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UNIVERSITE DE DSCHANG - YPARD

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4.2.2.2. Facteurs limitant la mise en place de la démarche CEF à<br />

Akonolinga<br />

Au terme de l’étude, quatre facteurs limitant la mise en place de la démarche CEF ont été identifiés :<br />

- la vaste étendue des villages constitués d’au moins quatre hameaux ne favorise pas le<br />

regroupement en un seul lieu pour les formations. La formation des animateurs relais dans<br />

chaque hameau constituerait un atout à la mise en place de la démarche ;<br />

- l’absence des moyens de locomotion rend pénible le déplacement des animateurs d’un hameau à<br />

l’autre. En plus, les vélos qu’ils avaient reçus en 2002 ne sont plus en bon état ;<br />

- la réticence des paysans face au changement car les paysans ont tendance à penser que<br />

l’A<strong>DE</strong>AC doit les forcer afin qu’ils suivent les formations. D’autres pensent que A<strong>DE</strong>AC se sert<br />

d’eux pour remplir leurs poches et ces insultes retombent sur les animateurs considérés comme<br />

intermédiaire. Ce comportement pousse certains paysans à ne pas prendre le CEF au sérieux<br />

même si d’autres sont conscients de son importance ;<br />

- l’absence de rémunération des animateurs; c’est ce qui est à l’origine du désintéressement du<br />

conseiller de Ndéllé face à la mise en place du CEF dans cette zone. Les autres animateurs l’on<br />

fait pour des raisons personnelles telles que l’enrichissement de leur culture, l’approfondissement<br />

de leurs connaissances en agriculture et en gestion puisqu’ils appliquent aussi cela dans leurs<br />

parcelles. Mais ces animateurs estiment qu’une rémunération d’au moins 10000 Fcfa/mois pourra<br />

renforcer leur motivation.<br />

- le taux d’encadrement des paysans par les animateurs est très faible. En effet, il s’est avéré que<br />

chaque animateur a en moyenne 150 paysans à encadrer, ce qui ne leur permet pas de répondre<br />

à toutes leurs attentes.<br />

4.2.2.3. Evaluation de la capacité des conseillers à maîtriser le CEF et sa<br />

démarche<br />

Afin de mieux apprécier les performances des animateurs à la mise en place de la démarche CEF à<br />

Akonolinga, trois critères ont été utilisés:<br />

- la connaissance de la définition d’un conseiller et du conseil ;<br />

- le niveau de compréhension des modules et de sa démarche ;<br />

- le nombre moyen de paysans encadrés.<br />

Pendant les enquêtes il a été demandé à chaque animateur de donner une définition d’un conseiller et<br />

du CEF. Deux définitions du conseiller ont ainsi été enregistrées :<br />

1) « Un conseiller c’est quelqu’un qui doit avoir le CEPE, il doit savoir écouter les paysans et travailler<br />

avec eux. Il doit les aider à appliquer ce qu’on a enseigné et leur donner des conseils». Cette<br />

définition est une synthèse des idées de 50 % des animateurs d’Akonolinga.<br />

2) « Un conseiller est une personne qui doit être grand avoir au moins 35 ans, il doit avoir au moins le<br />

BEPC, connaître l’agriculture, savoir tolérer les choses, savoir encadrer les paysans et les aider à<br />

comprendre comment fonctionne son champ, comment calculer son bénéfice, et comment gérer son<br />

argent ».<br />

Cette deuxième définition donnée par l’autre moitié des animateurs est plus appropriée dans ce<br />

contexte et est même similaire au profil des conseillers de la SO<strong>DE</strong>COTON tel que rapporté par<br />

Havard et al.(2002).<br />

Bien que tous les conseillers d’A<strong>DE</strong>AC n’ont que le CEPE, ils reconnaissent que ce travail nécessite<br />

un niveau d’éducation élevé. Car que ce soit pour le plan de campagne ou pour le suivi technique, il<br />

faut que l’animateur soit attentionné et capable de faire les calculs qui n’interviennent pas seulement<br />

dans l’analyse économique. Ceci permet de conclure que tous les conseillers enquêtés maîtrisent<br />

parfaitement la définition d’un conseiller et surtout ont compris le rôle du conseiller.<br />

Ngouambe Nestor, FASA, Mémoire Ingénieur Agronome page 44

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