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L’héritage, qui nous a été légué par les générations précédentes, devient
« patrimoine » lorsqu’il est perçu comme une ressource ayant une « valeur »,
et ce n’est qu’à partir de ce moment-là que la nécessité de la conservation
s’impose avec le désir d’une transmission aux générations futures. Dans le cas
de la « ville historique », cette valeur a nécessairement plusieurs dimensions –
culturelles, sociales, économiques, scientifiques. Elle peut aussi avoir une très
haute signification culturelle, voire symbolique pour les habitants d’un quartier
ou pour une communauté nationale ou internationale. En fait, l’environnement
urbain historique est non seulement un témoignage d’événements passés, un
témoin de l’histoire d’une société - du moins, de périodes historiques spécifiques
- mais correspond également toujours à une représentation sociale de sa valeur.
La question du traitement du patrimoine bâti au cours du XXème siècle avait
connu une évolution considérable. Il s’agit en fait de l’évolution de la notion même
de patrimoine comme champ de recherche et d’un changement d’échelle: de
l’objet bâti au territoire, et d’une vision tangible et matérielle vers une approche
plus holistique et socialement intégrée. Partant de l’idée de la conservation du
monument isolé, la notion a évolué d’abord vers une conservation intégrant le
monument dans son cadre urbain, puis vers une conservation active impliquant
l’intégration du patrimoine dans la vie sociale en respectant les valeurs sociétales
et culturelles attachées au patrimoine 1 .
En fait, désormais, le patrimoine urbain est considéré, non seulement
comme un témoin de l’histoire d’une société mais correspond également et
toujours à une représentation sociale de sa valeur à un moment donné, à une
interprétation de son importance dans l’histoire.
Etant donné que le sujet a traité la ville historique dans son ensemble,
l’auteur était ainsi en mesure de saisir la complexité d’une société traditionnelle
à partir de son évolution historique. L’objectif principal et les questions suivis
dans cette recherche sont les suivants :
• Quel type de patrimoine représente la ville historique au centre de l’Iran
• Que faut-il préserver et comment conserver
• Quelles étaient les approches de la conservation urbaine dans
ces villes d’Iran Quels sont leurs résultats et les impacts dans la
pratique Pourquoi ces approches posent-elles problème et sont-elles
essentiellement considérées comme déficientes
• Quels sont donc les facteurs qui permettent, dans certains cas, la
sauvegarde des villes historiques et leur développement
Au fil de cette recherche pour répondre à l’ensemble de ces questions,
l’auteur a essayé d’orienter son argumentation autour de ces quatre facteurs:
• la prise de conscience de la valeur du patrimoine dans sa totalité, par le
public aussi bien que par les acteurs ;
• la prise en compte des actions de valorisation de ce patrimoine, et des
aspects correspondant au milieu social comme à la vie contemporaine
des citoyens et des habitants - usagers ;