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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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CEF. Par contre si le nombre de paysan encadré par l’animateur augmente à 80 par exemple comme<br />

estimer au Nord-Cameroun, chacun aura à payer environ 22.500FCFA/an. Cette somme peut être<br />

prise en compte par les paysans d’Akonolinga car elle est inférieure à la somme affectée aux<br />

imprévus.<br />

Après ces deux années d’expérimentation du CEF, A<strong>DE</strong>AC n’est pas encore en mesure de prendre<br />

en charge le suivi des paysans et des animateurs ; raison pour laquelle elle a besoin d’un appui<br />

technique et financier.<br />

4.10.4. Mise en évidence des critères d’estimation des effets du CEF<br />

Il n’est pas évident de percevoir les effets du CEF après deux années d’expérimentation seulement et<br />

surtout que les formations ont été brèves. Cependant quelques effets directs peuvent être<br />

perceptibles à court terme :<br />

- le changement des habitudes culturales qui n’est pas toujours estimé en terme de quantité ;<br />

- la prise de décision n’est possible que dans une situation où il y a plusieurs alternatives. Ceci<br />

permet au paysan de bien réfléchir, analyser chaque alternative, ressortir les principaux<br />

avantages et inconvénients afin de prendre une décision. La prise de décision est fortement<br />

influencée par les moyens (contraintes et opportunités) dont dispose le paysan ;<br />

- il est difficile d’estimer les effets isolés du CEF sur les exploitations puisque les performances<br />

d’une exploitation sont la résultante de plusieurs actions combinées. Dans la zone d’étude par<br />

exemple, avant l’arrivée du CEF, les paysans avaient suivi des formations avec d’autres<br />

structures à l’instar de la SO<strong>DE</strong>CAO, l’ICRAF, le CIFOR, le MINA<strong>DE</strong>R pour ne citer que celles-ci ;<br />

- les perceptions des effets du CEF peuvent être quantifiées (performances technico-économiques)<br />

mais après deux années de mise en œuvre, ces perceptions sont plus qualitatives et concernent<br />

les changements de pratiques.<br />

Ces mêmes critères avaient déjà été mis en évidence par Daouda (2002) sous le terme grille<br />

d’analyse des effets du conseil de gestion. Cette grille cherche à mettre en évidence les changements<br />

observés dans le processus de prise de décision du paysan qui est déterminant sur les performances<br />

de l’exploitation en terme de production et de revenu. Dans le cas précis de l’évaluation du CEF à<br />

Akonolinga, la méthode proposée par Rebuffel en 1996 semble être appropriée pour une<br />

caractérisation des effets du CEF puisqu’elle tient aussi compte des résultats et des pratiques des<br />

exploitations qui ne sont pas en conseil. Cette méthode propose que, pour faire une évaluation des<br />

effets du CEF, il faut suivre un groupe de paysan en CEF et un autre qui n’est pas en CEF au moins<br />

sur trois années.<br />

4.10.5. Le CEF et la croissance pro pauvre<br />

L’éradication de la pauvreté est au centre de plusieurs politiques de développement du secteur rural.<br />

La pauvreté est beaucoup plus vue sous son angle économique telle que la pauvreté monétaire (faible<br />

consommation), pauvreté des conditions de vie (insécurité alimentaire, difficultés d’accès à l’éducation<br />

et aux soins de santé). La pauvreté économique caractérisée par un faible capital, une faible épargne,<br />

un faible investissement, et un faible revenu, constitue ce que Nuske a appelé cercle vicieux de la<br />

pauvreté.<br />

La construction d’une bonne base de décision (décision de production) peut aboutir à un bon résultat<br />

(amélioration de la production et du revenu). Or Balep (2005) a montré que l’amélioration de la<br />

production entraîne une amélioration du revenu qui à son tour améliore l’épargne et enfin augmente le<br />

niveau d’investissement. Miste (2008) montre que le CEF a un impact positif sur la croissance pro<br />

pauvre. Les résultats de ces deux auteurs ont permis de mettre en évidence l’action du CEF sur la<br />

réduction de la pauvreté en milieu rural (figure 13).<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 65

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