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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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l’A<strong>DE</strong>AC, le CEF leur a servi de guide pour la réalisation de leurs objectifs et n’a influencé en aucun<br />

cas ses activités tout au contraire est complémentaire de ses programmes. De même, les animateurs<br />

avaient déjà pour rôle d’informer les paysans sur l’évolution des systèmes agricoles, le CEF a plutôt<br />

approfondi leurs connaissances et renforcé leurs capacités de diagnostic. Wambo (2000) avait déjà<br />

mentionné que les activités de conseil sont sensées épouser les objectifs globaux des structures<br />

d’encadrement. Ceci nous amène à accepter HR1 qui stipulait que les activités de conseil sont<br />

complémentaires des programmes de l’A<strong>DE</strong>AC.<br />

4.8.2. Vérification de HR2<br />

Les animateurs paysans d’Akonolinga sont tous des responsables de famille ayant le CEPE. La moitié<br />

a pensé que le conseiller doit avoir au minimum le BEPC et les autres estiment qu’il doit avoir au<br />

minimum le CEPE. D’après eux, la maîtrise de la démarche CEF requiert un bon niveau d’éducation<br />

et une expérience dans le domaine agricole et l’encadrement des paysans. Même si les animateurs<br />

paysans se débrouillent à comprendre le CEF, plusieurs d’entre eux ont du mal à maîtriser<br />

parfaitement les calculs. Cette façon de penser rejoint l’hypothèse selon laquelle le profil du conseiller,<br />

son expériences en animation de groupe, sont déterminants pour une bonne maîtrise de la démarche.<br />

Ce qui va dans le sens de Legile (2006), qui stipule que la spécialisation du conseiller ou son niveau<br />

d’étude n’aurait pas une influence majeure sur la maîtrise de la démarche ; certains techniciens<br />

d’agriculture maîtrisent mieux le CEF que certains ingénieurs. De plus, pour Havard (2002) le profil<br />

des conseillers varie en fonction des tâches qui leur sont assignées. Pour le même auteur, en années<br />

1 et 2, le CEF basé sur le travail de groupe, l’estimation des besoins en intrants, et le suivi technique,<br />

le conseiller doit avoir au minimum le BEPC et de bonnes connaissances en animation de groupe et<br />

en agriculture. Mais en année trois le CEF étant basé sur l’analyse, la gestion de la trésorerie,<br />

l’analyse économique, requiert un conseiller de niveau baccalauréat au minimum et de bonnes<br />

connaissances en agriculture. A Akonolinga, les animateurs de niveau CEPE ont été soumis au thème<br />

de l’année 1 et 2 du CEF nécessitant selon Havard (2002) le niveau du BEPC au minimum.<br />

L’étude a montré que bien que les animateurs estiment avoir maîtrisé certains modules, ils<br />

rencontrent encore des difficultés dans la maîtrise des outils et de la démarche. Donc HR2 est<br />

acceptée.<br />

4.8.3. Vérification de HR 3<br />

Les outils de base du CEF sont des fiches élaborées conjointement entre les paysans et les<br />

animateurs et par les discussions sur le terrain. Ces fiches servent de support et de modèle pour les<br />

paysans. A Akonolinga, les fiches ont été élaborées entre les techniciens de l’A<strong>DE</strong>AC et les<br />

animateurs, les paysans étant exclus du système. L’étude montre que 83 % des paysans éprouvent<br />

des difficultés lors du remplissage des fiches de suivi. Soixante seize pourcent d’entre eux estiment<br />

que ces fiches sont trop complexes et constituées de beaucoup de calcul. La majorité se font aider<br />

par l’animateur ou leurs enfants alphabétisés ou par les autres paysans qui s’en sortent (ce sont les<br />

plus éduqués ayant au moins le BEPC). Lorsque l’animateur les enfants ou les autres paysans<br />

seraient absents ou indisponibles, certains paysans ne pourront pas faire les calculs ou remplir les<br />

fiches.<br />

Les animateurs quant à eux, pensent que le CEF est une approche constituée de plusieurs étapes qui<br />

ne sont pas faciles à comprendre si l’on ne lui l’accorde pas plus de temps et d’attention. Donc HR 3<br />

est rejetée puisque les fiches utilisées dans le cadre du CEF à Akonolinga ne sont pas facilement<br />

assimilées par les acteurs (animateurs et paysans). Ceci peut s’expliquer par le fait que les<br />

responsables de l’A<strong>DE</strong>AC avaient conçu ces fiches sans une discussion préalable avec les paysans<br />

et en plus il n’y a pas eu de séance d’explication de ces fiches. A<strong>DE</strong>AC voulaient atteindre un double<br />

objectif : avoir une idée du diagnostic global de l’exploitation et aider les paysans à mieux évaluer<br />

leurs besoins en intrants.<br />

4.8.4. Vérification de HR 4<br />

Selon A<strong>DE</strong>AC, le CEF est une approche de développement local. Pour les personnes enquêtées, le<br />

CEF est venu renforcer leurs activités et leur capacité de diagnostic des exploitations agricoles. De<br />

nos jours A<strong>DE</strong>AC pense mieux percevoir les problèmes des paysans. Les animateurs pensent que le<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 58

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