Dynamisme 231 - Union Wallonne des Entreprises

SPÉCIAL SOCIAL
NEWS SKILLS FOR NEWS JOBS
La parole aux acteurs !
Une série d’actions sont mises en œuvre par les acteurs afin d’anticiper des nouvelles compétences.
C’est pourquoi nous avons donné la parole à plusieurs fédérations patronales ainsi qu’à deux opérateurs,
à savoir le FOREM et l’IFAPME. Ces acteurs ont un à un répondu à quatre questions :
• Comment procédez-vous pour anticiper les compétences dont les citoyens et les entreprises
auront besoin pour les «nouveaux métiers» Quels sont les travaux entamés
• Sur quels axes seront basées ces nouvelles compétences
• Quels sont les éventuels problèmes rencontrés dans cette anticipation
• Quelles sont les solutions adoptées
Nous vous livrons les résultats !
(7) Pour plus d’informations sur les
Centres de compétences en asbl,
nous vous conseillons de lire
notre article «Les (r)évolutions
de la formation – Les centres de
compétences» du Dynamisme de
mai-juin 2010.
24. Dynamisme Juin-Juillet 2011
La Fédération de l’Industrie
technologique (AGORIA)
Dans le secteur de l’Industrie Technologique,
l’anticipation des compétences futures représente
non seulement un enjeu fondamental, en tant que
catalyseur pour le développement économique
et social des entreprises, mais aussi un défi
permanent pour les acteurs de la formation, de
l’enseignement.
L’anticipation des compétences repose en
premier lieu sur une écoute attentive et une
consultation régulière des entreprises membres,
de leur environnement. Ce travail nécessite une
mobilisation d’un réseau d’acteurs, des experts
sectoriels au sein d’Agoria d’abord, au sein de
structures partenaires ensuite, notamment Sirris
et les Centres de compétence dont Technifutur,
Technofutur (7) . Cette mobilisation de tous les
instants permet d’organiser une veille rigoureuse
sur l’évolution des métiers et des qualifications.
Les axes de développement
Les axes de développement de nouvelles
compétences sont multiples et couvrent
l’ensemble des 13 secteurs et métiers associés
de l’Industrie Technologique. Parmi ceux-ci, à
l’instar de ce qui avait été mis en évidence dans
l’étude européenne «Future skill needs in Europe»
à l’horizon 2020, les domaines de l’énergie et de
l’environnement et des systèmes d’information
sont des viviers pour les compétences futures.
Dans notre secteur, l’importance de la
miniaturisation, qui ira de la micro fabrication vers
le nano, est marquante. Nous verrons également
émerger des métiers, ou des compétences,
dans les domaines du «Medical device» qui
obligeront les entreprises à se conformer plus
encore à l’assurance qualité, à la traçabilité
en vue d’apporter à nos produits une valeur
ajoutée supplémentaire. La frontière entre le
monde du vivant et les secteurs classiques de
fabrication deviendra de plus en plus mince avec
l’émergence de nouveaux produits intelligents
qui nécessiteront de nouvelles techniques de
production, de nouvelles compétences.
Mais nouvelles compétences ne signifie pas
automatiquement de nouveaux métiers. Le plus
souvent, nous constatons que ces innovations
viendront prendre appui sur des métiers
existants. Par exemple, dans l’environnement
et les «greentech», beaucoup de métiers
«verts» sont en fait des métiers traditionnels
en transformation Le «nouveau métier» de
«technicien de maintenance éolienne» nécessite
un haut niveau de maîtrise en électricité, en
mécanique, en hydraulique, en électrotechnique,
en météorologie, avec une bonne maîtrise de
l’anglais en supplément, par exemple.
Problèmes rencontrés dans cette anticipation
Un enjeu dans l’anticipation des compétences
futures émane du décalage temporel qui existe
entre la phase de recherche, la phase de mise en
production et in fine le temps de formation.
Le défi pour l’Industrie technologie est triple.
Premièrement, il importe bien d’augmenter le
nombre de techniciens de haut niveau et d’ingénieurs.
En 2010, malgré une hausse de 23% des
inscriptions dans les études d’ingénieurs civils et
industriels sur quatre ans, la situation en Wallonie
reste plus que problématique dans une économie
où la réussite industrielle repose largement sur
l’innovation technologique. Deuxièmement, il faut
également s’assurer que les nouvelles compétences
identifiées seront prises en compte par les acteurs
de la formation technologique initiale et continuée.
Sur ce point, l’ensemble des niveaux d’éducation
sont concernés : de l’enseignement secondaire
qualifiant à l’enseignement supérieur y compris
universitaire. Last but not least, l’intégration de nouvelles
compétences ne pourra être effective que si
les bases des métiers sont maîtrisées. La qualification
professionnelle reste la fondation indispensable
à l’acquisition de nouvelles compétences.
Solutions adoptées
L’ouverture réciproque de l’industrie au monde de
l’enseignement et de la formation est une clé pour
remporter la bataille de l’innovation en matière de
compétence. C’est le sens de la dynamique portée
par les Pôles de compétitivité, par les Clusters et
par les Centres de compétence ainsi que par les
opérateurs en charge de la promotion des métiers
techniques et scientifiques.
Le Campus technologique de Charleroi constitue
un projet de taille allant dans cette direction.
Au niveau de l’enseignement secondaire,
technique et professionnel, les travaux initiés au
niveau du Service Francophone des Métiers et des
Qualifications (8) devront monter en puissance afin
de garantir une révision des profils de formation
au regard des nouvelles compétences émergentes.
Agoria y travaille activement notamment pour les
qualifications d’électromécanicien, d’électricien
industriel, de mécanicien industriel, d’usineur, de
soudeur industriel…
L’enseignement supérieur ne doit pas être en
reste. L’ouverture de l’enseignement supérieur
à l’industrie doit être encouragée davantage tant
en amont dans l’élaboration des programmes
qu’en aval dans l’organisation même des cursus.
La place des stages dans les formations doit être
renforcée. L’instauration de masters en alternance,
dont le Master en gestion de production et le
Master en Facility management, en septembre
2011 constitue une véritable avancée. Les
entreprises de l’industrie technologique ont déjà
manifesté un intérêt pour 50 places.
AGORIA
Diamant Building,
Boulevard Auguste Reyers 80 - 1030 BRUXELLES
02/706.78.47 | www.agoria.be
Ath
Forem Formation
Secteurs verts
Ciney
Techno.bel
La Louvière
Forem Formation
Logistique - Hainaut
Département Autotech
Libramont
Forem Formation
Wallonie Bois
La Confédération
Construction wallonne (CCW)
La construction durable n’est plus une option…
La construction (au sens large) représente en
Wallonie plus de 10% du PIB, plus de 63.000
emplois salariés et 20.000 indépendants. De plus,
d’innombrables activités économiques dépendent
en grande partie de la santé de la construction :
les matériaux de construction (béton, céramique,
verre, ciment, carrières de pierres naturelles,
bois, acier, brique, laine minérale…), les produits
de construction, les machines-outils, les engins
de génie civil, sans oublier les bureaux d’étude,
d’architecture, de contrôle, de coordination
de la sécurité, de services immobiliers, etc.
Autre indicateur : 100.000 logements devraient
être construits en Wallonie d’ici 2015 pour en
résorber la pénurie et absorber l’évolution
démographique (croissance, décohabitation).
D’autre part, l’empreinte environnementale des
logements existants est alarmante : les logements
wallons consomment 40% de plus que la moyenne
européenne (UE-25). Le bâtiment est aujourd’hui
le principal gisement d’économies d’énergie. 75%
des dépenses d’énergie des ménages proviennent
de la facture de chauffage. La priorité doit aller à
l’adaptation du bâti (ratio maximum «CO 2 épargné/
euro investi») : isolation, étanchéité, ventilation,
chauffage, eau chaude sanitaire.
Le Réseau des CentRes de CompétenCe :
un ConCept innovant dans Le domaine de La foRmation
La formation professionnelle est la mission principale des Centres de compétence. Ces centres proposent un large choix de
formations, sur catalogue ou sur mesure, en phase avec les besoins du marché de l’emploi.
Ouverts à tous, ces centres accueillent des publics variés. Ils participent à l’insertion des demandeurs d’emploi, collaborent à
la formation initiale des apprentis et des étudiants des classes terminales et à la formation continue des chefs d’entreprise,
des cadres, des travailleurs et des enseignants.
Péronnes-lez-Binche
Design Innovation
Estaimpuis
Forem Formation
Logistique - Hainaut
Strépy
Forem Formation
PIGmENTS
Technofutur
Industrie - métal
mons
Forem Formation Environnement
TechnocITé
Technofutur Industrie - miniusines
marche-en-Famenne
Forem Formation
Tourisme
Seneffe
CEFoCHIm
Huy
Epicuris
Liège
AutoForm
ConstruForm - Liège
Forem Formation
Logistique - Liège
Technifutur
Verviers
Forem Formation
FormAlim
Forem Formation
Polygone de l’Eau
Spa - Francorchamps
Campus Automobile
Charleroi
CEFoVErrE
ConstruForm - Hainaut
Forem Formation
Cepegra
Forem Formation
management & Commerce
Technofutur Industrie
- maintenance
- mécanique et matériaux
Technofutur TIC
WAN
(8) Pour plus d’informations sur le
SFMQ, nous vous conseillons
de lire nos articles «Un service
des métiers et des qualifications
- Définition des compétences
attendues par les entreprises» du
Dynamisme de mai-juin 2008 et
«Des rapprochements progressifs
avec le monde économique –
SFMQ» du Rapport d’activités de
l’UWE, année 2010.
Les Centres de compétence sont le fruit
de partenariats entre le secteur public
et le secteur privé.
Les Centres de compétence sont ancrés
dans des zones à fort potentiel de
développement économique.
Informations :
Coordination du réseau des Centres
de compétence
Boulevard Tirou 104 - 6000 Charleroi
Tél. : 071/20 65 89
www.centresdecompetence.be
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