NOTRE-DAME, DE LOURDES - World eBook Library
NOTRE-DAME, DE LOURDES - World eBook Library
NOTRE-DAME, DE LOURDES - World eBook Library
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>NOTRE</strong>-<strong>DAME</strong> <strong>DE</strong> LOUR<strong>DE</strong>S. 185<br />
d'avoir surgi miraculeusement aux yeux de la multitude, sous îa main do<br />
la Voyante en extase.<br />
A Lourdes et hors de Lourdes, elle fit une enquête approfondie sur les<br />
guérisons extraordinaires accomplies par l'eau de la Giotte.<br />
Il y<br />
avait, en cette délicate étude, deux parts bien distinctes : les faits<br />
eux-mêmes et leurs circonstances relevaient du témoignage Immain ; l'examen<br />
du caractère naturel ou surnaturel de ces faits relevait, en ^randc<br />
partie du moins, de la Médecine- La méthode du tribunal d'enr|uête<br />
s'inspira de cette double pensée.<br />
Parcourant les diocèses de Tarbes, d'Auch et de Bayonne, la Commis-<br />
sion appelait devnnt elle ceux qu'on lai signalait comme ayant été l'objet<br />
de ^es gu'^^iiîOns singulières. Elle les interrogeait avec un soin minutieux<br />
sur toiTî les détails de leur maladie et de leur retour, subit ou graduel, à<br />
lasanté. Elle leur faisait poser, par les hommes de la science humaine, des<br />
questions techniques aux([uelles des théologiens n'eussent peut-être pas<br />
pensé. Elle convo(iuait, pour contrôler ces déclarations, les parents, les<br />
amis, les voisins, tous les témoins des diverses phases de l'événement, ceux<br />
qui avaient vu le malade, ceux qui avaient assisté à la guérison, etc., etc.<br />
L^ne fois parvenue de la sorte à une certitude absolue de l'ensemble et<br />
du détail des faits, elle en soumettait l'appréciation à doux médecins émi-<br />
nents et autorisés qu'elle s'était adjoints. Ces médecins étaient ^L le doc-<br />
teur Vergés, médecin des eaux de Barèges, professeur agrégé de la<br />
Faculté de Montpellier, et M. le docteur Dozous, qui avait déjà étudié<br />
pour son propre compte plusieurs de ces étranges incidents.<br />
Chaque médecin consignait dans un rapport à part son appréciation sur<br />
la nature de la guérison : tantôt repoussant le Miracle pour attribuer à<br />
des causes naturelles la cessation de la maladie, tantôt déclarant le fait<br />
entièrement inexplicable autrement que par une action surnaturelle de la<br />
puissance divine ; tantôt enfin ne concluant pas, et restant dans le doute,<br />
doute plus ou moins mcliné vers l'une ou vers l'autre de ces solutions.<br />
Sur ce double élément, la })leinc connaissance des faits d'un coté, et les<br />
conclusions de la Science de l'autre,—la Commission délibérait et propo-<br />
posait son jugement à l'Evèque avec toutes les pièces du procès.<br />
La Commission n'avait et ne pouvait avoir d'opinion préconçue. Croyant<br />
en principe au Surnaturel, que Ton rencontre si souvent dans l'histoire du<br />
Monde, elle savait en môme temps que rien ne tend à discréditer les vrais<br />
miracles venus de Dieu, comme les faux prodiges venus des hommes.<br />
Egalement éloignée, soit d'affirmer à l'avance, soit de nier prématurément,<br />
n'ayant de parti-pris ni pour le Miracle ni contre lui, elle bornait sa tâche<br />
à examiner et ne cherchait que la Vérité. Faisant appel, pour s'éclairer<br />
sur les divers faits qu'elle étudiait, à toutes les lumières, à tous les ren-<br />
seignements, à tous les tériioignages, elle agissait publiquement. Elle<br />
^tait ouverte aux incroyants comme à ceux qui croyaient. Energi(iuement