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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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conception du produit qu'elle étudie. Ainsi Millerand (1998) précise que « les questions de recherche<br />

s'attachent, d'une part, à savoir comment se diffusent les innovations et qui en sont les adoptants, en<br />

élaborant des modèles comportementaux et, d'autre part, à mesurer l'impact de leur adoption à<br />

travers les changements opérés dans les pratiques ».<br />

Lavigne-Delville et wybrecht (2002) pensent que « pour se diffuser, une innovation technique,<br />

organisationnelle ou institutionnelle doit nécessairement correspondre aux intérêts d’une partie au<br />

moins des agriculteurs. Ces intérêts se déterminent par rapport à leur propre situation économique et<br />

sociale, et par rapport au milieu en question ».<br />

Perception<br />

Le petit Larousse (1999) définit la perception comme étant le fait de saisir quelque chose par le sens<br />

ou l’esprit. Pour le Dictionnaire Robert (1995), la perception est une opération de l’intelligence ; c’est<br />

la présentation intellectuelle, l’idée ou l’image faite d’une situation, la situation pouvant être une<br />

innovation (le CEF par exemple). Cette définition nous amène à étudier le comportement des<br />

agriculteurs face à la gestion de leur exploitation agricole et de leur pratique. Soua (2001) rapporte à<br />

ce sujet que c’est grâce à la perception qu’un individu choisit ce qui lui semble avoir un sens et ceci<br />

en fonction de ses attentes. Manepi (2004) quant à lui, pense que la perception est une considération<br />

empirique car selon lui, c’est le moment où les prises de décisions (adoption ou non d’une innovation)<br />

sont influencées par les attitudes et les considérations socio-économiques. Pour Vernon (1971), la<br />

première étape de la perception est l’appréciation de la forme d’un objet. L’objet étant l’innovation<br />

ramenée précisément au CEF dans le cadre de la présente étude.<br />

Ava et al. (2006) rapportent que la perception du changement d’une innovation peut s’observer à<br />

plusieurs niveaux à savoir :<br />

- au niveau de l’exploitation, par une augmentation de la production, la réduction de la pénibilité du<br />

travail ;<br />

- au niveau de la famille, par une augmentation du revenu et une amélioration du niveau de vie ;<br />

- au niveau de la communauté, par un renforcement des collaborations entre les adopteurs et les<br />

autres membres de la communauté.<br />

2.2.6. Le diagnostic de l’exploitation<br />

Un diagnostic est un jugement porté sur une situation à partir de l’analyse d’indicateurs ou de<br />

paramètres (Lavigne-Delville et Wybrecht, 2002). Pour Djomo (2007), élaborer un diagnostic<br />

c’est « identifier et apprécier les forces et faiblesses d’une exploitation et en rechercher les causes ».<br />

Boukassa (2003) pense que le diagnostic repose sur un système de collecte d’informations. Toute<br />

intervention en milieu rural repose sur une analyse explicite ou implicite de la situation qui permet<br />

d’identifier des facteurs défavorables et de proposer des actions modifiant ces facteurs (Lavigne-<br />

Delville et Wybrecht, 2002). Selon Havard et al. (2001) le diagnostic du fonctionnement des<br />

exploitations est une nouvelle approche testée en Afrique. Ainsi, les mêmes auteurs pensent que le<br />

diagnostic est un outil préalable à un conseil ou à un suivi d’exploitation.<br />

2.2.7. Le concept d’évaluation<br />

Evaluer, c’est mesurer ou estimer l’efficacité d’un programme, l’efficience des moyens mis en œuvre<br />

et l’impact des pratiques ou activités de ce programme. Selon Halley al.,(2006), l’évaluation est une<br />

appréciation objective et systématique d’un projet, d’un programme ou d’une politique, en cours ou<br />

terminé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats. Les mêmes auteurs poursuivent<br />

en précisant que le but de l’évaluation est de déterminer la pertinence et l’accomplissement des<br />

objectifs, l’efficience en matière de développement, l’efficacité, l’impact et la durabilité. Ils soulignent<br />

que le terme « évaluation désigne également un processus aussi systématique et objectif que<br />

possible par lequel on détermine la valeur et la portée d’une action de développement projetée, en<br />

cours ou achevée ». Misté (2008), souligne que « Une évaluation devrait fournir des informations<br />

crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de l’expérience dans le processus de décision des<br />

bénéficiaires et des bailleurs de fonds ».<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 13

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