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NOTES
Ali ZAMANIFARD
1. Selon Jean Barthelemy: « De la Charte de
Venise à celle des Villes Historiques, 1’ICOMOS
poursuit et développe son action dans une
perspective de plus en plus large. Cette évolution
était prévisible ; elle était même pratiquement
inéluctable au regard de l’élargissement de la
notion de patrimoine, tel qu’on a pu l’observer
dans l’opinion publique au cours de ces vingt
dernières années.
Cette extension des responsabilités de l’ICOMOS
pose de nouvelles exigences. Elle impose en
tout cas de rechercher les voies d’une véritable
harmonisation des interventions architecturales
nouvelles dans des contextes urbanistiques
marqués par l’histoire. Or, c’est un défi
redoutable. Il est étroit le chemin qui culmine
entre les versants du conservatisme passéiste et
du modernisme excessif. Jusqu’à ce jour, nulle
théorie n’a permis de définir une méthodologie
susceptible d’éviter tout glissement sur l’une
ou l’autre de ces pentes. C’est que le problème
déborde largement le domaine technique. Il
est d’ordre éthique dans la mesure même où
il met en jeu les deux forces antagoniques de
l’humanité: l’aspiration à la permanence et l’attrait
du changement. [8ème Assemblée Générale et
colloque international «Cultures anciennes dans
les mondes nouveaux», Washington, D.C. 10-15
Octobre 1987. Communications du colloque, Vol.
1, p.1].
2. CLARK D. Brian, Vincent COSTELLO, The
Urban System and Social Patterns in Iranian
Cities, Transactions of the Institute of British
Geographers, No. 59, Jul., 1973, pp. 99-128.
3. Selon Yankel Fijalkow, la répartition des
activités et des lieux de pouvoir, les séparations
entre les espaces résidentiels et économiques,
les formes d’habitation et de peuplement, sont
l’expression de la société, de ses normes,
valeurs, habitudes. Tous ceux qui interviennent
dans la production de l’espace, se sont interrogés
sur la manière dont celui-ci renforce ou détruit les
groupes sociaux qui y résident ou vont y habiter.
(Fijalkow, Yankel (2004) Sociologie de la ville, La
Découverte: Paris).
4. RAPOPORT, Amos, Pour une anthropologie
de la maison. Collection Aspects de l’Urbanisme,
Bordas: Paris, 1972, p.96.
5. Voir: HABIBI, Seyed Mohsen., De la cité a
la ville: Analyse historique de la conception
urbaine et de son aspect physique, Université de
Téhéran, 1996.
6. MADANIPOUR, Ali, Modernization and
everyday life: urban and rural change in Iran.
In Mohammadi, A. (Ed.) Iran Encountering
Globalization: Problems and prospects.
Routledge Curzon: London and New York, 2003,
pp. 137-148.
7. En réalité, comme Kiani l’a affirmé, « la
tendance des Pahlavis vers « la modernisation »
en même temps que «le nationalisme», étaient
portée par une vision d’amalgame entre «l’avenir»
et «le passé». (KIYANI, Mostafa (2004) Memari-é
Dowreh Pahlavi aval 1299-1320 (L’architecture de
période de première Pahlavi 1920-1941), Thèse
de doctorat, Univ. De Téhéran (en Persan).
8. La ville de Yazd, située à 677 kilomètres de
Téhéran, est le centre de la province de Yazd
qui s’étend sur 2 397 km, en partie envahie par
le désert. Malgré cela l’agglomération est peuplée
d’environ 550 904 habitants en 2011. Les travaux
d’artisanat traditionnel autant que les industries
modernes sont très actifs dans cette province.
En tant que l’une des grandes villes, voire l’une
des plus industrielles d’Iran, Yazd joue un rôle
important dans l’économie du pays. Elle est un
pôle attractif pour les demandeurs d’emploi, et
l’immigration des paysans vers la ville a augmenté
de plus en plus.
Malgré la présence de plusieurs quartiers et
beaucoup de monuments historiques à Yazd,
qui montrent très bien les traits de cette ville
traditionnelle, au cours du XXe siècle, la structure
traditionnelle de la ville a perdu son intégration
spatiale, sa cohérence et son rôle socioéconomique.
Par suite de cette dégradation,
l’organisation spatiale de la ville traditionnelle
a été gravement endommagée et a perdu sa
cohérence structurelle ayant été exposée à de
nombreux projets urbains.
Depuis les années 1950, Yazd a subi la plupart des
changements morphologiques socio-historiques,
dans son tissu urbain. Par exemple, on pourrait se
référer à la population de ses quartiers historiques
du début du XXe siècle, qui était d’environ 40.000
habitants, soit légèrement plus que le nombre de
résidents présents dans les zones historiques
peuplées (l’Annuaire statistique d’Iran, 2000).
Depuis la Révolution de 1979, la superficie de la
ville, a été multipliée par dix (110 km² en 2012).
9. LARKHAM, Peter J., Conservation and the city.
Routledge: London, 1996.
10. Mahdi HODJAT : selon le contexte de sa
recherche a classé les valeurs patrimoniales
en trois catégories essentielles : les valeurs
scientifiques, les valeurs historiques et les valeurs
émotives ou sentimentales.
11. Le mot arabe de Waqf, dans le monde
musulman, est une donation faite à perpétuité
par un particulier à une œuvre d’utilité publique,
pieuse ou charitable. Etymologiquement, il
signifie : l’ « emprisonnement d’un bien légué
dans le but de l’exploiter à des fins autres que
son propre usage », et l’immobilisation d’un bien
pour le faire fructifier et en donner le bénéfice aux
pauvres ou au public. Il ressemble à la fiducie en
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