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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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Selon Fouda (1998), l’évaluation est une attitude permanente de questionnement, une attitude critique<br />

d’analyse, une dynamique, un outil de gestion, un temps d’arrêt pour réfléchir et faire le bilan. Ainsi,<br />

l’évaluation consiste en un rapprochement des objectifs prévisionnels aux réalisations par la mesure<br />

des écarts et une identification des obstacles ayant empêché la réalisation des objectifs prévisionnels.<br />

Le même auteur précise que bien que souvent perçue comme un contrôle suivi de sanction,<br />

l’évaluation a une dimension pédagogique qui conditionne l’apprentissage de leçon et le choix des<br />

orientations futures. Or Girardin (2007) pense plutôt que l’évaluation n’est pas un contrôle. Car selon<br />

le même auteur, un contrôle est une vérification de l’application d’un règlement, du respect des<br />

cahiers de charges ou de justification d’une subvention.<br />

Patton (1982), précise que le concept d’évaluation avait été initié en 1960 par les bailleurs de fonds<br />

américains en vue de s’assurer l’utilisation efficace et efficiente des fonds investis dans les projets de<br />

développement. Afin de mieux apprécier une évaluation, il est important de préciser les indicateurs ou<br />

critères d’évaluation (Patton, 1982, Fouda, 1998 et Girardin, 2007). Pour Girardin (2007), un<br />

indicateur est « une variable qui fournit des renseignements au sujet d’un système complexe en vue<br />

de faciliter sa compréhension aux utilisateurs de sorte qu’ils puissent prendre des décisions<br />

appropriées qui mènent à la réalisation des objectifs ». Fouda (1998), indique que les critères<br />

d’évaluation des projets et des programmes couramment utilisés sont :<br />

- l’efficacité qui consiste à comparer les objectifs aux résultats ;<br />

- l’efficience qui permet de mesurer les ressources utilisées pour la réalisation des objectifs. C’est<br />

l’analyse coût-bénéfice ;<br />

- l’impact qui relève d’un ensemble d’effets sur l’environnement au sens large (technique,<br />

économique, social, culturel, écologique etc.…) ;<br />

- la viabilité qui réfère à une estimation des chances de survie c'est-à-dire la capacité de poursuivre<br />

les activités ou les actions ;<br />

- la participation des bénéficiaires qui représente l’implication de ces derniers et leur appropriation<br />

de la stratégie d’intervention.<br />

2.2.8. Mesure des effets et d’impact du conseil<br />

Les effets du conseil permettent d’apprécier les premiers changements (court et moyen termes) chez<br />

les bénéficiaires, par exemple l’amélioration de la gestion des facteurs (optimisation des ressources)<br />

de production et la prise de décision, l’augmentation du revenu (Miste, 2008). L’impact du conseil<br />

quant à lui permet d’apprécier les conséquences à long terme de la mise en œuvre du CEF. Misté<br />

(2008), souligne que ces changements de long terme se traduisent par une croissance pro-pauvre.<br />

Havard précise six critères de mesure d’effet et d’impact du CEF :<br />

1. Prise de décision (Niveau de centralisation, Niveau de contrôle, Capacité de réaction)<br />

2. Gestion (Niveau d’enregistrement, Niveau de prévision, Niveau d’analyse par rapport à la gestion<br />

du stock vivrier, la gestion de la trésorerie, le plan de campagne/déroulement des opérations,<br />

l’organisation du travail sur l’exploitation, les résultats technico-économiques..)<br />

3. Capacité d’innovation (innovation technique) tel que amélioration des pratiques<br />

4. Performances technico-économiques qui permettent évaluer critères 1, 2 et 3 notamment les<br />

rendements, les recettes, les dépenses, les résultats par rapport aux coûts<br />

- en rapport à une année de référence<br />

- en rapport à une innovation technique<br />

- en rapport à une prise de décision liée à un changement de structure : investissement,<br />

capitalisation élevage, accroissement des superficies…<br />

5. Diffusion du conseil (circulation de l’information, transfert de connaissances, transfert de<br />

pratiques en matière de gestion ou d’innovations techniques)<br />

6. Capacités d’appropriation de la démarche (expression des besoins et évolution, évolution du<br />

type de conseil, capacités d’innovation, de diffusion)<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 14

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