UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD
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4.1.2. Raisons d’insertion du CEF au sein de l’A<strong>DE</strong>AC<br />
En 2005 l’évaluation à mi-parcours de ses activités avec son partenaire financier SOS vert, a permis<br />
d’identifier de nombreux problèmes qui constituaient autant de freins à l’atteinte des objectifs<br />
d’A<strong>DE</strong>AC. Ces problèmes se situaient sur plusieurs plans et couvraient tous les aspects de la vie en<br />
milieu rural. Il ressortait de cette évaluation que 1) plus de 80% des paysans pratiquaient encore<br />
l’agriculture purement traditionnelle et faiblement intensive, 2) les pertes post-récoltes étaient encore<br />
abondantes, 3) la non maîtrise des itinéraires techniques et des techniques de conservation des<br />
denrées, 4) l’inorganisation des paysans face aux acheteurs ce qui ne garantissaient toujours pas des<br />
prix rémunérateurs, 5) une gestion approximative du revenu de ménage, 6) absence d’un plan de<br />
campagne, 7) la faible capacité des paysans à prendre une décision concrète dans leurs activités, 8)<br />
la faible production agricole.<br />
Dans le cadre du projet DURAS intitulé « Innovations et savoirs paysans dans les pratiques de<br />
gestion des écosystèmes forestiers humides d’Afrique de l’Ouest (Ghana, Guinée) et du<br />
Centre (Cameroun) : diversification des systèmes associant cultures pérennes et vivrières », en<br />
partenariat avec A<strong>DE</strong>AC, ses responsables ont suivi un exposé portant sur le CEF (notamment la<br />
prévision des campagnes, le suivi technique et économique des parcelles de culture, la sécurité<br />
alimentaire et le gestion de la trésorerie). Ils ont immédiatement sollicité l’aide de ce projet dans le but<br />
de pallier aux problèmes ci-dessus mentionnés.<br />
4.1.3. Insertion du CEF au sein des programmes et activités de<br />
l’A<strong>DE</strong>AC<br />
Après des séances de formation de ses animateurs paysans qui sont dès lors devenus des<br />
animateurs conseillers, A<strong>DE</strong>AC a inséré les principaux modules traités dans ses activités portant sur<br />
trois de ses programmes.<br />
Dans le programme renforcement des capacités, il y a eu intégration de la notion de l’organisation<br />
sociale. Afin d’aider les paysans à résoudre le problème de main d’œuvre qui est de plus en plus rare<br />
dû à l’exode rural (car la majorité des enfants actifs fréquente en ville en raison de l’absence les<br />
établissements secondaires dans ces zones rurales), le CEF prône le travail en groupe sous forme<br />
d’entraide. Des formations sur la gestion des caisses mutuelles d’épargne et de crédit ont également<br />
été faites dans ce programme dans le cadre du CEF.<br />
Dans le programme agricole, il y a eu insertion de trois activités de conseil notamment la prévision<br />
des campagnes, le suivi technique et le choix des spéculations rentables. Ceci s’est fait dans l’optique<br />
d’aider les paysans à maîtriser le fonctionnement et l’évolution de leurs activités et de prendre des<br />
décisions plus rationnelles.<br />
Dans le programme micro finance, on note l’intégration de la prévision des campagnes précisément<br />
l’estimation des besoins en intrants ; des fiches ont été élaborées sur l’analyse économique<br />
notamment le bilan des dépenses et des recettes des paysans. Selon les responsables, ces fiches qui<br />
regroupaient l’estimation des besoins en intrants, les notes sur les quantités de production et les prix<br />
de vente de chaque culture et l’estimation du revenu disponible, ont aidé les responsables à<br />
déterminer le montant approximatif de crédit à octroyer aux paysans. Il y a également eu l’intégration<br />
dans ce programme de l’analyse économique notamment la gestion et la répartition du revenu au sein<br />
du ménage. Ceci permet aux responsables des caisses et aux paysans d’estimer le montant d’argent<br />
qu’ils peuvent épargner à la fin d’une campagne. Aussi ce module permet aux paysans et aux<br />
responsables de déterminer la rentabilité des activités. Ceci permet d’étudier les demandes en crédit<br />
(solvabilité des paysans, délai de remboursement, montant maximum à octroyer). Le tableau 8 ciaprès<br />
présente le chronogramme des activités de conseil réalisées au sein de l’A<strong>DE</strong>AC<br />
Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 34