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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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Chapitre 5.<br />

Conclusion et recommandations<br />

5.1. Conclusion<br />

Les activités de conseil sont bien insérées dans les différents programmes de l’A<strong>DE</strong>AC, et se sont<br />

avérées complémentaires des activités existantes. L’organisation sociale et le travail de groupe<br />

constituaient une activité supplémentaire dans le programme renforcement des capacités, le module<br />

concernant le suivi technique était intégré dans le programme agricole enfin l’estimation des besoins<br />

en intrants et l’analyse économique (élaboration bilan, budget, compte d’exploitation) ont fait partie du<br />

programme micro finance.<br />

Les fiches de suivi économique proposées par le projet Duras, modifiées et adaptées, par l’ADAEAC<br />

et ses animateurs, ont été jugées trop complexes par les paysans. Au terme des formations, les<br />

enquêtes montrent que les animateurs (80 % contre 20 %) ont à leur tour formé les paysans sur l’un<br />

des trois modules, soit en groupe, soit individuellement pour ceux qui sollicitaient l’animateur. Parmi<br />

les paysans ayant suivi la formation, plus de 62 % ont été présents à plus de cinq séances. 90 %<br />

contre 10 % des ces paysans ont mis en pratique les connaissances acquises, parmi lesquels 87 %<br />

contre 13 % ont eu recourt aux animateurs en cas de difficultés. Ceci montre donc qu’il existe une<br />

relation de proximité et même de solidarité entre les animateurs et les paysans. La perception du<br />

conseil à Akonolinga varie selon les attentes et les objectifs des acteurs (paysans, animateurs et<br />

responsables A<strong>DE</strong>AC). Chacun adopte le CEF parce qu’il estime que le CEF va contribuer à la<br />

réalisation de ses objectifs ou à la résolution de ses problèmes. Les résultats montrent que des effets<br />

du CEF sont déjà perceptibles sur le changement de pratiques des paysans. Ainsi 90 % affirment<br />

avoir adopté un nouveau comportement dans leurs exploitations (pratique de la culture pure, respect<br />

des écartements, élaboration du bilan et du budget, achat d’un registre, l’organisation du travail etc.).<br />

Soixante quinze pourcent des paysans parlent du CEF avec leurs familles ou leurs voisins lors des<br />

discussions dans les clubs de boisson (vin blanc et vin fort) et lors des visites de courtoisie chez ceuxci.<br />

Quatre vingt dix sept pourcent affirment connaître au moins un paysan qui a changé ses pratiques<br />

(adoption de la culture pure, estimation des besoins en intrants). Tous ces acteurs souhaitent la<br />

reprise du conseil qui doit aborder les méthodes de lutte contre les capsides et la pourriture brune,<br />

apporter un appui financier (crédit intrant), former les femmes conseillers. La caractérisation des<br />

exploitations montre que la zone d’Akonolinga est propice pour une mise en place d’un dispositif CEF.<br />

Les effets directs du CEF laissent croire que c’est un allié favorable pour le développement pro<br />

pauvre. Mais une étude plus approfondie doit être menée pour déterminer les effets isolés du CEF sur<br />

la vie des paysans et leurs performances agricoles.<br />

5.2. Recommandations<br />

Dans l’optique de vulgariser la démarche CEF et s’assurer de sa mise en place effective des<br />

recommandations ont été faites au gouvernement, au projet Duras, à l’A<strong>DE</strong>AC, aux animateurs<br />

paysans, aux paysans et aux chercheurs.<br />

Au gouvernement, il est suggéré ce qui suit :<br />

- L’ACEFA est déjà une initiative de vulgarisation de la démarche conseil, mais afin de s’assurer de<br />

l’effectivité de cette approche, les responsables du MINA<strong>DE</strong>R et MINEPIA doivent former les<br />

conseillers et créer des cellules CEF dans leurs services, considérer le CEF comme un diagnostic<br />

préalable aux stratégies de développement du secteur agricole et de l’augmentation de la<br />

productivité nationale. L’Etat doit créer au sein des écoles de formation d’agricultures des<br />

spécialités sur le conseil en vue d’avoir des cadres nantis de bonnes connaissances sur le CEF.<br />

Au projet Duras, il est recommandé de :<br />

- recycler les animateurs paysans à Akonolinga en sélectionnant parmi les paysans, d’autres ayant<br />

au moins le niveau du BEPC ;<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 67

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