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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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L’approche Formation et Visite est une approche basée sur la diffusion des thèmes techniques conçus<br />

pour les paysans. Par contre le CEF est basé sur la co-construction des outils entre les conseillers,<br />

les animateurs et les paysans. Les thèmes sont choisis à la demande des paysans et en fonction des<br />

difficultés qu’ils éprouvent. Contrairement à la Formation et Visite, le FFS et le CEF sont coûteux pour<br />

une véritable mise en oeuvre. Particulièrement, le CEF, nécessite un bon niveau d’éducation pour<br />

être maîtrisé. C’est peut être pour cette raison que certain paysan du Nord Cameroun considéraient<br />

que le CEF est fait pour les paysans riches et scolarisés (Djamen et al., 2004).<br />

La démarche CEF mise en œuvre à Akonolinga est complémentaire des autres approches de<br />

vulgarisation mise en œuvre par d’autres projets.<br />

4.10.3. Intérêt du CEF pour l’A<strong>DE</strong>AC<br />

En insérant le CEF au sein de ses programmes, A<strong>DE</strong>AC visait deux objectifs à savoir mieux estimer<br />

les besoins en intrants et avoir une meilleure connaissance du fonctionnement et des performances<br />

des Exploitations Familiales Agricoles (EFA) de sa zone d’intervention. Mais l’étude a montrée que<br />

ses objectifs ont partiellement été atteints. Pour une meilleure appropriation de la démarche, il faudra<br />

un accompagnement de l’A<strong>DE</strong>AC et de ses animateurs.<br />

Le profil des animateurs de l’A<strong>DE</strong>AC reste encore faible par rapport aux animateurs des zones<br />

cotonnières du Nord cameroun. Cependant, ces animateurs sont aptes à faire le conseil sur le suivi<br />

technique et économique des parcelles mais en ce qui concerne l’analyse économique, ils ont besoin<br />

d’un niveau d’éducation plus élevé. Donc pour une mise en œuvre de la démarche, l’A<strong>DE</strong>AC a besoin<br />

des animateurs ayant un niveau scolaire élevé (au moins le BEPC comme ceux du PRASAC ou de la<br />

SO<strong>DE</strong>COTON).<br />

La rémunération des animateurs est un facteur qui a favorisé la non application du CEF dans<br />

certaines zones de l’A<strong>DE</strong>AC, il se pose donc une question de prise en charge des animateurs. Qui<br />

s’occupera d’eux Est-ce les paysans Est-ce l’A<strong>DE</strong>AC ou alors les deux <br />

Pour répondre à ces questions il serait plus aisé d’estimer le gain annuel d’un conseiller ayant au<br />

moins le niveau du BEPC<br />

Le coût annuel du conseil peut se décomposer en coût direct (le conseiller et son déplacement) et en<br />

coût indirect (les moyens mobilisés pour exécuter son travail). A ce stade ne sont pas pris en compte<br />

les autres coûts que sont la formation du conseiller et autre appui. En supposant que le conseiller a un<br />

salaire de 50000 FCFA/mois et possède une moto pour son déplacement d’un hameau à l’autre. A<br />

partir de ces hypothèses on peut estimer le coût annuel du conseil.<br />

Coût direct :<br />

Salaire du conseiller/an :<br />

Amortissement de sa moto<br />

Carburant et entretien de sa moto<br />

Sous-total<br />

Coût indirect<br />

Carnets et documents divers<br />

Organisation des échanges et atelier<br />

Sous-total<br />

TOTAL<br />

600.000 FCFA<br />

300.000 FCFA<br />

400.000 FCFA<br />

1.300.000 FCFA<br />

200.000 FCFA<br />

300.000 FCFA<br />

500.000 FCFA<br />

1.800.000 FCFA<br />

D’après les résultats de l’enquête à Akonolinga, chaque animateur encadre en moyenne 35 paysans.<br />

Sur cette base, essayons de calculer le montant à payer par chaque paysan.<br />

Coût par paysans en conseil (35 paysans membres) : 51.500 FCFA/an soit environ 4.300 FCFA/mois.<br />

Vu le montant du revenu disponible (910.709 FCFA en moyenne) des paysans et sa répartition entre<br />

les dépenses du ménage, on remarque que les dépenses pour imprévus s’élèvent à 32.300 FCFA et<br />

que leur épargne moyenne annuelle est de 7.835 FCFA. Suite à la répartition de ce revenu entre les<br />

dépenses du ménage, les paysans d’Akonolinga ne seront pas prêts à payer 51.500 FCFA /an pour le<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 64

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