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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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– la connaissance des possibilités et limites de la méthode et de son aptitude à résoudre les<br />

problèmes et besoins réels des paysans.<br />

En Côte d’Ivoire, c’est l’institut agricole de Bouaké qui crée en 1982 une cellule de gestion des<br />

exploitations agricoles (CGEA). Cette dernière met au point les outils de CdG qui sont encore utilisés<br />

actuellement. La CGEA a apporté son appui à une trentaine d’exploitations agricoles. Les premiers<br />

bénéficiaires de cette opération étaient de jeunes chefs d’exploitation du niveau ingénieur des travaux<br />

agricoles, formés par l’Institut Agricole de Bouaké (IAB). En 1996 ces activités de conseil ont été<br />

poursuivies par le projet 4 PR (projet pour la professionnalisation des producteurs de ruminants) qui<br />

en a amélioré les outils. Ce projet a ensuite participé à la mise en place de trois (03) centres de<br />

gestion à Korhogo, à Bouaké et à Abengourou.<br />

Ces centres ont pris le relais et poursuivi leurs activités après l’arrêt de celles du projet 4 PR. En<br />

1998, le ministère de l’agriculture et des ressources animales et l’association nationale des<br />

organisations paysannes de Côte d’Ivoire (ANOPACI) ont organisé un atelier national sur le CdG<br />

comme outils de vulgarisation. Suite à cela, l’agence nationale de développement rural (ANA<strong>DE</strong>R),<br />

principal organisme de vulgarisation en Côte d’Ivoire, retient le CdG comme une de ses méthodes<br />

d’intervention auprès des exploitations agricoles. Les organisations paysannes optent également pour<br />

le développement du CdG comme outil de professionnalisation et de concertation.<br />

Après les années 1990, le CdG a été développé au Burkina Faso. L’approche expérimentale visait<br />

tout autant l’élaboration d’outils adaptés aux besoins des producteurs que la mise sur pied d’une<br />

nouvelle technique de gestion en intégrant la dimension économique dans la gestion (Faure et al.,<br />

1996). Cette approche a permis d’entreprendre des actions de formation pour les paysans, surtout en<br />

ce qui concerne le calendrier agricole. Djoukam (2003), mentionne qu’au Burkina Faso, cette<br />

démarche a tout d’abord concernée une quarantaine de villages dans le cadre d’une opération pilote<br />

PDRIHKM (Projet de Développement Rural Intégré des provinces du Houet, de la Kossi et du<br />

Mouhoun).<br />

Au Bénin, c’est au début de l’année 1995 que tout commence à la faculté des sciences agronomiques<br />

(Université d’Abomey-Calavi), par le programme d’appui à la formation professionnelle des<br />

agronomes (PAFPA). Ce programme, soutenu par la coopération française, a développé un volet dont<br />

l’objectif était de réaliser le conseil de gestion auprès d’exploitants agricoles afin qu’ils puissent<br />

améliorer leurs résultats en termes techniques et économiques avec, en perspective, la création de<br />

centres de gestion des exploitations agricoles (CGEA).<br />

Aujourd’hui, le CEF ou CdG au Bénin est mis en pratique : au sud par la CAGEA, qui accompagne<br />

environ 500 producteurs et au nord par la cellule d’appui au développement du conseil en gestion<br />

(CADG). Bien que fortement intégrées au marché, les exploitations en CEF peuvent rencontrer des<br />

problèmes de gestion des stocks vivriers pour l’alimentation familiale (cas fréquent au Nord<br />

Cameroun) (Djomo, 2007). Le niveau de revenu peut être très variable au sein des groupes<br />

d'exploitation CEF et entre les expériences analysées. Les exploitations agricoles du Nord Cameroun<br />

(2 ha en moyenne) disposent par exemple d'un revenu monétaire annuel de 200 000 FCFA à 250 000<br />

FCFA en moyenne (Djamen en al., 2003) alors qu’un producteur d'ananas béninois peut obtenir un<br />

revenu annuel dépassant 1 million de FCFA.<br />

2.3.2. Le CEF au Cameroun, une expérience du PRASAC dans la<br />

zone septentrionale.<br />

Le CEF a été introduit au Nord Cameroun en 1998 par l’IRAD dans le cadre des activités du<br />

PRASAC. Cette introduction du CEF s’explique par des raisons multiples à savoir : la taille réduite des<br />

exploitations agricoles qui couvrent difficilement leurs besoins alimentaires et monétaires, la<br />

prédominance de l’incertitude dans la gestion des exploitations où l’avenir est rarement envisagé audelà<br />

d’une campagne, les principales approches de vulgarisation qui sont devenues descendantes,<br />

sectorielles, technicistes et orientées vers la production et la productivité (Legile, 1999).<br />

L’objectif du CEF est de susciter la réflexion des paysans volontaires, de les amener à s’interroger sur<br />

leurs pratiques, à favoriser la mesure et la prévision et à intégrer les aspects technico-économiques<br />

dans leur raisonnement (Djoukam, 2003). Au terme d’une étude sur les exploitations agricoles au<br />

Nord, trois thèmes majeurs du fonctionnement de l’exploitation ont été identifiés (Legile, 1999) : le<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 19

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