres connues de
Simon de Voss pour se persuader de son
authenticité.
D.M.