Dynamisme 231 - Union Wallonne des Entreprises
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L’invité / Plein feu<br />
Une culture que Philippe Lacroix dit<br />
façonnée par la société toute entière,<br />
à commencer par les impulsions<br />
données par le monde politique, les<br />
pouvoirs publics, mais qui concerne<br />
aussi l’enseignement. "En Suisse, le<br />
taux de chômage est quasiment trois<br />
fois moins élevé que chez nous ! Et<br />
la Suisse a une <strong>des</strong> économies les<br />
plus en croissance du continent, alors<br />
que fondamentalement, au niveau<br />
de la taille du pays ou de l’économie,<br />
il n’y a pas de raison qu’elle se<br />
situe devant nous. L’explication<br />
tient essentiellement à la flexibilité<br />
de son marché du travail et à une<br />
culture de l’entrepreneuriat qui est<br />
fondamentalement différente".<br />
Le nouveau Président de Federgon<br />
se veut plus prudent dans les<br />
comparaisons avec un autre marché<br />
qu’il connait, celui <strong>des</strong> Etats-Unis.<br />
"Le marché n’est pas le même, ne<br />
fut-ce que par sa taille, mais aussi par<br />
sa flexibilité encore plus importante.<br />
Et pas un peu ! Résultat, l’amplitude<br />
<strong>des</strong> phénomènes est plus rapide. Dès<br />
que l’activité économique diminue,<br />
le chômage augmente et la précarité<br />
augmente. Tout se tient, il n’y a pas<br />
d’effet retard, comme en Suisse ou<br />
chez nous, où le marché absorbe,<br />
pendant un certain temps, une partie<br />
<strong>des</strong> variations conjoncturelles". Macroéconomiquement,<br />
les réactions aux<br />
mêmes tendances sont donc plus<br />
difficilement comparables : le marché<br />
américain a quelque chose d’unique.<br />
S’il y a une chose qui frappe Philippe<br />
Lacroix, de par son expertise<br />
internationale du secteur, c’est la<br />
problématique <strong>des</strong> fonctions critiques.<br />
"C’est simple : en Wallonie, si vous<br />
prenez la liste <strong>des</strong> fonctions critiques<br />
d’il y a 10-12 ans, vous constaterez<br />
que c’est la même qu’aujourd’hui.<br />
Vous n’auriez jamais une telle<br />
situation, pour ne pas dire une telle<br />
inertie en Suisse. La réactivité y est<br />
beaucoup plus grande et plus rapide.<br />
Et sur les fonctions critiques, ils ont<br />
apporté et continuent d’apporter <strong>des</strong><br />
solutions". Peu importe que ce soit<br />
par l’immigration ou par la formation,<br />
l’important est qu’il y ait une ou <strong>des</strong><br />
solutions, selon Philippe Lacroix. Une<br />
autre <strong>des</strong> pistes identifiée est celle<br />
<strong>des</strong> stages. "En Suisse, il y a une<br />
énorme implication <strong>des</strong> entreprises<br />
dans les stages <strong>des</strong> jeunes. Avec <strong>des</strong><br />
liens beaucoup plus étroits que chez<br />
nous entre les mon<strong>des</strong> de l’entreprise,<br />
de l’éducation et de la formation".<br />
Philippe Lacroix insiste : "En<br />
Wallonie, cela fait 10 ans, 12 ans<br />
que les constats sont les mêmes,<br />
que l’éloignement entre la formation<br />
et le monde de l’entreprise est le<br />
même. Il y a certes <strong>des</strong> efforts,<br />
mais l’initiative est généralement<br />
sporadique, très locale et dépend<br />
de l’un ou l’autre acteur sans être<br />
véritablement structurelle". Il<br />
souligne qu’à contrario, la Wallonie a<br />
<strong>des</strong> avantages à mettre en avant : sa<br />
position centrale, sa proximité avec<br />
une ville phare de l’Europe comme<br />
Bruxelles, de l’espace disponible pour<br />
développer l’activité économique, sa<br />
main-d’œuvre disponible, "mais le<br />
problème est qu’elle n’est pas formée<br />
ou qu’elle n’est pas de la qualification<br />
ou de la compétence demandée".<br />
Le Managing Director de Manpower<br />
BeLux plaide pour une meilleure<br />
articulation entre tous les acteurs :<br />
pouvoir politique, institutions comme<br />
le Forem, monde économique, monde<br />
de l’emploi et de la formation. Une<br />
meilleure articulation et une plus<br />
grande prise en compte de l’expertise<br />
que chacun peut apporter dans<br />
une approche commune. Le défi :<br />
rapprocher ces acteurs du monde et<br />
de la culture de l’entreprise. "Il faut<br />
réhabiliter l’entreprise, le profit, la<br />
réussite, le goût du risque et l’esprit<br />
d’entreprendre".<br />
Les enjeux sont tels pour l’économie<br />
wallonne que Philippe Lacroix<br />
s’étonne comme d’autres qu’un<br />
acteur aussi essentiel que le Forem<br />
reste aussi longtemps sans capitaine<br />
à sa barre. "Il faut que ceux qui ont<br />
le pouvoir de décision prennent leurs<br />
responsabilités. L’enjeu est trop<br />
important, les défis si énormes, qu’il<br />
est incompréhensible d’attendre". Le<br />
Forem et ses agents subissent cette<br />
situation, Philippe Lacroix le regrette<br />
car il a vu <strong>des</strong> changements positifs<br />
au cours <strong>des</strong> dernières années. Il<br />
trouverait regrettable que la situation<br />
se fige et décourage les bonnes<br />
volontés. La balle est donc clairement<br />
dans le camp du pouvoir politique.<br />
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8. <strong>Dynamisme</strong> Juin-Juillet 2011